|
![]() ![]() ![]() ![]() Si le principe de tenir compte des critères « qualifications » et
« compétence » chez les candidats, qui devraient être porteurs de visions,
d'ambitions et de projets à même de hisser le continent africain aux plus hauts
rangs, lors des élections des hauts responsables de la Commission de l'Union
africaine (CUA), a été défendu avec force par l'Algérie, lors des travaux de la
44e Session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA, en février, le ministre des
Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, est revenu, vendredi dernier , à Addis-Abeba,
défendre cette position de l'Algérie en s'étalant plus dans le détail.
Intervenant lors de la Session extraordinaire du Conseil exécutif de l'UA, M. Attaf a expliqué, dans ce sillage, comment optimiser la
performance des dirigeants de l'UA. Plaidant pour une toute nouvelle démarche à
engager dans ce sens, il a mis en avant la position de l'Algérie sur les
élections des hauts responsables de la Commission de l'Union africaine, fondée
sur « trois convictions fondamentales », qui permettent l'adoption d'« une
approche sélective » à grande échelle entre les cinq régions, a-t-il souligné. Bien évidemment, M. Attaf
cherche à convaincre en douce, en soulignant que « le processus de sélection et
d'élection des hauts responsables de notre Organisation continentale n'a jamais
rencontré de problème majeur », et que le « processus de sélection et
d'élection a toujours fait prévaloir le principe du libre choix, de la
pluralité de candidatures et de la concurrence loyale entre les enfants de
notre continent, sans différenciation ni discrimination aucunes ». L'Algérie souhaite, toutefois, introduire un changement majeur dans
ce cadre, à savoir « l'adoption d'une approche sélective à grande échelle entre
les cinq régions, fondée, avant tout, sur le critère de la compétence et de la
qualification pour diriger l'organe exécutif de notre Organisation, lequel
offre réellement la possibilité de choisir entre des visions, des projets et
des programmes (...) en vue de prendre les rênes de notre Union »,
contrairement à la pratique devenue presque traditionnelle, consistant « à
placer, de manière spontanée et successive, la confiance en des personnalités
appartenant à la même région, voire au même pays ».
Précisant qu'il s'agit d'une approche « favorisant la concurrence en vue d'avoir le meilleur et pour que l'accession des hauts responsables à la tête de la Commission africaine soit le fruit d'une acceptation majoritaire par nos pays, et non celui des diktats d'une région particulière ». En clair, l'Algérie plaide pour un changement, en profondeur, de la procédure conduisant à l'élection des hauts responsables de la Commission de l'Union africaine, en adoptant le principe d'une représentativité équilibrée entre les cinq régions du continent, et ce, sans chercher à provoquer un quelconque antagonisme. L'Algérie procèdera à la valorisation du consensus qui couronnera les délibérations dans ce cadre, a tenu à souligner M. Attaf. Un consensus qui penchera vers la position algérienne ou suivra-t-il l'ancien système qui « limite la décision et le droit de candidature à une région donnée » ? |