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![]() ![]() ![]() ![]() Le monde
n'en finit pas de ressembler à une pelote aux fils rigidement embrouillés. Une
fois rasséréné et s'éloignant des événements temporels, l'esprit jauge à son
juste poids l'effroyable manque de maturité et de circonspection des êtres
supposés pensants. De l'intelligence humaine, il n'est retenu trop souvent par
des hommes et par certains Etats qu'un négativisme affligeant comme si la vie
pour tous n'avait pas de fin. Les logiques des conflits et des tiraillements
entre les Etats sont sous-tendues par des considérations matérielles ou par des
idéologies avec la croyance que tout est éternel. Une similitude avec l'espèce
animale est patente sauf que les bêtes n'ont que l'instinct pour différencier
la vie de la mort. Pourtant, contrairement aux hommes, ils n'ont pas la faculté
de pouvoir avoir prise sur les lendemains pour façonner le futur.
Humains parmi les humains, même les prophètes ont goûté à la mort et à la fin. La rigidité de l'esprit de suffisance humaine prête souvent à penser que le semblant de messianisme de certains Etats est comparable à un jeu de marelle quand leur infantilisme devient flagrant. Finalement que gagne-t-on à gagner une guerre ou un conflit quand le résultat est éphémère et que les peuples se remettent à tendre la main à la recherche d'une bénédiction ? Le monde entier est aujourd'hui enlisé dans la gadoue ignorant totalement de quoi demain sera fait. Quand une guerre s'éteint là-bas, une autre s'allume plus loin pour contenter des vœux imbéciles et pour que la terre demeure une sphère réduite aux apparats de la faune. Heureusement, l'humanisme réussit à se frayer un espace pour que l'homme préserve le peu de noblesse qu'il arrache et pour sauver son autre nature d'être pensant. Sinon la cascade des fléaux et des catastrophes qu'il subit depuis la nuit des temps aurait vite fait de causer le dernier effacement. |
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