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Le ministre
de l'Intérieur vient de revenir devant le Sénat sur un prochain nouveau
découpage territorial dont l'effet ne saurait dépasser la fin de l'année en
cours. De nouvelles wilayate verront le jour pour,
affirme-t-il, se mettre en conformité avec la Constitution et répondre à la
nécessité d'une large décentralisation attribuant au pouvoir local de plus
grandes prérogatives. La réorganisation territoriale prochaine interviendra
dans la logique de la stratégie présidentielle et dans l'esprit des concepteurs
elle devra mieux rapprocher la population à l'administration. Dans cette
démarche souvent annoncée et réclamée, le vecteur de la fiscalité locale sera
revu avec une approche qui devrait permettre aux élus de disposer de moyens
financiers conséquents qu'ils ont toujours demandés pour assumer la
responsabilité pour laquelle ils ont été élus.
En principe tout devra baigner dans l'huile, si l'on s'en tient à l'esprit de cette réforme devenue impérative et sa logique serait censée effacer toutes les expressions qui colorent à l'heure actuelle ce que l'on entend par zones d'ombre. Mettre l'administration et le pouvoir de décision au pas de la porte du citoyen est une action rationnelle et permettra une mobilisation conséquente et profitable pour toute la population. A ce titre, l'ensemble des Algériens ne peuvent qu'applaudir de bon cœur à une telle importante initiative, mais il restera dans cette bénéfique nouvelle articulation territoriale et financière à se préoccuper de la carrure, du profil et de la compétence des hommes qui devront la prendre en charge. Si les acteurs élus et les représentants de l'Etat au niveau local restent astreints volontairement ou malgré eux à se mouvoir dans la culture négative actuelle, n'importe quelle réforme aussi géniale qu'elle soit équivaudra à un coup d'épée dans l'eau. Bien au contraire, les résultats obtenus seront à l'opposé du bienfait recherché tant il est vrai que le choix des hommes est l'élément essentiel dans une telle importante reformulation. La résolution de cette délicate équation n'est pas simple. Elle renvoie au mode électoral et oblige à scanner d'une manière sérieuse et objective et dans le détail le parterre politique national et ses acteurs. |
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