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S'il
y a un sujet qui fait l'unanimité des Algériens et des Algériennes toutes
classes, toutes régions, toute appartenance politique ou idéologique
confondues, c'est celui de la violence urbaine et de l'insécurité qui ne
cessent de prendre des proportions alarmantes, si ce thème constitue le
leitmotiv de la majorité des partis politiques, de droite ou de gauche, dans
leurs programmes électoraux en Europe et partout ailleurs dans leur quête
d'arriver au pouvoir; chez-nous on feint de l'ignorer ou de le reléguer loin
des préoccupations essentielles du citoyen alors qu' il ne se passe pas un
jour, sans que les journaux ne rapportent des faits de vols, de menaces et
souvent d'agression à l'arme blanche, de tentatives d'assassinats ou carrément
de meurtres crapuleux dont le dernier et qui a provoqué une vive émotion parmi
la population est celui du jeune Karim Belmekki, à
peine 17 ans, tué à Oran gratuitement pour un vulgaire téléphone.
Les Algériens ne se sentent pas en sécurité dans leurs déplacements, leurs vacations de tous les jours, quand ils se promènent en famille, pendant leurs vacances et même chez soi ! tant les agressions font légion et même la présence des forces de l'ordre en nombre ne suffit plus à les mettre en confiance malgré les efforts déployés ; les familles algériennes ont le sentiment que ces actes de violence vont crescendo et il est temps d'en tirer les conclusions, l'arsenal juridique et répressif ne semblent plus en phase pour répondre à ce défi qui nargue les appareils de l'Etat ; les repris de justice ont souvent une longueur d'avance, ils mettent à leur profit toute faille dans l'appareil législatif , ils ont pris pour habitude d'anticiper leurs méfaits en fonction des dates de grâce présidentielles dont ils usent et abusent, contrant une opinion publique hostile à ces initiatives; ces nervis connaissent la loi et ses lacunes du bout du doigt, les conditions de détention nettement meilleures pour beaucoup d'entre eux que celles de la vie qu'ils mènent dans leurs propres foyers, ne sont pas pour les décourager à abandonner leurs activités délictuelles et même si l'Algérie a ratifié des conventions internationales afin d'être aux normes des exigences modernes de détention cela ne devrait pas empêcher les autorités de revoir leur copie en fonction du contexte et de la nature du danger qui guette la Société. Les récidivistes ne devront bénéficier d'aucune indulgence, ils doivent plutôt subir un traitement à la hauteur de leur obstination à vouloir persister dans la transgression des règles du vivre ensemble dans la paix et la sécurité. La facilité avec laquelle ces délinquants se procurent des arsenaux de tous genres est déconcertante, ils circulent sans être inquiétés bardés de toutes sortes d'armes blanches, couteaux, épées, cutters et même des bombes lacrymogènes qui curieusement sont interdites à l'usage pour des citoyens honnêtes sujets aux menaces de par leurs activités risquées, nombre de commerçants, de médecins et d'avocats surtout de la gent féminine ou de simples citoyens ont été agressés dans leur lieux mêmes de travail sans pouvoir avoir le moindre moyen de se défendre ! Cette violence envahissante pourrait trouver explication dans le chômage, la déperdition scolaire, les conditions socio-économiques et leurs corollaires : consommation et trafic de stupéfiants ne disons pas que l'oisiveté est la mère de tous les vices ! Autant de facteurs qu'il faudrait combattre et essayer de leur trouver des solutions mais cela ne doit justifier guère de tels comportements antisociaux! Venir à bout de ce déferlement de violence exige l'intervention de plusieurs acteurs et diverses actions. Les prérogatives des agents de l'ordre devront être renforcées pour leur permettre d'utiliser leurs armes contre tout individu armé qui n'obtempère pas et qui de surcroît est menaçant envers l'autorité ou tout citoyen et ne pas attendre jusqu'à ce qu'ils commettent leurs actes criminels pour pouvoir répliquer ! Les sanctions doivent être revues à la hausse contre tout détendeur sans justification d'armes potentiellement létales en multipliant inopinément les rondes de police, tout en traquant sans relâche les dealers et trafiquants de tous bords surtout ceux qui rodent aux abords des écoles, lycées et universités leurs lieux privilégiés de recrutement de consommateurs et clients ; ceci dit la prise en charge médicosociale des personnes au stade de toxicomanie doit aller de pair afin de prévenir les récidives. Revoir le concept de légitime défense notamment pour ceux qui sont agressés dans leurs lieux de résidence ou travail où le droit doit être en leur faveur de principe car souvent en se défendant ne serait ce qu'en utilisant des moyens de bord ou bombes lacrymogènes ils se trouvent anormalement aux box des accusés et devront répondre de leurs actes ! Ce qui va à l'encontre de tout bon sens et incite surtout ces délinquants conscients de ces lacunes juridiques, à ne pas hésiter à les utiliser à leur escient pour commettre leurs sales besognes en s'attaquant à des citoyens paisibles, dans leurs propres demeures, sans risquer gros! Enfin les conditions de détention des récidivistes et criminels doivent êtres endurcies dans le strict respect de la dignité des condamnés ; ils doivent être détenus dans des centres bien éloignés de leurs lieux de résidence ; les parents qui cautionnent ces actes à répétition doivent en assumer les conséquences. Les plus grandes démocraties ont opté pour des prisons dédiées aux délinquants et criminels récidivistes, les prisons de haute sécurité font légion aux Etats-Unis; et même s'ils méritent la condamnation aux travaux forcés, toujours d'actualité dans certains pays, il faudrait au moins leur infliger l'obligation d'exécuter des travaux d'intérêt commun dans des conditions rudes, ce qui dissuadera beaucoup de tout projet criminel, il serait fort utile de penser ainsi à les placer dans les zones sahariennes où ils seront amenés à participer à l'édification d'infrastructures routières et agricoles une partie du dû qu'ils doivent à la société, au lieu de se la couler douce aux frais du contribuable; ce traitement est susceptible de calmer les ardeurs criminelles et délictuelles des plus incorrigibles et constituera une épée de Damoclès sur leur tête. Recouvrir un climat de sécurité est une exigence de toute la Société et un impératif à tout espoir de développer prospérité et valorisation de l'image du pays. |
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