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De la
rencontre gouvernement-walis, ce qui ressort principalement est la nécessité de
mettre le cap sur une nouvelle gouvernance locale qui permettrait de rétablir
la confiance entre le pouvoir et les citoyens. Aussi colossale que puisse
paraître cette entreprise, elle serait d'une simplicité primaire si l'on
commençait par des actes élémentaires en changeant d'abord un état d'esprit en
s'attaquant en parallèle à la bureaucratie et à la teigne de la corruption. Si
un wali a, en la matière, une grande responsabilité, de nombreux ressorts et
armements dont il dispose pour s'engager ne dépendent pas toujours de lui et il
est souvent renvoyé à la sacro-sainte planification centrale qui charrie, de
toute évidence, des tares monumentales.
Mettre l'administration essentiellement au service des citoyens ne peut se suffire d'ouvrir grandes ses portes et satisfaire avec célérité leurs demandes d'actes et de documents. Elle est attendue dans de multiples domaines où malheureusement l'observation citoyenne rencontre des inepties regrettables annihilant toute confiance de la société envers ses gouvernants. Obliger des malades hospitalisés à dormir à même le sol alors qu'à une centaine de mètres de l'hôpital on bâtit une résidence d'Etat à la hauteur des tsars pose le sérieux problème des priorités. Plus que d'être un acte de gestion dévoyé, il interpelle d'abord les consciences et cet état de fait renvoie la confiance en ses gouvernants au pilori. Il s'agit bien sûr du dérèglement de la planification budgétaire nationale et achemine les interrogations vers le mal fondé d'une distribution de ressources financières qui laisse hagard et décontenancé l'ensemble de la population. On ne peut exiger d'elle un engagement et un accompagnement civique profitable pour le pays si l'Etat et ses instruments dérogent à la règle exigée pour une utilisation rationnelle des finances publiques. La base fondamentale pour un retour à une confiance généralisée et pour un patriotisme renforcé est d'abord dans l'obligation de démontrer à tous les niveaux de la gouvernance que l'argent du Trésor public est judicieusement dépensé. |
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