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Il y a de ces
responsables qui, investis du pouvoir de proposition
ou de nomination, commettent des failles dans le ciblage des profils. Le choix
des hommes est leur pire défaut.
C'est toujours la présidence qui prend le devant de l'initiative d'arrêter ce qui n'est pas censé se produire. C'est elle qui rappelle à l'ordre certains ministres ou walis quand l'équilibre devoir/compétence est dérangé. Cette action régalienne vient le plus souvent redresser le tord lorsque la correction d'écart n'est pas spontanément prise en charge. Le contrôle hiérarchique ne semble s'exercer que sur un p'tit fonctionnariat. Il s'étend parfois même à des situations qui dépendent naturellement d'un niveau local. Ces derniers temps, ce sont les réseaux sociaux et des scènes filmées qui sont les éléments fondamentaux de l'évincement. La relève du wali de Blida n'avait pas à être justifiée par une vidéo. Il doit être, à l'instar de tout responsable sujet à un bilan, une évaluation. La mise en quarantaine d'une malade atteinte de cholera est une décision médicale. Elle est loin, cependant d'être violée par un wali. En disant « n'ouvrez pas la porte » il veillait à l'application des règles d'hygiène et de prévention. S'il aurait été atteint pat cette pandémie, l'accusation serait de dire voilà, « il n'était même pas capable de se protéger, alors que dire de son obligation de protéger sa population ?». Il se peut que d'ici le prochain mouvement on lui trouvera toutes les excuses possibles et on lui fera remettre les pieds à l'étrier. Comme ce fut le cas pour beaucoup d'autres. Le dernier remaniement en comporte, croit-on savoir 4 situations de l'espèce. Deux ex-ministres-ex-walis, sont redevenus walis. Si un wali ne peut réchauffer son siège plus d'une année ou deux, c'est qu'il y avait quelque part un défaut dans sa garantie. Le ciblage n'était pas fait dans l'objectivité. Il était une personnalisation. L'autorité de proposition aurait ainsi fait le mauvais choix, pour qu'un temps après ; d'autres exposés de motifs viennent à le disqualifier. C'est normal diront les uns, tant l'absence de codification élémentaire est source de toute les fantaisies. Les autres s'interpelleront sur le secret de la longévité de certains. Il y a de ces walis qui ont survécu à tous les redéploiements. Ce sont donc ces complexités, ces contradictions qui devant la longue durée des uns et le passage éphémère des autres qui doivent disparaître par au moins un semblant de normes et de critères. Heureusement qu'ils ne sont que quelques uns à avoir fait des frasques. Des bourdes qui ne doivent pas se faire à un tel rang de la république. Certains de ces personnages sont pris immédiatement d'un vertige une fois mis sur orbite d'une wilaya. Alors que tout juste avant-hier, ils n'étaient presque, ne disons pas rien mais de simples subordonnés à une échelle toutefois appréciable dans la hiérarchie exécutive locale. Le hic est dans leur nomination. Dans le dessein de ceux qui chuchotent, susurrent et transcrivent leurs noms. Ainsi le choix des hommes a été ces derniers temps l'une des décisions la plus légère dans les rouages de l'Etat. Le mérite, le punch ont fuit les interstices des décrets de nomination. Le galvaudage, l'inaptitude et la dérive ont pris ceux des mises fin de fonctions. On semble ne capter que des prédispositions à acquiescer tout. L'on ne pensait jamais se mettre en administré sous la supervision de quelqu'un qui oublie vite d'où il provient. Par quel miracle du jour au lendemain, ce personnage devenu wali puisse se rendre capable dans un dédoublement de personnalité, d'épouser un nouveau comportement orgueilleux et hautain pour effacer l'autre qui l'envahissait de par son obséquiosité et ses complaisances ? Pourquoi, une fois devenus walis ; ils sortent de leur simplicité pour devenir des ogres et des césars en puissance ? À les voir agir, l'on sent chez certains d'entre eux, qu'un caprice de vengeance sur un temps où ils subissaient sans coup férir ce qu'ils font subir maintenant à ceux qui sont sous leur supervision ; les anime et les habite. Cet état d'esprit est-il dans les gènes des personnes ou dans les conditions critériologiques de leur désignation ? Les deux ; diront les plus avertis. Quand tu mets un joli harnais à un baudet, il va tout de suite se voir dans l'élégance d'un étalon. Quand le parrainage, le rendu de service ou la camaraderie de classe s'érige en élément paramétrique ; toutes les valeurs se déprécieront. Ce n'est pas à un porteur de parapluie de devenir deuxième homme d'une wilaya en attendant la poussée vers son sommet. Ni à un chef de daïra spécialisé dans la destruction et l'habitat précaire de devenir un wali constructeur et encourageur d'investissement. C'est par ces bizarreries de nomination que l'on aperçoit de temps à autre, le statut de ce corps préfectoral s'amenuiser p'tit à p'tit. Alors que si dans le semblant sommet graduel du préfectorat l'on apercevait des « chefs » cabinards qui défrayant la chronique des chapelles et des monastères, n'ayant de charisme que leur p'tite personne de faux dévot ; il faudrait s'attendre aux fins des mythes. Tu ne peux pas être un « chef » mon vieux si tu prends un papier à entête ou une enveloppe cachetée pour un nouveau mode de gestion. Quand le monde bouge, l'administration doit trembler à l'urgence. A une certaine époque, presque toute récente ; être wali n'était pas un concours de circonstances personnel. Parfois, un cheminement progressif, parfois de l'intercession mais utile et rassurante. Il y avait de ces walis qui ont sans doute marqué fortement l'histoire de la collectivité territoriale. Les Aktouf, Sahraoui, Rahmani, Guedmani, Addou , Serradj, Bendjeddid, Kouidri, Nourri, Ouali, Djebbari , Bensebane , Maazouz pour ne citer au pif de la mémoire que ceux-ci ; savaient rallier fermeté et humanisme, rigueur et simplicité. Parfois audace et opiniâtreté. Car lorsqu'on est dépositaire légal de l'autorité de l'Etat, il est interdit par moralité, loin de la loi de prendre le sabre de la république et régler des comptes ou grossir les siens. Il est de ces walis de dernière mouture qui portent en leur sein juste la finalité d'avoir enfin pu accéder à ce poste. Alors que d'autres parmi l'aréopage wilayable attendent toujours cet œil bienveillant de jeter un regard à leur endroit. Ils sont là, à hisser l'espoir des autres et oublient le leur. Leur malheur est de ne pas avoir pignon avec ceux qui dressent les listes et susurrent les promotions. Il existe pourtant des jeunes, rodés déjà qui moisissent dans les couloirs des hautes administrations ou dans ceux de la locale. Les moins jeunes également, notamment parmi ceux qui ont eu à donner de l'espérance aux populations qu'ils géraient. Seulement le hasard, à plus forte raison quand il est précipitamment provoqué peut faire des dommages par leur évincement. Cette carence liée au choix des hommes a permis l'ouverture d'un appétit mal placé où quiconque, presque aspire sans rougir d'avoir un poste. De wali de surcroît. A force de voir des gens, loin de pouvoir constituer des gabarits adéquats monter en échelon ; le simple bureaucrate se dit et pourquoi pas moi ? et se convainc de sa capacité à endosser une responsabilité. Dans ce sillage des raccourcis d'ascension professionnelle ont favorisé des promotions rapides. En deux ou trois ans, de simples fonctionnaires décrétés localement se sont vus monter les hauts escaliers de la république. C'est dire aussi que sans l'appui d'une certaine autorité et de permissivité complaisante ; cette démesure n'aurait pas eu lieu. L'histoire est là, elle peut se raconter à satiété. Les dépositions et les témoignages aussi. Inutile donc de se prescrire un rang qui n'est pas une propre origine, alors que des observateurs ont en œil sur toutes les origines et les espèces. Si les louanges n'ont jamais fait d'un zinc un diamant, la critique n'en diminue pas pour autant sa véritable valeur, si toutefois valeur y est. |
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