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«L'univers
m'embarrasse, et je ne puis songer/Que cette horloge existe et n'ait point
d'horloger» Voltaire, Les Cabales.
L'affaire de l'empoisonnement d'un ancien espion en Angleterre est le dernier épisode d'une confrontation est-ouest qui inquiète par son intensité et la multiplication des altercations sur divers théâtres d'opération. À se demander un peu inquiet quel sera le prochain pallier. Depuis que l'Occident[1] s'est rendu compte que la Russie de Vladimir Poutine n'a décidément plus rien à voir avec celle de Boris Eltsine, que la fin de « la fin de l'histoire » a sonné, une machine puissante et sophistiquée s'est mise en branle pour tenter de la réduire. Tous les moyens, sur différents volets ont été mobilisés pour mettre un terme à ce qu'à partir de Washington ont a d'abord pris pour un simple intermède. Nommé premier ministre en 1999 par Boris Eltsine, Vladimir Poutine est élu président en 2000 et réélu en 2004. En 2008 il alterne avec son premier ministre D. Medvedev et redevient président en 2012 réélu ce dimanche 18 mars 2018. Habilement il prit le pouvoir et l'aura conservé 25 ans durant jusqu'à 2024. Au moins... Avec une unique mission : redonner à la Russie la place qu'il estimait lui revenir dans le concert des nations et les moyens de desserrer le « containment » occidental qui étouffait son autonomie de décision. Seule la chancelière A. Merkel pourrait en dire autant. Partout ailleurs, les régimes alternent en une instabilité préoccupante qui menace les fondements mêmes de la démocratie représentative et ne permet pas à une équipe de disposer d'une durée de gouvernance nécessaire. Certes, il y a la trahison des élus qui pratiquent sitôt aux commandes des politiques contraires à celles pour laquelle ils ont été choisis. Contrairement à ce qui est parfois avancé, face à un raccourcissement rapide des cycles technologiques, financiers et économiques, l'erreur serait d'aligner les cycles politiques sur ceux-là mêmes qu'il convient de maîtriser. C'est tout cela qui s'est joué autour de l'élection présidentielle qui s'est conclue ce dimanche et le chahut qui tout au long des semaines l'a précédé à propos des causes et de l'auteur de la tentative d'empoisonnement dont a été victime un ancien espion russe réfugié en Angleterre. Une histoire d'agent double empoisonné De Grande Bretagne une nouvelle tombe : Le dimanche 04 mars Sergueï Skripal (66 ans) et sa fille Ioulia (33 ans) ont été retrouvés inconscients sur un banc à Salisbury (dans le sud de l'Angleterre). Selon les autorités anglaises, on leur aurait administré, un agent innervant. Placés en soins intensifs, ils sont dans un état critique mais stable.[2] Dès le début de l'affaire Sergueï Skripal et de sa fille, les analystes prudents insistent qu'il est trop tôt pour désigner un coupable. Mais ils annoncent la couleur : si preuve est faite preuve d'une implication de la Russie, cela marquerait une escalade inédite, prévient Jonathan Eyal, directeur adjoint du centre d'analyses londonien RUSI. L'étape suivante va arriver très vite. Cela commence par des hypothèses et cela se continue par des vérités assénées avec véhémence. Les soupçons ont été immédiatement tournés vers la Russie. Accusation tapageuse mais sans instruction ni preuves Sur quels arguments, sur quels faits reposent ces soupçons ? Un précédent : en 2006 l'assassinat au polonium 210 à Londres de l'opposant et ancien membre des services secrets russes (FSB ex-KGB) Alexandre Litvinenko qui a été retourné par le MI6 (services secrets britanniques). Rappelons que l'assassinat de Alexandre Litvinenko attribué à Moscou par un juge britannique [3] ne repose sur pas plus de preuves que l'accusation concernant l'agression à l'encontre de S. Skripal. L. 12/03/2018. La Première ministre britannique Theresa May a estimé « Il est très probable que la Russie soit responsable ». Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, va plus loin en déclarant que le président russe est directement l'ordonnateur de l'attaque. « Le gouvernement réagira si nécessaire. Nous le ferons correctement, au bon moment, et sur la base des meilleures preuves », déclare jeudi 09 mars la Première ministre britannique Theresa May. Pourtant l'accusation britannique de la Russie est sans preuves. Un vague soupçon reposant sur le fait que ce serait une « méthode à la soviétique » Une confusion s'installe et les prises de paroles fusent de tous côtés en Grande Bretagne, en Europe et aux Etats-Unis, sans qu'on ne distingue des lignes directrices et une stratégie clairement établie. Un seul cap : tous les intervenants veulent (dans le plus désordre) établir la responsabilité des Russes dans l'attentat. Theresa May a rappellé, généralisant son angle d'attaque, que l'empoisonnement s'inscrivait « dans un contexte bien établi d'agressions menées par l'Etat Russe », mentionnant le conflit au Donbass, l'« annexion illégale de la Crimée », les violations « répétées » de l'espace aérien de plusieurs pays européens, des campagnes de cyber espionnage, ainsi que l'« attaque barbare » contre Alexandre Litvinenko. La Première ministre persiste et réitère ses accusations en déclarant lundi 19, au lendemain de l'élection du président russe: « J'affirme que ce que nous avons vu montre qu'il ne peut y avoir d'autre conclusion que la culpabilité de l'Etat russe dans ce qu'il s'est passé dans les rues de Salisbury » Sur la base de cette conviction elle ajoute : « En l'absence de réponse crédible, nous en conclurons que cette action constitue un usage illégal de la force par l'État russe contre le Royaume-Uni. Et je reviendrai alors devant la chambre (des Communes) et présenterai l'éventail des mesures que nous prendrons en représailles », a-t-elle averti. On se demande quelle réponse crédible pouvait-elle attendre de la part des Russes. Une confirmation de l'accusation britannique ? Du soupçon on passe à l'accusation et de l'accusation les Britanniques passent à la sanction en expulsant 23 diplomates russes sur les 59 présents en Grande Bretagne. Poutine lui répond le lundi 19 : « La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que s'il s'était agi d'un poison militaire, les gens seraient morts sur le coup. C'est évident », a assuré le président russe, sous-entendant que si les services Russes s'en étaient chargés, les victimes ne seraient pas à l'hôpital, mais à la morgue. « La deuxième chose, c'est que la Russie ne dispose pas de ce type de moyen. Nous avons détruit toutes nos armes chimiques sous la supervision d'observateurs internationaux », a-t-il affirmé. Ce n'est évidemment pas le cas des armées occidentales qui en disposent encore. Unanimité occidentale Le soutien des pays occidentaux, c'est-à-dire des pays de l'OTAN et des pays sous contrôle américain, est unanime, dans un mouvement d'ensemble plus que suspect en ce qu'il ne procède nullement d'une analyse lucide et convergente des faits. Seulement des paroles. Macron prend part à la curée et croit opportun de boycotter le jeudi 15 mars au Salon du livre 2018 le stand de la Russie, pays invité d'honneur cette année. Le geste du président français a beaucoup surpris et déçu en particulier les 38 auteurs invités, dont Zakhar Prilepine, 42 ans, politicien controversé proche d'Edouard Limonov, mais aussi écrivain parmi les plus doués de sa génération ou encore Ludmila Oulitskaïa, lauréate du prix Médicis étranger en 1996. Natalia Soljenitsyne, l'épouse de l'auteur de « L'Archipel du Goulag »... La plupart d'entre eux sont loin d'être des supporters de V. Poutine. « Je n'ai jamais dépendu du pouvoir, il ne m'a pas fait de cadeaux et je ne lui dois rien », proteste Ludmila Oulitskaïa. L. 19 mars, à Ottawa, la Chambres des Communes canadienne n'est pas en reste et adopte une condamnation de la Russie pour l'empoisonnement supposé de S. Skripal. Déjà le boycott de la coupe du monde de football qui doit se tenir en Russie en juin prochain est suggéré... Qui est Sergueï Skripal ? L'espion a été retourné durant les années 1990, après la chute de l'URSS. Il activa comme agent double pour le compte des services de renseignement du Royaume-Uni jusqu'au début des années 2000. Il avait fourni l'identité de dizaines d'agents russes opérant en Europe. Sa trahison lui a rapporté 100 000 dollars. En 2004 accusé de «haute trahison» Sergueï Skripal est arrêté à Moscou et condamné en 2006 à 13 ans de camp. En 2010, il est gracié par le président russe D. Medvedev puis relâché et échangé contre des espions avec l'Angleterre. Si les Russes avaient voulu le faire disparaître, ils l'auraient fait - ayant des raisons évidentes en cela - depuis très longtemps, dès 2004. Question : Pourquoi donc les Russes ont-ils attendu la veille des élections présidentielles, au risque d'en compromettre l'issue, pour intenter à la vie d'un espion qu'ils avaient libéré et se compliquer ainsi des relations déjà passablement compliquées avec l'Occident ? Il faut qu'ils soient particulièrement maladroits ou alors complètement idiots pour entreprendre une telle équipée en utilisant un procédé (à la mode du « parapluie bulgare ») qui permettrait de les identifier si facilement. Un coup d'épée dans l'eau A l'évidence, V. Poutine n'a subi aucun dommage électoral. Il a été réélu dans d'excellentes conditions. L'enjeu de ces élections ne portait pas sur l'identité du vainqueur, mais sur le taux de participation que tout le monde, à l'«ouest», voulait le plus bas possible pour déduire et déclarer l'illégitimité du «maître du Kremlin». Si le taux de participation (63,7%) est inférieur à celui de participation de 2004 (64,3%), il ne peut invalider l'élection ou en dégrader la légitimité. Les occidentaux ont la mémoire courte et l'arithmétique fatiguée. Si l'on additionnait le taux d'abstention à ceux des bulletins blancs et nuls, le taux de participation au second tour des présidentielles françaises de 2017 serait à peine plus élevé (66%) que celui de la présidentielle russe.Aux Etats-Unis c'est pire : le taux de participation à l'élection présidentielle de D. Trump (du 08 novembre 2016) s'élève à 54,2%. C'est le moins bon depuis 2000. Après avoir atteint un record en 2008 avec la première élection de Barack Obama (avec 57,10%) La plupart des sanctions contre Moscou se retournent contre leurs auteurs. Par son animosité contreproductive, l'Occident a clairement favorisé la mobilisation de la population russe et poussé les électeurs dans les bras de leurs dirigeants. Elle a amplifié le taux de participation et le score du président, triche ou pas. Macron boycotte au Salon du livre le stand de la Russie pourtant invité d'honneur. Tous ses discours condamnaient V. Poutine et glorifiaient l'éternelle Russie, son peuple et sa société civile. Mais son geste au Salon du livre a brimé ceux qu'il prétendait célébrer et magnifier. Il a fait exploser le nombre de visiteurs venus réparer les maladresses d'un président opportuniste qui a du mal à habiter, comme bien de ses prédécesseurs, une République trop grande pour lui. Samedi 17 mars en représailles, outre l'expulsion symétrique de 23 diplomates britanniques, la Russie ferme le British Council, sur décision du Kremlin, est un organisme international britannique œuvrant pour les relations culturelles et l'éducation, et un instrument du « soft power », levier d'influence feutrée, du Royaume-Uni à l'étranger. En 2007 déjà, Moscou avait exigé la fermeture des antennes du British Council à Saint-Pétersbourg et Iekaterinbourg, en représailles suite aux sanctions prises par Londres consécutives à l'empoisonnement au Royaume-Uni d'un autre agent russe retourné, Alexandre Litvinenko, mort dans laquelle la responsabilité de Moscou n'a jamais été démontrée. Totalitarisme médiatique Ces dernières semaines une vague antirusse a déferlé sur les auditeurs et téléspectateurs en Europe et dans le monde. Le service public d'information français s'est déchaîné de manière surprenante : multiplication de scoop, d'émissions, de reportages, d'interviews, de nouvelles à toute heure du jour et de la nuit. Un entre soi monocolore domine des échanges répétitifs animés par des «modérateurs» notoirement connus pour leurs engagements et leur parti pris qui ne souffrent ni la contradiction ni la nuance.[4] Impossible d'y échapper. Même ARTE qui prétend au sérieux et à la neutralité s'y est mise avec entrain. Et pas qu'un peu. L'ensemble des médias : journaux, radios, télévisions ont diffusé une « information unique » qui ne souffre ni nuance ni dissentiment. Et les nuances, délibérément escamotées, ne manquaient pourtant pas. Par exemple, le patron des Travaillistes britanniques Jeremy Corbyn a refusé de participer à la curée. Mais dès mardi 20 mars, Ô surprise, Poutine et la Russie disparaissent du paysage audio-visuel et des discours des politiques. Comme si ce sujet n'avait jamais existé. Un peu comme si l'affaire de l'empoisonnement n'avait qu'un but : perturber les présidentielles russes et compromettre la réélection de V. Poutine. [5] Ce phénomène récurrent que chacun peut à loisir observer et s'en étonner n'est pas nouveau : les politiques et les médias se saisissent tous d'un sujet, en même temps, dans les mêmes termes et aussitôt unanimement l'abandonnent. Qui douterait une seconde de l'existence d'un acteur unique ou d'un système politico-médiatique concerté pour orchestrer des campagnes visant à accréditer une thèse unique. A-t-on besoin d'une «théorie du complot » pour établir ce constat élémentaire que les experts de la manipulation dénoncent et récusent précisément en raison de son élémentarité ? Une si belle «horloge», si bien synchronisée, est-il concevable qu'elle n'ait pas d'«horloger» ? Le système politico-médiatique n'abandonne pas si facilement ses principaux thèmes porteurs. Il y a deux fils rouges qui reviennent régulièrement sur le devant de l'actualité : Poutine (l'Ukraine, la Crimée, le Donbass, la Syrie...) et l'islamisme. Echec à la conjuration occidentale antirusse Par-delà l'affaire d'empoisonnement dont on constate qu'elle se retourne contre ses instigateurs, les campagnes de sanctions contre la Russie ont non seulement raté leurs cibles mais au contraire consolidé le pouvoir de V. Poutine. Politiquement, la population maintient et consolide son soutien à ses dirigeants. Les indices de popularité de Poutine restent à un niveau très élevé. L'occident comptait sur les oligarques pour peser sur le Kremlin. Peine perdue. Poutine en fera très rapidement le tri. Dans le Caucase et au Proche Orient, la Russie résiste. Russes et Chinois font cause commune et reconstruisent patiemment de nouvelles «routes de la soie» auxquelles sans le clamer haut et fort l'Allemagne apporte son concours. Depuis le début de la campagne de sanctions prises par l'Occident, si on excepte la chute concertée du prix du pétrole qui a affecté les recettes extérieures russes (25 à 30% du PIB), le niveau de l'économie russe est revenu à son niveau de 2005. Les Russes ont en profité pour moderniser leur industrie et leur agriculture. Exemple : la production céréalière. La production du blé s'est établie à 135,4 millions de tonnes en 2017. Ce résultat, le double de celui obtenu en 2000 (65,4 millions de tonnes), permet à la Russie, de battre son record de 1978, alors que l'Union soviétique disposait de surfaces cultivées bien plus vastes. Les niveaux de production de ces dernières années ont permis à la Russie de dépasser les Etats-Unis comme premier exportateur mondial de blé. Frappée depuis 2014 par des sanctions économiques européennes et américaines pour l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée et son soutien présumé aux séparatistes de l'Est de l'Ukraine, la Russie y a riposté par un embargo sur les produits alimentaires occidentaux, et « couvre entièrement aujourd'hui tous ses besoins alimentaires » se réjouit V. Poutine. Européens et Américains « avec leurs sanctions nous ont donné l'occasion d'aider nos producteurs agricoles ». Si l'on ajoute que l'espérance de vie moyenne des Russes est passée de 65 ans en 2003 à 73 ans en 2017, on peut comprendre ses succès intérieurs et déduire une longévité politique confortable pour le président russe. V. Poutine a peut-être réussi à avancer ses pions et à gagner cette manche. Mais la route et longue et les moyens de ses adversaires bien supérieurs. La «Doctrine McNamara» (secrétaire à la Défense de 1961 à 1968) a échoué dans les années soixante et semble piétiner aujourd'hui. Personne n'a cependant oublié qu'elle a réussi à R. Reagan : l'Union Soviétique s'est effondrée comme un château de cartes. Espérons que le jeu restera limité aux escarmouches des guerres à températures variables et que nul ne donnera aux apprentis sorciers et aux Dr Folamour qui pullulent à Washington, l'occasion d'expérimenter des opérations périlleuses pour leurs auteurs et pour la paix mondiale. [1] On désignera par « Occident » le complexe géopolitique, militaire, financier et géoéconomique qui gravite autour de Washington, principal centre de décisions. La dimension culturelle et civilisationnelle a ici une importance argumentative relative, utilisée surtout dans l'opposition au monde arabo-musulman. [2] Cette affaire a fait d'autres victimes. Nick Baily, un policier a été hospitalisé gravement malade selon les dépêches. 21 personnes sont suivies pour traitement médical. Près de 500 personnes qui auraient pu être en contact avec l'agent innervant ont été invitées à nettoyer leurs affaires par précaution. [3] En janvier 2016, Sir Robert Owen, qui a été juge mais intervient ici en dehors du système judiciaire, reprenant les éléments de l'enquête publique, aboutit à la conclusion selon laquelle le Kremlin ? dont le président russe Vladimir Poutine en personne ? a « probablement approuvé le meurtre à Londres de l'opposant russe Alexandre Litvinenko ». Le magistrat implique également l'ancien chef du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) ? Nikolaï Patrouchev ? dans ses imputations. Owen déclare qu'il fonde ses conclusions sur des preuves, mais que ces preuves, en raison de leur caractère « sensible », ne seront pas portées à la connaissance du public. (C'est nous qui soulignons) [4] Christine Ockrent se distingue sur France Culture notamment le week-end à la fois dans l'émission (?Affaires étrangères ») qu'elle anime le samedi et aussi à titre d'invitée dans celle du dimanche, «Esprit public». La compagne d'un Bernard Kouchner ouvertement pro-américain, participe de tous les cercles où l'on prêche l'ultralibéralisme, l'atlantisme et l'opposition résolue à la Russie : Le Siècle, le groupe Bilderberg (1984, 2007 et 2008), le think tank Centre for European Reform, l'IFRI, l'International Crisis Group, l'Institut Aspen France, RSF, la French-American Foundation... [5] Moscou propose le mercredi 21 mars une réunion consacrée à l'affaire de l'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille le 4 mars à Salisbury et aux accusations de Londres à l'encontre de Moscou. « Il est prévu que le point de vue de la Russie soit exprimé aux représentants officiels des Etats étrangers, que l'on réponde aux éventuelles questions et que la Russie fasse état de ses propres interrogations » dans cette affaire, informe la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. Il semblerait que cette explication pourtant réclamée par les Britanniques n'intéresse plus personne. « L'ambassadeur ne participera pas à cette réunion », déclare une porte-parole de l'ambassade britannique à Moscou, Zeenat Khanche. Le chef de la délégation de l'Union Européenne en Russie sera également absent. |
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