|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
«
Patrimoine public, la zaouïa, ne peut en aucun cas, se substituer à la justice
des hommes et encore moins aller ouvrir des enquêtes sur eux. Distribuer des
bons d'indulgences n'est pas de ses attributs, du moins en Islam.
Sa vocation ne lui permet pas, non plus, d'en refuser l'accès à quiconque. Nonobstant la zaouïa, s'est vue octroyée dernièrement, un statut particulier et semble s'impliquer, bon gré mal gré dans le jeu de la raison d'État et du derwichisme politique, disent certains. Ce qui est sûr ! La zawiya «Etfouk we Etsok « ! C'est-à-dire : la zaouïa, peut effectivement, combler ses visiteurs de ses bénédictions, comme elle peut également, les accabler de moult malédictions. Mais là aussi, c'est Dieu seul qui reste le vrai juge entres les hommes et ce n'est certainement pas une zaouïa et encore moins des médias polarisés.» Il n'existe aucune loi qui prohibe à quiconque et encore moins à un politique d'aller se recueillir dans des zaouïas pour se ressourcer de leur »baraka». Il est bien connu, du moins, chez nous, que celui qui se trouve dans une mauvaise passe ou qu'il se sent injustement assailli, aille se recueillir dans les mausolées des «Awliya Esalihin», les saints et les zaouïas pour implorer à Dieu, sa délivrance et faire tomber l'épée de sa vengeance sur ceux qui en étaient la cause de ses malheurs. Le Pouvoir dit que la Justice a été bougée par le DRS qui rayonnait dans la fabrication des dossiers et l'amplification des faits à des dessins obscurs. Les médias »téléguidés», prirent alors le relais, encore selon cette affirmation, pour noircir l'homme et le mettre en hors-jeu. Selon ce récit toujours, Chakib khelil aurait payé le prix fort de sa proximité du président, et comme disait Malcom X « Les médias sont l'entité la plus puissante sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre l'innocent coupable et le coupable innocent et c'est ça le pouvoir. Ils contrôlent l'esprit des populations ». Finalement, Chakib Khelil est entré au bled, après lui avoir sécurisé, le terrain de l'arbitraire sécuritaire et dont il ne semblerait pas qu'il était d'ailleurs, la seule victime, toujours selon eux. Deux choix se posaient alors devant lui : aller directement vers la justice pour se faire «réhabiliter», comme ne cessent de le réclamer ses détracteurs. Lesquels, du coup, affichent une grande confiance dans la justice de leur pays. Eux qui ne cessaient d'attaquer cette même justice des côtés de l'incompétence et de l'indépendance. Là aussi, deux cas de figures étaient envisageables : Chakib Khelil, innocenté. Il serait alors dans son droit de se constituer partie civile, contre ceux qu'ils lui auraient fabriqué le dossier. Le pays sombrerait alors dans le malsain de «qui a fait quoi ? « et le débat politique serait envenimé encore plus qu'il ne l'est déjà. Comme d'habitude, l'opposition criera sur les toits : la justice a fonctionné par téléphone et qu'une aile du régime veut se venger de l'autre. La polarisation se fera alors de plus belle et ce n'est pas bon pour le pays. Deuxième cas de figure : Chakib Khelil inculpé, l'opposition se sentira, à la fois, soulagée et affligée. Notre justice est devenue enfin libre, dira-t-elle et tous les reproches la concernant, tomberont à l'eau. Elle sera alors mise face à un vrai dilemme. Au lieu de se faire réhabiliter par la justice, Chakib Khelil réhabilitera la justice algérienne (du moins à leurs yeux!) et donc le pouvoir lui-même. Là aussi, raison sera donnée à une aile sur l'autre, ce qui est encore plus gênant, aussi bien pour elle que pour le pouvoir. Continuer donc de parler de l'affaire Chakib khelil, rien que pour en parler, amuser la galerie et entretenir les écœurés du «fassad», apparemment, serait plus profitable pour l'opposition, que de vouloir y voire vraiment clair dans ce qui s'est réellement passé, pour rendre justice à tout le monde et ne léser personne dans ses droits. Secundo, ignorer tout simplement cette histoire, la considérer comme nulle et non avenue, aller chercher «la baraka» de la zaouïa et la bénédiction des « Sadet» et implorer Dieu pour qu'il fasse justice à sa façon. Certains disent : de toute façon, le dossier de fond de cette affaire, se trouvant ailleurs qu'en Algérie, ce n'est certainement pas chez nous que Chakib khelil serait inculpé ou innocenté. Vraisemblablement, l'Affaire Chakib khélil, relève, à mon sens, de la raison d'Etat. Certains pensent que le périple de Chakib khelil à travers les zaouïas du pays, outrepasse l'histoire anodine de quelqu'un en quête de la baraka de ces lieux. Pour eux, ces incessants va-et-vient sur les zaouïas prennent l'allure d'une véritable précampagne au goût de l'instrumentalisation de la religion et c'est cela qui semble vraiment les énerver. Un repli in extrémis vers cette Algérie profonde, qui selon eux, n'a jamais su vraiment ce qu'elle voulait, une Algérie très peu politisée, inculte et qui a toujours représenté le réservoir électoral indéfectible du régime dans ses jours les plus difficiles. Bien que je ne partage pas cette opinion, car nos régions sont tout, sauf ignares. L'intelligence de nos gens est aussi aiguë que c'elle des autres, voire plus. Ils entendent, ils voient et ils analysent à leur manière et diront leur mot, le moment opportun. Ma question reste donc posée, hormis Chakib Khelil et la polémique qu'il suscite au sein de la classe politique nationale. Que deviennent les autres victimes du tout sécuritaire et de la persécution extra judiciaire durant la république du DRS ? Le statut social, la promiscuité au président leur font probablement défaut et ils le déplorent sans doute. Ou bien que là aussi, il y a raison d'Etat et raison d'Etat ? Patrimoine public, la zaouïa, ne peut en aucun cas, se substituer à la justice des hommes et encore moins aller ouvrir des enquêtes sur eux. Distribuer des bons d'indulgences n'est pas de ses attributs, du moins en islam. Sa vocation ne lui permet pas, non plus, d'en refuser l'accès à quiconque. Distribuer des bons d'indulgences n'est pas, non plus, de ses attributs, du moins en islam. Nonobstant la zaouïa, s'est vue octroyée dernièrement, un statut particulier et semble s'impliquer, bon gré mal gré dans le jeu de la raison d'État et du derwichisme politique, disent certains. Ce qui est sûr ! La zawiya «Etfouk we Etsok « ! C'est-à-dire : la zaouïa, peut effectivement, combler ses visiteurs de ses bénédictions, comme elle peut également, les accabler de moult malédictions. Mais là aussi, c'est Dieu seul qui reste le vrai juge entres les hommes et ce n'est certainement pas une zaouïa et encore moins des médias polarisés. |
|