Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Suite et fin Le grand Maghreb en objectif économique, vital à la survie de la France, est un plan SECRET D’ETAT qui est à l’origine de toute réflexion politique actuelle. C’est donc ce qui se passe derrière la décision politique qu’il convient de comprendre afin de situer les choses à leur juste préparation et en tirer la connaissance nécessaire qui aide à empêcher que le mal ne soit fait. Et participer à aider à ce que le bien prime. Et bienfait. De quel bien s’agit-il ? De biens terrestres, de biens socioculturels, de biens d’équipements plus particulièrement de biens fondés car il y’aurait toujours un esprit bienveillant parmi les lecteurs qui dira qu’il n’y a jamais eu de guerre qui n’ait été faite sans qu’elle eut à se faire. Bien sûr, mais si on doit se faire la guerre, qu’on sache au moins pourquoi ? Sinon comment faire pour nous arrêter si l’on ne sait pas pourquoi l’on se bat ? Ce qui implique la nécessité du dialogue entre tous, toutes les religions du monde communient entre elles et l’être humain, le pauvre, le pécheur, l’insatisfait, le fêlé, le fan de savoir, l’homme de science et l’homme d’essence, nous tous tels que nous sommes et pour qui que nous nous prenions, oserions-nous soutenir qu’il est possible de se faire la guerre sans dialoguer avant, pendant et après. Les Français et les Algériens s’aiment, il n’y a qu’à voir comment ils se mêlent les uns des affaires des autres ; Regardez, ils sont chez eux sur les deux rives ; ils vivent encore ensemble et ils savent tous deux que ce qui s’est passé a été indépendant de leur volonté et quel dommage que les hommes de l’époque se soient fait la guerre au lieu de construire la paix. Donc, quoi qu’il se passe sur l’une des deux rives, algérienne et française, c’est toujours la guerre d’Algérie qui veut revenir. Qui a voulu la guerre en Algérie ? Qui n’a pas laissé d’autres voies que celle de la guerre ? Qui a permis que cela arrive ? Qui est qui ? Et qui a fait quoi ? Moi je vais vous dire qui il est : c’est celui qui a empêché le dialogue qui a fait faire la guerre ; en ne laissant que cette seule voie à l’alternative de l’expression des droits aux principes élémentaires de la vie sur terre, être libre chez soi. Et voilà que cet entrelacement des maux et des sentiments font naître des phénomènes culturels de triple dimension, historique, humaine et morale qui ont fait que les Algériens ne sont plus libres chez eux en Algérie et les Français ne sont pas libres aussi chez eux, en France. Les envahisseurs sont en France et c’est là que leur existence se fait ressentir le plus. En Algérie, le mal a donné des palpitations différentes, les envahisseurs, c’est tout juste des extraterrestres, des invisibles, des robots. C’est en Europe et particulièrement en France qu’est ressenti le contact direct avec la communauté étrangère, et parmi elle, celle qui commence à se manifester par la violence et le meurtre, souvent contre leurs propres frères. Qu’en sera-t-il des démocrates s’ils laissent faire ? Il y a donc prise de conscience et les discours officiels des deux pays, l’Algérie et la France, laissent bien voir que les situations et les choses sont perçues à leurs niveau de gravité. Et nous entrons de plain-pied dans la collaboration avec l’ennemi d’hier, avec le même ennemi d’aujourd’hui à savoir régler le problème de deux générations, de victimes de la guerre d’Algérie de part et d’autres et s’impliquer ensemble pour rendre justice et remplir son devoir l’un vis-à-vis de l’autre pour l’avenir commun ou alors ce sera la séparation. A ceux qui disent que l’Algérie n’existait pas avant d’avoir été créée par la France coloniale, nous répondons quand Jugurtha est mort dans les geôles de Rome, la France n’existait pas encore. L’Algérie, après avoir été romaine, puis arabe puis française, elle peut bien être américaine ou japonaise ; cette fière Algérie qui a su résister à tous, et a su rester elle-même, celle qui survit à tout, peut dépasser tous les temps. Vive l’Algérie, monsieur. Cette Algérie-là a en face d’elle une autre Algérie, les enfants de la guerre ; les victimes qui n’ont pas gagné de ce côté l’équivalent de ce qu’ils ont perdu de l’autre. Et le cheminement continue dans un va-et-vient incessant de choses et de gens, de matériel et de rapports qui font que dans ce vaste mouvement, la guerre transite, la guerre se fait, la guerre s’étend ; ce que l’on appelle la guerre aujourd’hui, peut très bien découler d’une association de malfaiteurs des deux bords et se fonder en une organisation mafio-économique qui peut aller très loin dans la défense de ses intérêts et de ces positions stratégiques car le rapport au niveau supérieur se concrétise par le fait qu’entre l’Algérie et la France à ce jour, il n y’a eu entre ces deux pays que des rapports de partis ; quant au rapport réel et concret de deux peuples, il ne s’est pas coupé, il s’est continué et s’est développé en connaissance des causes réelles. Les rapports algéro-français vont très loin dans leur côté sentimental qui donne une très bonne collaboration sur le plan humain. Les rapports ne doivent pas être ceux qu’il fallait puisque l’on est arrivé en France à permettre qu’à partir de cette terre, l’on tende à agresser aux fins de déstabilisation d’autres pays. L’Algérie avec laquelle la France a des problèmes de crimes de guerre, et de génocide, devrait réfléchir aux moyens d’éradiquer l’instinct de vengeance qui existe encore chez nombre d’Algériens. Cet instinct de vengeance est entretenu par les fanatiques religieux, chez qui ce phénomène devient un cheval de djihad. Ce n’est pas normal qu’un demi-siècle après la fin de la guerre d’Algérie, l’on puisse penser encore en terme de vengeance, et si cela existe, c’est que quelque part il y a eu relâchement du respect mutuel ou alors complaisance, donc complicité. Cette complicité a connaissance de l’abcès qui pourrit le flan de la France et tente de le soigner en le perçant, peut-être pour le vider de son contenu et le nettoyer et le guérir, cela est bien. Mais à une seule condition, le pus de l’abcès, le microbe de l’abcès s’il y eut, où va-t-il, où vont-ils ? Il ne sert à rien d’évacuer un microbe, en l’envoyant chez le voisin, encore et toujours le même, l’Algérie va en payer encore les conséquences. La pensée du retrait de la nationalité ne va-t-elle pas dans ce sens ? Laboratoire d’analyses et terrains d’essais nucléaire que fut l’Algérie, n’oublions pas que l’on n’a pas encore eu le temps de s’asseoir à la même table pour discuter des conséquences et des séquelles des essais nucléaires qu’a faite la France en Algérie. L’Algérie a participé à la recherche scientifique par le biais de ces enfants cobayes, qui ont donné leurs vies pour l’expérimentation de la bombe atomique. La bombe atomique fabriquée sur la terre algérienne qui a eu à payer plus que celui qui a profité de la Bombe acquise chez elle et faite sur elle, triste sort. Les Algériens et les Français musulmans attendent de savoir à ce sujet ? Quelles considérations est-il donné aux sacrifices consentis à la science par la région et ses habitants ? Il est d’autres questions dont il convient de discuter car le dialogue ne peut s’établir que là où il y a discussion, et dans tout dialogue, il y a les deux éléments du sujet. Enfin il apparaît que le sujet de cette fresque, du puzzle maghrébin, dans lequel la communauté algérienne dans sa composante, enfants de chahid et/ ou enfants de harkis, nous a parue être la plus complexe à expliciter, puisque en rapport direct avec le centre nerveux de ce cercle culturel dont la triple vérité est : Historique, Humaine et Morale. Quant à la grande question de l’Algérie, la plus imposante question de cette aube d’un siècle nouveau, c’est de quelle Algérie, il s’agit ? De l’Algérie des Patriotes démocrates ou des nationalistes islamistes ? La réponse à cette seule question résoudra bien des détails de parcours, et le ciblage des problèmes n’en sera que plus précis, d’où de meilleures possibilités, de terrain d’entente et de réalisation du bien-fondé de l’Etat de droit. Aujourd’hui, à la question de savoir si l’Europe et plus particulièrement la France, en acceptant d’être une terre d’asile, a-t-elle le droit de nous créer un mouvement déstabilisateur ? A-t-elle mesuré toutes les graves conséquences d’une telle attitude ? Qu’est-ce qui doit nous rassurer sur les intentions des décideurs des deux pays, sur le fait que, face à ces graves développements, tous les démocrates et les institutions sont fortement interpellés pour assumer leurs responsabilités devant l’histoire ? Et n’oublions pas que toutes les guerres d’Algérie ont eu des répercussions sur la France. Et toutes les guerres de la France ont eu des répercussions sur L’Algérie. Ce qui est vrai aujourd’hui peut l’être encore demain, puisque déjà, c’est de ce pays que partent les opérations nouvelles et scientifiquement planifiées, tendant à créer les conditions nécessaires à la mise en place de nouveau processus de recolonisation économique du Maghreb. Le processus des printemps arabes à réussi à atteindre plusieurs pays du Maghreb, l’Egypte, la Tunisie et la Libye pour ne citer que ceux-là. Se peut-il encore une fois que le Maghreb ne peut s’unir que sous l’emprise d’une colonie économique tel qu’il l’a été durant l’occupation coloniale, ancienne méthode d’émancipation des peuples ? C’est en France que va se développer le courant révolutionnaire religieux et c’est en France qu’il va trouver des émigrés, des étrangers qui, bien que Français de nationalité, sont étrangers à la terre de France et c’est ce sentiment qui va les amener à la leur, seule attache avec leur origine, l’Islam, et ce n’est qu’à ce contact qu’ils réchaufferont leurs âmes. Mais c’est à ce même contact qu’ils seront instruits d’une vision nouvelle de la société musulmane. Et c’est dans la religion qu’il n’y a pas de différence entre les enfants de chahid et les enfants de harkis et autres binationaux musulmans. A partir de là, le vivier est fertile et beaucoup de potentialités existent, seule dépend l’utilisation que l’on veut en faire, seul compte, l’objectif à réaliser et c’est là que l’on est en droit de craindre que des mains malveillantes, travaillent dans l’ombre à vouloir mettre en application un plan qui tend à réaliser un projet dont le bénéfice réel ne sera pas partagé à parts égales. Car l’intention des uns n’est pas le vœu des autres et ce alors qu’il existe une commune appréciation des intérêts des uns et des autres ; le peuple ne se trompe jamais sur ce qui peut lui être un bien. Ce serait un dépit de bon sens que de nier l’évidence d’un danger pour l’Europe autant que pour les pays arabes et musulmans que des hommes se servent des sentiments de leur communautés pour exprimer par la violence des messages d’ordre politique qui ne peuvent être bien compris que dans le respect du dialogue constructif qui va dans le sens de l’évaluation scientifique de l’humanité tout entière et toutes confessions confondues. L’Islam peut apporter sa pierre bénéfique à la construction du nouvel ordre mondial et ce au même titre que les autres religions qui y participent soit à travers leurs églises ou par le biais de leur représentation dans tous les cas, il s’agit de construire une maison lieu de culte, et non une trappe de lance-roquettes, et certainement pas un blockhaus de lance-missiles ou abri lance-torpille et encore moins un lieu du culte de la guerre et de la violence. Donc l’alternative est la même pour tous les hommes qui tendent au respect des droits universels de l’homme dont toutes les religions ont défendu à l’offense de la vie humaine. Le nouveau Cap Canaveral qui peut se construire dans le Sahara algérien ne peut être que l’œuvre de titans dignes des Pyramides et du canal de Suez. Et il faut le réaliser pour le bonheur du peuple de la région. C’est pourquoi, tout rêve dépend de la vie de celui qui le fait et tout projet n’est réalisable que si ceux qui le construisent en comprennent réellement le sens et que ceux qui en profitent, le jugent utile à la vie, beau pour l’homme de lettres et solide pour l’homme de sciences. La jeunesse alors y trouvera ces deux sens, la beauté et la solidité, l’homme et la femme, l’amour et la vie. Et c’est par amour de la vie que l’on est porté à croire beaucoup plus en les orphelins, et peut-être, pour plus de conviction, nous croyons beaucoup plus dans les victimes de guerre, car c’est dans leur sillage que se nouent les alliances et tout aussi bien que se déclarent les luttes et que se nouent et se dénouent les conflits. Et comme par une force suprême de la nature, les prophètes des trois religions monothéistes qui ont marqué les grandes croyances sont des orphelins ; les orphelins de guerre sont les enfants qui croient que leur parents ont bien fait de faire la guerre si bien qu’ils continuent à y jouer jusqu’à maturité et si entre-temps et pendant qu’ils jouent, se produit la guerre, ils n’auront aucun effort à aller la faire. Ils iront y jouer pour de vrai ; c’est cela le tréfonds du Méditerranéen lorsqu’il a versé le sang des siens pour sa terre et dans un camp ou dans l’autre, il a conscience d’avoir été un élément actif de la configuration de cette région du monde. Cette nature emportée et vivant presque en léthargie tend à l’effervescence, et l’exemple des enfants Palestiniens qui font la guerre des boutons pour de vrai, ont fait tomber bien des pantalons qu’aucune ceinture n’a pu retenir. Et si bien que les enfants que nous devions voir jouer et rire, nous les voyons tomber et mourir pour de vrai, et après leurs larmes de jeu qu’ils pleurent, ce sont des larmes de sang qu’ils versent pour nous dire qu’avec les enfants de la guerre, il faut savoir jouer à tout sauf à ce qui fait pleurer les parents et les amis.. Telle est la vérité mon frère, la pierre a été la première à exister sur terre ; nous resterons pour elle d’éternels invités. Après la fin de la guerre d’Algérie, il y eut en France les invités qui l’y ont suivie puisque ce fut les émigrés qui ont suivi. Un quart de siècle après, c’est devenu, les Français musulmans, les binationaux. C’est la communauté d’Algérie rejointe par les autres Maghrébins. Durant 130 ans d’occupation, la France n’a rien compris aux Algériens, jusqu’au jour où ils lui ont sauté au cou. Il apparaît clairement que c’est une mauvaise élève, elle n’a toujours rien compris, ni à ceux d’ici ni à ceux de la-bas……. Hélas, «La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain.» (Voltaire. Extrait de Le sottisier). * Auteur – Ecrivain. Moudjahed, membre ALN. |
|