Houellebecq Michel et Hama dache
Abdelfattah : les deux prédisent un avenir glorieux pour les fondamentalistes.
L'un est romancier et l'autre est prédicateur converti à la politique pour
mettre en place la «prophétie» de Michel Houellebecq dans son dernier roman
«Soumission». Le hasard : leur nom commence par «h», comme la haine et
«l'hoube» (amour), deux types d'émotions antinomiques. L'un est «hahifier»,
comme le dit Fellag et l'autre «en cours de hahification» ! Hamadache
revendique explicitement, dans la presse française, que sa «revendication,
c'est d'instaurer l'Etat islamique en Algérie, même s'il faut pour cela
attendre soixante ans. L'Etat islamique circule dans notre sang», déclare-t-il,
mais implicitement, tous les moyens sont bons pour atteindre l'objectif.
D'ailleurs, il refuse de condamner les attentats de Paris.
Autrement dit, il refuse de condamner la violence comme mode d'expression.
Michel Houellebecq, avec son roman (fiction et futuriste), avertit l'opinion
publique française et européenne que les religieux sont de retour, avec son
cynisme habituel et sa dépression proclamée dans le monde des médias et ses
écrits (cliniquement, le dépressif voit le monde selon son passé et incapable
de se projeter dans l'avenir avec des idées positives). Le roman a suscité des
débats contradictoires dans plusieurs médias (télé, radio, journaux, etc.),
comme veut la tradition éditoriale pour faire la promotion du roman, avant sa
sortie officielle, qui, par «hasard», était prévue le même jour que les
attentats, c'est-à-dire le sept janvier. L'un provoque le débat sur l'avenir de
la religion dans «sa cité» et l'autre justifie la violence à l'égard de
«l'autre» (qui est chez lui !). L'un discute de la haine du religieux (chez
lui) et l'autre appelle à la haine et à l'exclusion de l'autre, selon son
dogme, quel que soit l'endroit où il se trouve ! Car, selon lui, il n'y a pas
de liberté sans son dogme ! Après moi, c'est le déluge ! En fait, où est
l'esprit de l'Amour dans tout cela ? Qu'ont-ils fait pour en discuter, pour
s'aimer, pour se comprendre ? Et le vivre ensemble?