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Dans l'après-midi de cet inoubliable 16 juin 1982, apparut sur la pelouse
du stade de Gigon (Espagne) la sélection nationale de football, menée par son
mémorable capitaine Ali Fergani, vêtue des couleurs nationales et habillée par
SONITEX (Société Nationale des Industries Textiles), un des nombreux fleurons
de l'industrie socialiste algérienne d'antan.
Le talent était alors formé à la maison, en Algérie pour être précis, (exceptés la triplette Dahleb, Mansouri et Korichi), et l'étoffe du tissu était, elle aussi, de fibre nationale, habilement confectionnée à l'intérieur des murs algériens, au sein de ces toutes nouvelles usines de filatures nationales. Mieux encore, le nom de l'Algérie était somptueusement arboré en lettres arabes gravées dans un logo dessiné avec art et en grand format sur la poitrine des joueurs, de la même couleur de ce vert bariolant dans le sens vertical, à la fois, le maillot et la cuissette des joueurs algériens. Le design, faisant alors admirablement dans la mode de l'époque et mettant en relief les couleurs de l'emblème national, était des plus réussis, tenant compte de ce génie algérien qui allait présenter l'image bien réelle de notre culture et économie, en devenir, accompagnant allègrement la remarquable prestation des capés du duo Khalef-Mekhloufi devant le très redoutable et impressionnant ogre allemand, donné bien avant le match comme le super favori. Du premier coup, l'Algérie affichait déjà ''cette utile offensive marketing'' qui mettait en avant la personnalité du joueur algérien, se sentant bien dans sa peau (quelle belle tenue !), prêt à défendre crânement ses chances, assuré, par ailleurs, qu'il se trouve être dans de meilleures dispositions. Cette tenue-là, faite de blanc uni ou pratiquement nu, parée de ses traits verts tranchants et flambant que complétaient à merveille des bas de couleur vive et bien rouge, était un équipement bien de chez nous, cousu main et séance tenante dans nos anciens ateliers de tisserands algériens. Symbole de la véritable gagne sur le terrain de vérité, l'équipement n'est pas, bien évidement, ce facteur déterminent qui plie à lui seul le résultat d'un match de football, mais il reste, tout de même, ce support réel des couleurs pour lesquelles l'on joue, se dépense, se défonce, se bat et se débat comme un lion sur les pelouses, afin de très haut les porter en triomphe, marquant avec cette suprématie qui fait imposer notre ascendant sur notre adversaire du jour. Qu'on l'aime plus que tout, ou bien tout juste ce qu'il faut, cet équipement de la nation pour lequel l'on joue nous colle toujours à la peau ; raison pour laquelle on est tenu de bien le mouiller, de courageusement l'honorer et de mieux en mieux le considérer, bien plus que tous ces autres habits que nous arborons, eu égard aux couleurs de notre emblème national qu'il contient et dont nous nous devons de les défendre du mieux que nous pourrions le faire. Avec cet important temps de recul, cette tenue-là, celle avec laquelle nous avons triomphé des allemands de l'ouest (RFA) un certain 16 juin 1982, à l'instar de ses semblables et bien comparables des autres éditions, est donc entrée dans la légende, dans l'histoire de gloire de toute une nation qui respire le football, et considère du mieux qu'elle peut le faire ses grands héros. Y revenir de sitôt ne serait que ce juste symbole de bonheur de tous les algériens. Nostalgie oblige, nous ne ferons que ressusciter une période jugée comme très faste de notre balle ronde, même si, la mode aidant, nous ne sommes nullement obligés de singer à la perfection ou à la touche prêt, cette tenue dans tous ses aspects apparents ou transparents. Autrefois notre véritable porte-bonheur, elle représente, de nos jours, notre seul honneur. Autant donc s'en inspirer dans la confection de notre futur équipement de Rio de l'été de l'année en cours, en prévision de la prochaine coupe du monde. Mais de là, à nous proposer cet autre prototype aujourd'hui présenté au public, conçu de manière si quelconque, peu intelligente ou bien inélégante, il existe donc ce manque flagrant dans le savoir-faire et l'imagination des modélistes auxquels échut cet honneur de le façonner, jusqu'à soulever l'ire et la grande colère de tous les sportifs algériens, les jeunes en particulier. Mais l'habit de notre combat n'est-il pas ce petit ou même souvent ce grand quelque chose de nous-mêmes ? Cette autre partie qui nous manquera sûrement dans les moments les plus durs et très difficiles de notre vie ?! Ce souvenir incomparable et inoubliable que l'on considère bien mieux que lorsque nous le portions, dès lors que l'on a déjà pris notre retraite footballistique et bien rangé dans un coin nos propres souliers à crampons ? N'est-il pas aussi cet indice qui nous incite à nous surpasser sur le terrain afin de mieux l'honorer ? Juste le faire triompher ? A la manière de la levée de ces couleurs nationales qu'il arbore et dont on est tout fier de le voir flotter très haut au sein de ce ciel qui nous unit sous son formidable toit naturel, tout de bleu uni, et pendant presque toute l'année, il reste ce symbole impérissable de nos périodes fastes, et celui à longtemps défendre durant les étapes les plus difficiles que l'on traverse dans la peine et la grande souffrance. La tenue n'est-elle pas finalement cet aspect très visible et symbolique de la personnalité de l'athlète sportif ? Pourquoi alors la confiner dans ces paramètres risibles, insolubles et par trop incompatibles avec la pratique footballistique de toute nation ? Voyez bien comment le Brésil, l'Allemagne, l'Uruguay, la Grande Bretagne, l'Italie ou les Pays-Bas s'habillent bien élégamment ! Très chic ! Surtout comment honorent-ils cette tenue, laquelle épouse d'autres couleurs symboliques, bien plus expressives que celles traditionnelles de l'étendard national, au regard de leur antique et mythique caractéristique territoriale ! Ce débat, devenu par la force des choses, à présent, bien houleux, nous mène-t-il à se poser encore cette lancinante question : Quel Maillot pour notre future prestation à Rio ? Au fait, la prestation d'une quelconque sélection ou formation footballistique dépend-t-elle de sa propre tenue sportive ?! La réponse à cette question ne se réside-telle pas dans ce penchant un peu trop prononcé ou bien aigu de nos responsables sportifs, et même une grande partie des supporters algériens, pour le port de la tenue tout de blanc colorée ou écrue ? Pourquoi donc ce choix ? Et pourquoi aussi cette autre mauvaise qualité de l'équipement, boudée par presque tous les supporters algériens, qui en font d'ailleurs tout un drame national ? Y voient-ils donc l'ombre ou les dessous souterrains d'une probable combine ou marché de dupes conclu à leurs dépens, sinon y dénichent-ils tous cette autre odeur obstruant des narines du public, ayant rapport avec une probable corruption, gagnant même ces terrains de foot où presque tout se joue en public et à découvert ?! Au juste, l'équipement d'une grande sélection comme le Brésil, l'Argentine, l'Allemagne, l'Italie ou même toute autre formation de renom, impose à leur adversaire du jour (du moins dans son subconscient) une sacrée avance quant au résultat final de la partie à engager, bien avant le début de la confrontation en question. Aussi bien que l'emblème national d'une quelconque nation sportive, le maillot de sa sélection de football n'en demeure pas moins cet autre étendard qui est, en plus, investi de ce pouvoir magique de faire vibrer tous les cœurs des citoyens de ce pays, lorsque leur prestation de prestige fait triompher les couleurs de la contrée, découvrant au monde entier, grâce aux médias étrangers, leurs idoles telles de véritables stars au statut désormais bien international ! Comment alors ne pas lui accorder toute cette importance à hauteur de sa véritable envergure internationale ? Et comment donc le confier à ces autres apprentis-confectionneurs, supposés être de grands amateurs de ces marchés de dupes ou de la vraie supercherie, lesquels ne travaillent nullement pour le développement de l'image de marque du football algérien. Et si, dans notre quotidien, l'habit ne fait plus le moine ; les seules couleurs exhibées par le maillot national d'une sélection comme le Brésil, par exemple, font vraiment bien peur à tout son monde alentour ! Voilà pourquoi le maillot national est une affaire très sérieuse pour être traitée à la légère. D'autant plus que, d'autorité, il invite le monde du sport à lui témoigner de ce grand respect dû à son haut rang, en sa qualité d'un authentique symbole de la nation qu'il représente dans tous les concerts internationaux. Les sportifs algériens ne demandent pourtant pas grand-chose : juste aller à Rio, habillés de ce maillot national qui honore l'Algérie et le football algérien ! |
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