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Nos villes sont
sales et sont rebutantes, elles sont pleines de poussières, elles sont pleines
de détritus. Nos routes sont, elles aussi, sales, elles sont elles aussi
pleines de boue, pleines de détritus, de déchets de toutes sortes. Tout cela à
travers nos villes et villages et leurs artères et personne ne bouge le petit
doigt. Ni le citoyen, à l'origine de ces détritus et de cette saleté, ni le
responsable auquel il revient de changer les choses, ne font quelque chose pour
que nos villes et villages, nos rues, nos cités, nos douars, et notre
environnement aient un meilleur visage.
Et en plus de cela, les gens font de la politique. Le simple citoyen vous parleras de ce qui se passe dans les hautes sphères de l'Etat, il vous dira que Bouteflika a évincé le DRS, que tel ministre a eu tel truc, que tel wali a fait cela et pas ceci, qu'il est allé de tel endroit à tel autre, que tel directeur, que tel chef d'entreprise a eu une promotion, et que et que? Les élus communaux sont là, eux aussi font de la politique, ils parlent de tout au même titre que n'importe quel citoyen, mais font-ils autre chose que de parler et l'on se demande s'ils peuvent faire autre chose que de parler. Savent-ils ce qui se passe dans le territoire de leurs communes, est ce qu'il leur arrive de sortir de leurs bureaux pour voir ce qui s'y passe dans les chefs-lieux de communes ou en dehors afin de s'enquérir des difficultés auxquels fait face le citoyen ? Ils vous diront que oui ils sont présents sur le terrain, mais la réalité est toute autre et la saleté règne en maître outre le reste des problèmes que connait la société d'une manière générale. Ils vous diront que les camions et les différents véhicules de la voierie font leurs rondes d'enlèvement des ordures, ce qui n'est pas faux, mais est ce que cela suffit ? Hé bien non, les camions et les éboueurs font leur travail de routine à des horaires déterminés, un petit tour et puis s'en vont. Et après, est ce que cela nettoie les rues et les artères de la ville ou du village, hé bien non, les villes et villages resteront toujours sales ! On a beau en parler à la télévision, à la radio, à travers la presse, lors des déplacements ministériels, dans les cafés, dans les foyers, dans les mosquées et partout ailleurs, les choses ne changent pas et ne bougent pas d'un iota. Citoyen et autorités locales sont, en quelque sorte, complices dans cette situation contre nature, la saleté partout et nul ne s'en inquiète. Depuis plusieurs années, un effort que l'on peut qualifier de particulier a été fait par le ministère de l'Intérieur en direction des collectivités locales, dotées en la circonstance de moyens à même de pouvoir faire face au problème de l'hygiène dans les villes et villages, cités et autres centres qu'ils comptent. Cependant, il faut dire que tous les moyens du monde, rassemblés, ne peuvent faire face aux besoins s'ils ne sont pas bien gérés, et là le problème de la gestion se pose ! Comment faire pour pouvoir mettre fin à la situation de saleté dans laquelle baignent nos collectivités, nos rues, nos routes, et j'en passe. Des villes deviennent des villages, des villages deviennent des douars, des douars deviennent des champs mal labourés. Un jour, une connaissance à moi vivant sous des cieux de l'occident m'a demandé « comment vous faites pour vivre avec toute cette poussière ? ». Il m'a laissé coi, ne pouvant « dénoncer » l'incurie dans laquelle nous baignons, responsables et citoyens ! Lui sait tout, mais fait semblant de ne rien savoir, comme s'il venait d'une autre planète, comme s'il n'avait jamais vécu ici chez nous, mais bon lui avant qu'il n'émigre la situation n'était pas ainsi. Il y avait au moins le civisme. Et là mes amis, j'arrive là ou je dois arriver, c'est-à-dire de faire la part des choses, impliquer le citoyen et lui dire que tu en es responsable au premier degré de la situation ou tu te trouves, s'il y a manque d'hygiène c'est par ta faute en premier lieu. Permettez-moi encore une fois de vous citer un autre exemple dans ce sens. Un algérien s'étant rendu tout récemment en Malaisie, a dit qu'il a marché pendant plus d'un kilomètre à la recherche d'un Chewing gum jeté par terre, il n'en a pas trouvé, le malheureux. Une autre anecdote, celle d'un algérien marchant dans une rue d'un pays européen qui se rend compte que son paquet de cigarettes se trouvant entre les pages du journal qu'il portait, s'était vidé pendant qu'il marchait et juste qu'à ce moment précis et comme par enchantement, quelqu'un est venu lui remettre les cigarettes qu'il était en train de « semer » sur son parcours. Dites à un citoyen ne jeter pas telle « déchet » dans la rue, vous risquerez de le voir « cracher » devant vos pieds par dépit et défi. Sachez chers amis lecteurs que les nôtres sont imprévisibles, ils peuvent vous étonner en agissant comme des gens civilisés, comme ils peuvent réagir tout à fait le contraire de ce que vous attendiez et se comporter comme des primates. Et la preuve en est là, des gens qui jettent leurs sacs-poubelles à partir des étages supérieurs des bâtiments, des gens qui envoient leurs enfants se débarrasser des ordures ménagères juste devant les entrées des cages de bâtiments ou à coté des bacs ou bennes à ordures. Il y a même ceux qui s'arrêtent avec leurs voitures sur les axes routiers pour les jeter là ou il ne faut pas, et imaginer ceux qui déversent leurs bennes pleines de graviers et de restes de chantier de travaux qu'ils ont mené chez eux, bien sur sans autorisation aucune ! Et il y a ceux qui jettent leur paquet de cigarettes vide n'importe ou, leur boite de chique là ou il ne faut pas, il y a ceux qui partent à la plage et ne laissent pas l'endroit comme ils l'ont trouvé, il y a ceux qui laissent leur voiture sale à l'intérieur et à l'extérieur, l'extérieur est lavé par la pluie, mais l'intérieur attendent qu'ils partent à Sétif. Les exemples sont nombreux, surtout les mauvais, et tout le monde peut vous les énumérer. Ils pourront même les dénoncer, s'élever contre les pratiques négatives, mais en fin de compte font autre chose quand ils sont seuls. Ça c'est pour le citoyen conscient et inconscient qui peut faire la chose et son contraire. Et le responsable au niveau des collectivités locales, que fait-il et que doit-il faire ? Moi je vous dirais qu'il faut qu'il soit plus présent dans sa commune, qu'il sache tout, qu'il visite tout, qu'il voit tout, qu'il soit près de tout et qu'il soit prêt à tout. Il faut qu'il démarre au quart de tour et ne pas attendre qu'il y ait le feu pour faire le pompier, il ne faut pas qu'il réponde au moment ou il ne peut pas le faire, pour apaiser des esprits chauffés à blanc et ne pas parvenir à convaincre même s'il est en mesure de répondre à toutes les doléances. Le responsable doit parvenir en « temps de paix sociale» à satisfaire la demande qui n'est pas pressante, mais qui est sujette à tension si on la laisse dépasser ses frontières. Le responsable doit se faire remarquer sur le terrain en étant efficace, et là je pense que le citoyen peut lui faire confiance et répondre à toutes les sollicitations, et adhérer aux opérations qui peuvent être lancées au cas où. Devant cette situation que l'on peut qualifier de catastrophique et que connaissent nos villes et villages, nos cités, nos rues, nos routes, le citoyen se pose la question sur les itinéraires qu'empruntent les responsables dans leurs déplacements quotidiens pour ne rien voir. Le citoyen pense et à juste titre que si les responsables voyaient ce qu'ils endurent, ils auraient réagit, ils pensent qu'ils circulent avec des œillères sur les tempes pour ne rien voir ! Serait-ce vrai ? on serait tenté de le croire, mais nous savons que ce ci est faux, que nos responsables sont des citoyens comme nous, mais qui ont un pouvoir qu'ils n'utilisent pas ou ne veulent pas l'utiliser. J'ai vu tout récemment, une équipe d'agents d'entretien sur une route nationale reliant deux wilayas ou trois, complètement embourbée, travaillant avec des pelles et une brouette, ce qui ne représente rien du tout, alors que l'idéal aurait été de mobiliser de grands moyens et le tour est joué, au lieu de laisser quelques agents s'empoussiérer pendant des jours, gêner la circulation, s'exposer au risque et faisant mal le travail exigé. Sur un autre axe, des ouvriers ont été envoyé pour « boucher » des nids de poule et des trous, n'ont pas trouvé mieux que de créer des « dos d'âne » qui serviront à ralentir la circulation et à créer un marché informel de fruits et légumes, ce qui fera un travail supplémentaire aux services du commerce et aux gendarmes. Là les exemples sont légion et la poussière nous envahit toujours jusqu'au jour ou? Nettoyez, nettoyer, il en restera toujours des déchets ménagers et des déchets solides sur les routes et dans les « dépotoirs ». A bon entendeur salut ! |
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