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![]() ![]() ![]() ![]() C'est un refrain
entonné depuis des générations. Quand l'un part l'autre arrive. D'autres moins
que wali mais qui lui sont périphériques vont venir aussi au moment où d'autres
vont partir. Le clan ou l'équipe exacerbe davantage le débat local.
Quels étaient cependant les cri-tères d'extraction de seule-ment 4 walis parmi les 48 pour avoir été nommés ministres ? Quel est justement le mérite des ces walis ou le démérite des autres? Le professionnalisme ? Le gabarit ou l'allégeance ? Apparemment rien ne différencie un wali d'un autre. Tous ont la même feuille de route. La loi et la réglementation. En plus de l'obligation de loyauté envers l'Etat, qui dans certains esprits s'apparente à de l'allégeance. Si différence y est, elle réside toutefois dans le punch et le talent. La posture et les positions. Donc ce redéploiement partiel, eu égard à certaines torpeurs observées dans certaines régions, croit-il venir dans le seul but d'aplanir la somnolence qui aurait paralysé ces régions. Mais l'on comprend mal, si une aptitude jugée professionnelle s'est avérée incompétente dans un espace, pourrait-elle en être autrement dans un autre ? Oui, tout dépend de l'environnement, de paramètres intrinsèques et d'éléments aussi subjectifs soient-ils disent les initiés. Non, diront ceux qui dialectiques conçoivent que le brio est universel, que la fonction de Wali tend à devenir un véritable job, un métier de professionnels. Et ce qu'il nous faudrait ce sont de vrais managers, genre ; Ministres délégués ?de wilaya. Loin d'une obédience politique même non affichée mais agissant en sourdine. Loin aussi de l'humeur tutélaire à confondre parfois à une règle de gérance. L'investissement, l'ordre public, la population, la santé, la commune enfin le citoyen, sont des domaines où interviennent tous les walis uniformément dans leur prise en charge. Certains ont tendance à faire mettre au devant leur personnage et tout ce qui lui est inhérent comme humeur et entêtement aux dépens du résultat. D'autres férus de discours redondant, comptent sans compter sur la dépense publique. Alors qu'il existe également, parmi ces 48 ; des walis sereins et à moindre turbulence. La réponse est à situer donc dans l'échéance de 6 mois. Maintien ou remerciement, après avril 2014. Des Walis touchés par le mouvement partiel consommé ou en attente de l'être, l'on retiendra de la bravoure et du challenge, tout comme l'inertie, la l'attentisme et l'effronterie. Chacun d'eux aura, face à sa conscience et à l'opinion publique des cités gérées des comptes à se faire. A son début l'information est enrobée dans une rumeur publique que certains quotidiens habitués au sensationnel ont tenu à répandre. Le mouvement de ces gouverneurs serait imminent. Le commentaire ne se limite pas à l'évocation de noms inscrits dans une case de départ, mais s'étend également à ceux qui s'inscrivent dans celle de l'arrivée. Comme un registre de courrier. Ce débroussaillage sera différemment traité dans les coulisses non seulement des sièges de wilaya, mais aussi dans la rue, les cafés des grandes ou petites communes. Partira, partira pas ? Telle est la question qui ne cesse de perforer la profondeur surtout de ceux qui ont eu tout le temps pignon sur le siège de la wilaya, à proprement dire sur l'affinité ou l'animosité du Wali. Le mouvement est bel et bien réel. La décision du président de la république allait tomber ou comme une estocade ou comme une douceur permanisée dans leur tête et s'emmagasine déjà dans leur compartiment informationnel bien avant que l'édition attendue du journal de vingt-heure ne se soit faite. L'internet, les journaux électroniques, les chaines de TV privées généralement donnent l'information avant que l'APS ne diffuse son communiqué. Si le mouvement des Walis ou d'autres hauts fonctionnaires est une rotation usuelle de la fonction publique et gouvernementale, le choix des noms à embusquer, l'argument des maintiens et la raison de ceux à débusquer demeurent un dilemme difficile pour le pouvoir ayant l'autorité de nomination. Les critères sont toujours variables. Ils ne s'appliqueraient pas uniformément. Les conditions initiales de nomination ne peuvent pas survivre aux conditions défavorables de l'éviction. Le temps, le lien, la circonstance ne sont également pas tous en bonne adéquation. C'est le changement à un niveau qui provoque le changement à un autre et ainsi de suite. Presque la théorie des dominos. Situation 1 Le mouvement des walis aura à entrainer, lors de réceptions d'adieu, beaucoup de pleurs, d'aigreurs et de regrets. Ce seront des instants pleins de silence plaintif et de soupirs sans cris. Pour une dernière fois, l'amabilité et la sincère courtoisie, se dispenseraient des usages d'un protocole certes recommandé, mais contraignant et inutile. Justement, c'est ce lourd protocole auquel, l'homme se soumet ou tient à y soumettre les autres, qui dans de pareils moments fout le camp et brise les cadenas de toute chasteté. Si la postérité locale aura à juger sinon à tenter de faire une approche évaluative d'un wali, le résultat serait de clamer que Monsieur le Wali était justement de ces commis de l'Etat qui n'ont de cure que le développement local en toute conformité aux lois de la République et aux intérêts suprêmes de la cité. La réhabilitation du service public visant le rapprochement de l'administré à l'administration, dans la bouche de Monsieur le Wali n'est pas un vain mot. C'est une vérité qui s'est inscrite dans le registre des réalisations. Les logements, le tramway, le téléphérique, les palais royaux, la culture, l'aéroport, les pôles universitaires sont autant d'œuvres inédites et irréalisables en dehors du gabarit de Monsieur le Wali. Si sa personne n'est qu'une représentation dépositaire de l'autorité légale de l'Etat, sa personnalité affable et son cran humble et de grande modestie sont cependant un garant de réussite. La communication franche et directe en toute aisance semble faire de cet homme à l'accès abordable, une icône exemplaire dans la moralisation de la haute fonction. Monsieur le Wali touché par ce récent mouvement ministériel, en partance pour un repos bien mérité ou muté ailleurs dans une wilaya au même diapason que celle qu'il quitte, a fondu en larmes face aux égards de grands respects reçus par sa personne lors à bon escient d'une collation d'adieu. Ce wali là, ne pleure pas en l'exercice de ses fonctions. Son moral est toujours de plomb même à vivre les hécatombes, ou à lire la comptabilité macabre. Son attention était ce respect continu qu'il manifeste envers son environnement. Mais dans cet aveu d'adieu, il ne manquera pas, d'effleurer légèrement les grands événements de sa wilaya comme projets réalisées et actions majeures menées, laissant le bon soin pour ce faire à d'autres acteurs. Ils sont nombreux en séance tenante, pour exhiber une ultime fois toute leur ardeur et engagement de poursuivre le salut mis en voie. Néanmoins il s'est engagé avec élégance de style et émotion à citer les faits ayant marqué sa vie professionnelle et parfois familiale. L'assistance venait de croire que derrière chaque Wali se cache un homme. Le caractère le plus à observer dans toute allocution spontanée est de se confiner en ce que le l'homme parlait en tant que tel et non en sa qualité de Wali. Tout à fait ordinaire, avec ses déboires, ses penchants, ses afflictions et ses douleurs. Ainsi, l'homme est toujours et le restera à jamais homme, malgré le jeu de rôles précaire et révocable que l'on lui attribue jusqu'à nouvel ordre. Adieu Monsieur le wali, bonjour Monsieur le Wali ! C'est à peu près ce que pensent, ruminent et disent certains, juste à l'annonce d'un mouvement de leur wali. Situation 2 Par contre d'autres vont voir dans ce mouvement un véritable mouvement d'indépendance pour leur cité. Une sorte de délivrance d'une morosité qui ne dit pas son nom. Ils jubilent à l'annonce du départ, tout en restant aux aguets sur la morphologie de l'arrivant. Ce personnage, qui pourtant n'était pas un canon de labeur ou un foudre de guerre, on va dire qu'il était juste un bon élève. Bel entrepreneur. Un wali-logeur ou un ordonnateur zélé et dépensier. Bien des walis avant lui, ont fait les annales de la cité. Ils ont pu renverser des casquettes, démystifier des empires et casser de la mauvaise résistance. Lui ; il a tout bousillé. Incapable de résoudre le moindre obstacle, il laisse les choses venir quand il ne se trouve pas contraint de les confronter. Les logements sociaux non distribués, le gel du foncier ou l'installation de gadoue dans tous les quartiers, et la rapine dans tous les étages étaient être parmi ces griefs retenus et localement médiatisés. L'un ou l'autre, agissant parfois par entêtement ou par passivité n'ont pu faire arrimer leur cité aux bornes du modernisme et du bien être social. Si l'un est affable et courtois à la limite de la timidité, l'autre prêche dans l'arrogance et le mépris d'autrui. Ce dernier, aura dès son installation des effets de rejets entretenus sournoisement par son entourage immédiat. Un wali ne doit par avoir de remords ou des cas de conscience. Avoir de loin ou de près agit sur une décision suicidaire d'un cadre, excité un AVC à un autre est une faute moralement impardonnable. Ici ou ailleurs la conception de wali, se devait de dépasser l'individualité de la personne, car il fallait qu'elle se meuve dans une collégialité efficace, managériale et rapporteuse. Les walis passent et repassent. Le sentiment local fait le reste. Dans toutes les wilayas, le temps se rattrape et se colle à la mémoire collective. Dans les milieux au fait des échos de coulisses et ayant une oreillette citadine branchée, l'on va parler toujours de ces noms qui ont eu à marquer leur passage. Seuls ces signes de passage, ce récit de témoins, cette œuvre laissée sauront commenter à postériori le travail en bien ou en mal des auteurs. Alors que ceux qui n'ont pris que du beau temps, voire le beurre et l'argent du beurre en plus du sourire de la bergère ne resteront que de noms incomplets, vagues et difficilement mémorisables. C'est également ce que pensent, ruminent et disent certains, juste à l'annonce d'un mouvement de leur wali. En toute situation L'on a vu, en fait de projets ; des Walis faire fi de ceux qu'ont entamés leurs prédécesseurs. Au moment où certains plus impliqués dans la continuité du service en font une reprise prioritaire. D'autres croient récréer la cité dans laquelle ils sont nouvellement affectés. Si comme rien n'a été fait avant leur arrivée. Les programmes de développement sont justement destinés à être mis au profit des utilisateurs du service public, selon l'ordre du service continu. L'Etat ne s'arrête pas à une mutation. Encore moins ses missions. L'amélioration de la prestation de celui-ci devient une quête permanente et une mission pérenne. L'homme du fait d'une activité quelconque tend à produire une copie de son être en vue de paraitre ce que peuvent croire ses vis-à-vis. Dans son temps, le temps coule à flot sans qu'il puisse à intermittence s'en rendre compte. Epris par cette idylle fonctionnelle, cherchant à chaque coup le comment fabriquer une image qui n'en est pas authentiquement sienne, l'homme-lige, héros d'un mandat, acteur principal s'oublie vite et se perpétue à croire à la durée du rôle. Une fois, pour une raison ou une autre le rideau tombant, qu'il fend sous une émotion capable de le déshabiller le laissant se voir dans toute sa nudité d'homme sentimental, sensible et périssable. Que de cadres éteints au crépuscule d'une vie professionnelle houleuse et atteints de traumatismes psycho-administratifs n'ont pu tenir l'équilibre aux barres parallèles du système. Sans le savoir ou feignant de l'être, les tenants du pouvoir n'auront été à une certaine finalité qu'un minuscule rouage d'un mécanisme complexe. Chacun à sa tablette, chacun prépare un morceau du dispositif qui se trame hors portée de vue et qui en bout de chaîne finira inévitablement par broyer ceux là mêmes qui l'ont conçu ! Voyez-vous messieurs, dit un gars dans la rue ; la fonction publique peut paraitre comme une révolution arabe, elle vous emmène, avec votre titre dans les méandres écœurants de la postérité. La nature est ainsi faite. Partisan acharné du système l'ayant mis en orbite, ce cadre ou un autre tend longtemps à s'omettre dans la constellation éphémère lui faisant miroiter par reflets les grâces bienfaisantes d'un pouvoir qui ne le ratera pas à la prochaine rotation. Il reviendra, blasé et en toute aigreur à la base, sans pour autant y croire. Il reviendra à sa citoyenneté, qualité initialement identitaire perdue depuis sa date de nomination. Ainsi, il en connaîtra à ses dépens, dans un isolement téléphonique et environnemental total, la sincérité amicale et l'inimitié professionnelle. Il ira remplir ce qu'il n'a pu remplir des années durant. Des visites familiales, amicales et de la commémoration méditative. Quelque soit l'apparat que l'on porte, l'uniforme que l'on endosse ou le poste que l'on occupe, l'essence profondément humaine finira un jour, le temps d'une pause ou d'une collation d'adieu ; par redécouvrir sa véritable espèce. La faiblesse. Dans tous ses sens nobles et positifs. Ces walis, maintenus, partants, mutés ou ministrés ne sont naturellement que des hommes tout à fait simples et humains. Ils ont aussi leur lot de tourments et de chagrins. A la rédaction des ces lignes ; information m'est parvenue du décès tragique du fils du Wali de Tiaret. 19 ans, l'âge de mon fils, recalé au bac aussi. Au comble de la peine, Il aurait affirmé à son entourage « voilà je suis venu avec cinq enfants, je repars avec quatre » Très dure épreuve. Sincères et fraternelles condoléances. |
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