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Les corrompus, on
en parle beaucoup ces jours-ci, à se demander si ce genre humain serait arrivé
d'une autre planète. Sachez mes amis que cette question me taraude surtout ces
derniers temps, depuis que l'actualité nationale est inondée d'informations sur
la corruption, ce phénomène qui commence à agacer à force de revenir et de
revenir à chaque discussion, sur tous les titres de la presse algérienne, et
par la même dans celle de nombreux pays qui trouvent un malin plaisir à parler
de nos déboires dans ce domaine précis. Ce qui est malheureux dans tout cela,
c'est qu'à cause de cette poignée de personnes corrompues, c'est tous les algériens
qui passent à la moulinette, c'est aussi l'Etat algérien dans toute sa
globalité qui est désigné comme l'est la mafia, et à chaque tournant de rue, le
simple algérien sera suspect pour le commun des mortels des pays ou nous nous
déplaçons et ou nous avons l'habitude d'y aller pour une raison ou une autre.
Hier, les algériens c'était la grande révolution contre le colonialisme et nous étions montrés du doigt comme étant un peuple courageux qui a su résister à 132 ans de déni de liberté et de droits fondamentaux, et il n'y a pas si longtemps notre pays était la Mecque des révolutionnaires, nous étions aussi à la pointe de tous les combats libérateurs, de toutes les luttes, l'algérien était respecté aux pays du respect, on y voyait quelqu'un d'autre, un homme différend de ceux qui baissent la tête. Et puis vint le terrorisme et là nous sommes devenus des pestiférés partout ou nous allions, des pays les plus proches, des frères aux amis, et aux ennemis. Tout algérien qui avait le culot de se balader à travers le monde, subissait l'innommable, il fallait faire attention qu'il vous tue, qu'il vous terrorise, qu'il vous explose à la figure avec sa ceinture de TNT, ou avec sa kalach. Laisser la barbe ou la barbichette était déconseillée et les algériens n'avaient aucune côte là ou ils tentaient d'aller, sauf pour ceux qui ont promis d'être des servants, des serviteurs, des exécutants de tâches, des participants à la révolution des autres, aux complots. Et tout cela a disparu, les algériens recommençaient à être bien vus là ou ils se mouvaient. Les algériens avaient de l'argent, ils pouvaient être crédibles et fiables, mais malheureusement la malédiction ne nous a pas lâchés même après qu'on ait chassé tous les démons. La guigne nous suit et c'est un mal des plus haïs qui nous colle à la peau, la corruption, alors que c'était le fort de certains peuples en manque de civilisation, de culture, etc. nous et le monde entier entendaient parler du bakchich, des liasses mises dans les poches, des pièces glissées sans « faire attention », de quelques faux pourboires qu'il faut « obligatoirement » laisser, sinon? et j'en passe des habitudes de certains peuples auxquels nous ne ressemblons guère. Hé bien voilà que le monde nous voit sous une autre coupe, d'une autre image, celle du voleur de l'argent des autres, celle de gens irresponsables qui sont prêts à vous détrousser, à vous demander de leur donner, de leur virer leurs dollars et leurs euros sur des comptes en Suisse, en Belgique, au Luxembourg, ou dans des iles lointaines inconnues par la majorité des nôtres, ces paradis fiscaux ou l'argent n'a pas d'odeur. L'histoire du cadre algérien fusillé pour avoir détourné de l'argent dans les caisses de l'Etat, revient maintenant comme un leitmotiv parmi les gens de l'ancienne génération, celle de l'indépendance nationale, et du temps de la guerre de libération, il y a d'autres exemples de moudjahidine ou de moussebiline qui ont transporté de grosses sommes au profit de la Révolution, sans y toucher à un centime, de la frontière tunisienne à celle du Maroc. D'autres ont transporté de l'argent en Europe, d'un pays à un autre et sont restés propres pour leur pays et pour eux-mêmes. Et maintenant nous assistons à ce phénomène que certains ont voulu banaliser et faire entrer dans nos mœurs. LES CORROMPUS C'EST QUOI ? C'EST QUI ? ET LA IL Y EN A DES TONNES ! Il y a le bureaucrate qui vous dira qu'il vous manque un bout de papier alors que votre dossier compte toutes les pièces administratives, il y a celui qui se trouve à un barrage sécuritaire pour vous demander de lui charger le crédit de son mobile (flexili), il y a celui qui vous demande de lui ramener un café et de l'eau minérale au retour de votre course, et puis ça évolue au fur et à mesure pour atteindre les proportions que la presse nationale développe depuis quelques années et ces jours-ci. Il y a celui qui vous mets un cachet sur votre document de passage des frontières et qui « tend » la main sans faire exprès, il y a celui qui vous fait avancer, vous ou votre dossier, d'un cran dans la chaine et qui lui aussi fait semblant de ne rien vous demander mais qui vous explique les difficultés de la vie, et il y a? Le niveau a commencé à aller crescendo en matière de corruption, après ça a été le payement des factures du mobile, l'achat d'un mobile multimédia, le PC fixe, le PC portable, le diner et le déjeuner puis c'est les vacances en Algérie, puis c'est les vacances à l'étranger, après c'est l'achat d'un logement, la construction de la villa, l'achat de la voiture et la liste est longue dans ce domaine précis. Mais le plus étonnant dans tout cela c'est quand c'est des gens qui occupent des postes supérieurs, des personnes loin d'être dans le besoin qui tendent leurs mains pour prendre, pour voler, pour quémander un service d'une multinationale, d'un opérateur étranger, ça c'est la bassesse dans toute sa splendeur ! Un tel est directeur général, un tel est ministre, un tel autre cadre supérieur d'une grande institution, un autre est gestionnaire de grande boite, un autre est banquier, et j'en passe pour ces cadres qui tendent la main bassement. Il y a le caissier de la banque, il y a le comptable de telle entreprise et il y a et il y a de toutes sortes parmi ceux qui exercent des pressions sur leur clientèle afin d'accepter un bon de commande, afin d'accepter un chèque, afin d'inclure quelqu'un dans une liste de n'importe quoi. Il y a ceux qui vous proposent d'être sur une liste de bénéficiaires de logements, de détenteur de permis de conduire, de détenteur de marché de construction ou de livraison de n'importe quoi. Un tel vous promets d'intercéder en votre faveur pour un emploi, pour régler une affaire en justice, pour et pour, et la liste est tellement longue qu'un journal complet ou un livre de mille pages ne suffirait pas à englober les exemples de faits de corruption ! Ils sont nombreux ces corrompus et les corrupteurs tenus à la gorge ne trouvent aucune alternative à refuser, eux aussi ont des impératifs, foncent tous les deux, l'un vers l'autre pour donner et pour prendre. L'un veut « faire » du bien, l'autre est en difficulté et le tour est joué. Depuis plus de trente ans, la société algérienne est gangrénée par ce mal qu'est la corruption. Les chiffres des spécialistes sont énormes en matière de statistiques dans ce domaine. La justice a aussi des chiffres effarants de corrompus. La société en a des milliers d'exemples de corrompus qui ont échappés à la justice humaine, mais qui n'ont pas été ou ne seront pas épargnés par la justice divine. Il faut voir les cas de ces gens qui osent faire manger leurs familles d'un argent sale, ou entendre parler de ces gens là et ils sont légion malheureusement. Les corrompus sont une secte qu'il faut combattre, il faut qu'il y ait des exemples de gens châtiés par la justice humaine, il leur faut une épée qui leur tranche les mains qui reçoivent, les langues qui demandent, qui leur vide les poches, il faut qu'ils soient au ban de la société. Il faut qu'une main de fer s'abatte sur eux afin de servir d'exemples, il faut les bannir, les déchoir de leur nationalité et de tous les droits civiques afin que nul ne soit tenté de suivre leur mauvais chemin. Le Premier Magistrat du pays vient de le promettre et il le fera. Ceci est un principe et il a déclaré solennellement dans son message que celui qui sera confondu de corruption, n'importe qui soit-il, sera poursuivi et répondra de ses actes devant la justice. Le Président de la République le fera, il n'y a là aucun doute car il y va de la crédibilité de l'Algérie et des algériens qui ont mis des siècles de lutte et des années d'édification pour asseoir leur dignité, pour se hisser au sein des nations les plus respectables. Lutter contre la corruption et les corrompus, ce n'est point un défi, mais une résolution et l'Etat à les moyens et les hommes qui pourront remettre le train sur rails et chasser la secte des sangsues des rouages des institutions nobles de notre pays. Il faut pour cela une opération nationale de salubrité publique que doivent mener tous les citoyens de ce pays, les uns en dénonçant la secte et ses membres, les autres en balayant devant leurs portes, de façon à annihiler toutes actions malsaines, car la main de fer est prête à s'abattre sur ceux qui oseraient. A bon entendeur salut ! |
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