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L'état algérien a
consenti des sommes colossales pour la réalisation des infrastructures
nécessaires au développement du pays. Le cours du pétrole aidant, ces
investissements ont enregistré, ces dix dernières années, une accélération
fulgurante presque jamais égalée par le passé.
Ces réalisations, il faut le dire, rendent un immense service aux citoyens et ont certainement fait le bonheur des entrepreneurs, réels ou assimilés, qui ont engrangé des fortunes, qu'eux seuls sont capables d'évaluer. L'objet du présent article n'est ni de faire le bilan de ces réalisations, ça serait trop prétentieux, ni, encore moins, de faire le procès desdits entrepreneurs qui, pour la plupart d'entre eux, jouent un rôle capital dans le développement économique et social du pays. L'idée qui est mise de l'avant à travers cet écrit, et qui semble tellement évidente, est la nécessité d'accompagner ces investissements par une réelle stratégie pour la pérennité de ces ouvrages, et par la même, la préservation des ressources financières du pays. Combien de fois, en effet, des installations industrielles de premier rang ont vu leur niveau de production laminé à la suite de négligences observées dans les protocoles d'entretiens de leurs équipements, engendrant ainsi des pertes financières souvent réclamées, à tort, aux compagnies d'assurances. Pour éviter de lasser le lecteur en restant dans le cadre des généralités et des théories, pas toujours faciles à expliquer, il est préférable de donner un exemple, un cas d'école, observable par tous, ou du moins tous les usagers de la route nationale n°6. Ce fût, je dois l'avouer, le facteur déclenchant de cette intervention dans la presse écrite nationale. Je voudrais, en effet, traiter de cet exemple car d'un côté il est, semble t-il, question de réaliser un projet autoroutier important reliant les villes de Mascara et Sig, et de l'autre côté on laisse des désordres, sur le bas-côté de la route existante, prendre de l'ampleur au risque d'une détérioration intégrale et irréversible de la chaussée. Ces dégradations se produisent à hauteur de la maison cantonnière, et plus précisément entre les points PK28 et PK29. En effet, tous les usagers habituels de cet axe Mascara-Hacine, ont du constater, avec parfois quelques désagréments, les travaux de remplacement de la glissière de sécurité métallique qui longe la route sinueuse reliant les deux agglomérations pré-citées. Cet ouvrage métallique a été remplacé par une protection en béton qui, elle-même, a été démolie peu de temps après sa mise en place, pour des raisons qui devraient être valables. Ce qui a été, par contre, négligé c'est la démolition des rigoles sur le côté qui sont censées canaliser les eaux de pluie ruisselant sur la chaussée pour les transférer vers un collecteur qui les évacue loin de la chaussée. L'absence de ces rigoles a engendré, surtout lors de précipitations orageuses, le déversement des eaux de ruissellement vers les talus naturels causant ainsi l'entrainement de plus en plus prononcé des couches superficielles de sol et le creusement de nouveaux talwegs rendant la chaussée jamais aussi vulnérable. Les usagers de cette route ont du constater également que pour éviter le pire, c'est-à-dire l'effondrement de la chaussée, une petite barrière en terre, réalisée à la hâte, a été dressée pour empêcher les eaux de continuer à se déverser sur les talus naturels. Voici donc un exemple réel illustrant comment l'absence d'entretien, mêlé à des négligences dont je ne suis pas en mesure d'identifier les auteurs, s'avère lourd de conséquences sur les budgets attribués par les pouvoirs publics. J'espère seulement qu'à travers cet article de presse, les responsables en charge de ce secteur s'empressent à réagir et à prendre les mesures qui s'imposent pour épargner au pays des dépenses dont il se serait bien passé. |
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