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Ce pourquoi je
privilégie cette année 2012 malgré les aléas qui se sont succédés c'est que je
viens de commencer un livre. Un roman. « Rien à déclarer ». En finissant
l'année; je le commence ainsi :
« Il ne peux oublier cette fin de mois de décembre. Féroce et pénible. Ces journées qui lacèrent le temps comme le fait une lame acérée dans la chair d'un enfant de surcroit blessé. La douleur est aphone. Seul le mal ressenti resurgit pour lui rappeler son calvaire. La pression qui enserre sa poitrine lui révèle à son tour, sans pitié pour le malade qu'il ; l'angoisse criminelle qui le malaxe. Le cœur semble vouloir à tout moment cesser de palpiter. Son problème n'est pas organique. Il est personnel. Il ne se rapporte pas à sa minuscule silhouette de menu gabelou. Il est profond, car puisant son essence des entrailles d'une vie haletante et jamais rassasiée. Il se dit dans une espèce de veulerie qui n'identifie pas toutes ses explications que si l'on arrive à chasser un homme de sa posture, l'on ne pourra jamais chasser le mérite de cet homme à pouvoir être dans la dite posture. Tout est conjectural. Rien ne résiste à l'aléa, tant la vérité n'est pas un seul écrit, d'une seule partie, d'une unique vision. La vérité est certes une unicité mais aussi une différence d'avis ». Voilà comment le malheureux personnage finit et commence deux années dans les trames d'une romance en son commencement. Le fil historique va continuer sur l'espace de la nouvelle année. L'échéance d'une année ou d'une autre ne peut constituer une halte décisive pour le pays. Forçant à outrance un recentrage de débat, elle n'avait pas à arrimer tout un peuple sur les vices ou les appétits liés à la passion d'exercer le pouvoir. Le mal persiste telle une maladie chronique. Pas de bilan, ni de diagnostic sérieux. Une année pleine d'angoisse et de vicissitudes s'en va. Une autre aussi incertaine, vague et indéfinie se pointe. Sauf pour moi et mon roman. Entre les deux; le peuple s'accroche pêle-mêle aux infimes espoirs qu'offre la providence. Une rétrospective synoptique de 2012 renseigne sur les fortunes et les défis qui guettent le pays. Le feuilleton « la course au pouvoir » à travers des élections « décisives » dont les acteurs essentiels sont définis demeure, inachevé tant que le scénario des derniers épisodes est toujours en phase de montage. La fin de l'année nous dévoilera le mystère des héros. Des assemblées élues dans la plus totale des cacophonies. Certes l'on n'a pas peu ou prou crié à la fraude, mais l'on a tant décrié la loi devant l'occulter. Le parrainage dans sa notion la plus absolue du bolchevisme est réapparu. Dans presque toute les villes, les communes ont élit à « l'unanimité » leurs président nonobstant la présence de plusieurs partis dont les candidats sont également élus. Les alliances parfois contre nature ont des leurs. Que dire d'un élu d'APW ou d'APC dont le parti avait récolté moins de la majorité absolue se trouve réélu président à 100/ des voix de ses pairs ? Est-ce cela l'alliance ? Cette majorité que l'Etat peinait à définir ne sachant plus comment calculer la moitié des choses. Une ou deux circulaires n'ont pu faire office d'une bonne arithmétique. La majorité est ainsi devenue un ton et une humeur. Pas une simple opération d'addition de voix au profit ou aux dépens d'un parti. Pour quel motif donc les autre partis que le sien se sont empressés de dresser des listes, faire campagne, si ce n'est pour avoir le pouvoir ? Une fois eu, ce pouvoir on l'octroie à l'autre tout en se préservant d'avoir des miettes dans le débris des vice-présidences et des à-côtés des commissions. Cette année aurait vu ce qu'auraient vu? cinquante. La politique s'est entremêlée au meurtre lorsque l'école avait fait les frais des fausses visions scolaires. Le logement avait pris ses divers F dans les programmes malingres et mensongers des différents candidats aux postes de direction des affaires publiques. La blague, tellement vraie et authentique, s'est transformée en une expression caricaturale d'un humour qui ne fait point rire. L'angoisse frôlait l'alarme nationale. Elle aurait vu cette année, encore des fois et des fois, réussir les traînards là où échouèrent les prestiges des grands managers. La marginalisation et l'exclusion avaient emporté dans leur élan le mérite, le brio et l'action ; ne laissant le soin du mérite qu'aux seuls critères de la caporalisation et le copinage de bas étages. L'on avait fait semblant de remplir les annales quotidiennes d'un ordre du jour politique mal dressé, eu égard aux grands écarts constatés dans l'hégémonie tant du gouvernement que dans la sphère que l'on nous sommes de dénommer, sans crainte, le gotha des décideurs. En fait qui sont-ils ces décideurs ? Tout l'esprit social, dans le ciblage et la tentative d'identification de ces « personnes » semble être braqué vers des « gens » qui n'ont des attributions que comparables à celles des autres à des degrés divers dans la nature et l'importance. Un traditionnel fonctionnaire n'octroie pas les décisions d'avantages fiscaux. Comme il ne peut statutairement attribuer des lots marginaux ni faire de la concession d'un édifice public ; une affaire familiale. Il ne pourra contrairement au président de la république, nommer des walis ou des gardes champêtres avec cette différence dans le traitement amical observé chez un responsable et non chez l'autre. Il peut toutefois influencer alternativement de telles décisions. Est ce pour cela, que l'on puisse dire, selon le raisonnement factice procrée à bon escient dans le subconscient civil de la société ; que « les donneur d'ordres » sont inidentifiables ? La réalité est toute autre. Chacun dans son truc est décideur. « Chaque fauve dans sa forêt est vainqueur » (koul saïd fi ghabtou gatal) a-t-on entendu dire nos vieux. Encore ne faudrait-il pas s'interpeller pour savoir à quel moment précis cette notion de « décideurs » fut-elle inconsciemment greffée aux gens de l'armée ? Sont-ils de ce fait les seuls à pouvoir décider de tout ? Sachant que le parrainage existe un peu partout dans les rouages de l'Etat, l'on n'ose pas pour autant distinguer entre le parrain et les parrainés. Tout s'enchevêtre. Ainsi, il ne s'agit plus de force corporatiste plus qu'il ne s'agit de faiblesse dans la mise en place d'une de décision adéquate, opportune et es-qualité. Quant un wali se substitue à un architecte et décide de la conception d'une zone industrielle sur une zone agricole, il ne reste à l'architecte qu'à abandonner sa tablette et s'inscrire comme futur investisseur ou se mettre en attente d'une liste de politicards communaux. Le pays est certes géré d'une façon toute aussi coutumière, qu'il n'apparaît pas aux yeux d'autrui souffrir d'un discrédit politique. Le mal qu'emmagasine le plus souvent en silence la forte majorité n'aurait pu faire décider « l'opposition » à plus d'actes et de combat. Celle-ci se confinant dans un veuvage mal en point ou à la limite tend à marquer une présence oppositionnelle de façade à ne voir qu'aux circonstances électorales, n'avait pu hélas porter les aspirations de millions d'adhérents. Ait Ahmed vient de quitter en cette année toutes ces longues années politiques. Il a bien fait. N'est-il pas l'un des derniers cas à faire méditer les restants ? Cette année là, a vu notamment deux élections et une visite officielle. Mais aussi beaucoup d'alliances. Celles-ci ont été tissées dans les coffres-forts et les cercles rétrécis défaut de se faire dans une légalité qui devait s'annoncer en principe suite à l'article 80. Cet article qui se mastique pêle-mêle dans toutes les bouches élues devait être expliqué par sa même essence et non pas par des relativités et des avis personnels. Il devait également; afin de faire épanouir les alliances nécessaires et non abordées juridiquement se faire dans un acte authentique et notarié. La transparence demeure dans ce cas l'unique preuve des accords politiques. Le dialogue n'est pas de la compromission. Il est l'expression civilisationnelle d'un comportement responsable. La concession est parfois une aubaine dans la satisfaction de revendications demeurées longtemps enfouies au risque de devenir des tabous inabordables. Les alliances sont le fruit d'une conviction. Rien ne s'efforce, rien ne s'impose de part et d'autre, tout se concerte et se converse. L'impasse a aussi des issues. Comme la concertation à ses outils. La sagesse idéale n'est-elle pas un moyen juste, légal et légitime pour aplatir tout obstacle ? La gestion des communes se confond avec la congélation de nombreuses compétences. Celles-ci, à chaque nouveauté dans la prise de rennes sont fins prêts pour faire office d'offrande sur l'autel du sacrifice pour raison d'harmonie et de confiance. Ils vont, ils reviennent au gré des accointances et des équilibres. L'entreprise publique se débat à son tour dans la gesticule des leaders syndicaux ou dans la frime de ministres connaissant mal le travailleur algérien. Nonobstant son appartenance pédagogique aux hautes instances financières de ce monde, un « élève » international qu'il soit ministre ou assimilé, ne pourra rendre docile la hargne nostalgique d'un chef dévoué aux attaques sériées et programmées dans le temps. La bipartite à trois dimensions s'apparente à un ticket d'accès aux gradins du système lorsque l'entrée commence à amasser des files et des files de prétendants. La course vers le vouloir du pouvoir. Le spectre du scrutin ou le pré-vote aurait fait quant à lui le plein en cette année de mauvaise législature. La députation qui a gangrené le RND en faisant noircir les listes présentées à la représentation populaire, n'a pas manqué d'entraîner les feux en tir croisé vers la personne du sieur Ouyahia. La momie d'un redresseur, député fuyard n'est pas de nature à donner goût aux morts vivants. Un chirurgien n'est jamais un bon politicien. Il perd la raison en perdant le brio de la main. Au FLN, c'est l'agonie après l'euphorie sans mesure et sans aura qui tient haut le pavé de toutes les élections. Les mairies ballottées n'ont pu par le truchement d'une circulaire échapper aux avatars du plus vieux. Le candidat le plus âgé. La compétence est-elle synonyme d'âge ? Ou la majorité est-elle l'expression d'une ancienneté dans les jours que vous offre la divinité ? Et le restant des voix qu'en fait-on ? De toute manière les deux élections (législatives et locales) n'auraient pu à juste titre produire un déclic dans la tradition politique de l'exercice du mandat populaire. Des personnes d'horizon différent ont différencié l'homogénéité de la carte représentative. Pour certains partis, les candidats sont éternellement les mêmes, pour d'autres l'on est allé puiser dans l'anonymat et le quelconque. L'on ne serait finalement pas bien loti ni bien parti avec ces joutes. Le ridicule a remplacé le ridicule. La touche de la diversité se trouverait essentiellement dans l'absence d'engagement ou le défaut d'idéologie. Que dire du projet de société que prône dans les faits chaque formation politique ? Elles sont toutes d'accord pour un Etat républicain, une vraie démocratie, l'islam comme religion, l'alternance au pouvoir etc? tout semble ne pas les départager. Et pourtant aucun front des fronts supposés confédérer les idées, n'est venu fusionner la force précaire que ces formations s'éreintaient à nous faire démontrer. Ailleurs que dans les faits annuels, il reste à constater que la tension, la crise et la convulsion n'iraient pas s'appesantir outre mesure, si 2013 venait à voir des changements radicaux, ne serait-ce que dans le mode mental de la gestion ordinaire. Même l'éboueur du quartier ne fait bien son boulot que si l'on le sollicite ou à défaut lui offrir obligatoirement un petit sourire compatissant. L'hostilité est dans la rue comme le crime n'est pas exclusivement dans les monts. Le terrorisme est un autre mal majeur et essentiel dans l'éventualité de toute volonté de changer les choses. Il sera déterminant pour les politiques futures devant expédier tout l'avenir d'une nation .il est certes bien battu; mais se permute d'une rive à une autre. Rien ne prédispose la situation à connaître un semblant de transformation. Le mal est viral. Pas dans les hommes mais bel et bien ancré dans le précepte qui fait vivre ces hommes. 2012, aurait été un espace temporel fortement serti coté politique. Le changement gouvernemental, la défection partisane ; la médaille d'or de Toufik, l'éternel limogeage des cadres auraient été en fait les hauts faits marquant ses annales. Ceci en dehors de la morosité quotidienne et ce qu'elle avait engendré comme tribulations dans tous ce qui en gravite autour comme mauvaise presse, dégoût, duperies, préhension d'espoir et, suspension de vie. L'autre fait, est tout frais et récent. La visite du président français. Le fait n'est pas proprement dit dans la visite présidentielle ni dans le fastueux protocole qui lui était réservé. Ceci paraitrait supportable de par la vaillance de l'accueil d'un peuple vaillant et d'un Etat souverain. Il est cependant dans ce geste insupportable de ce «citoyen subi « qui dans un élan d'on ne sait quel enthousiasme; avait happé le revers de la main Françoise hollandaise pour y apposer une bise non conforme aux us de la citoyenneté ancestralement algérienne. L'homme est bien connu dans sa localité. Il a de tout temps défrayé la chronique avant d'en arriver à celle-là. Mais en toute circonstance, le génie humain, la hargne de survie de l'algérien contre fer, sang et pleurs ; font demeurer l'espoir r comme une assurance quant à la perfection des choses et des êtres. Il vaudrait mieux espérer que de s'immoler. 2013 mon roman va, feuillet par feuillet se nourrir de rêves et de cauchemars. Boire sanie et lie de toutes les chronologies annuelles. Il ira jusqu'aux aubes de l'humanité professionnelle pour y extraire les vices et les vertus, les scories et les immunités des chefs, des gouverneurs et des mineurs. Bonne année tout de même. |
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