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Les peuples
éveillés ne cessent de contester, en paroles et surtout en actes, les méthodes
de gouvernance de leurs affaires, constamment contrôlées et réactualisées afin
de mieux les gérer et les améliorer au profit des générations d'avenir qui, à
leur tour, les enrichissent davantage selon les voies et moyens en présence.
Tandis que chez les peuples attentistes et imprévoyants, ils laissent libre arbitre à leurs gouvernants de gérer leurs affaires et destins puis, après satisfaction de toutes les lubies, ces dirigeants se complaisent dans le farniente, l'autosatisfaction, et ne s'occupent qu'à la gestion de leurs affaires et la pérennité des intérêts au détriment de ceux des peuples constamment perçus tels des inconscients voire mineurs et, donc, ces régimes ne puissent s'empêcher qu'ils s'expriment en leur nom et décider a leur place. Jusqu'au ras-le-bol. Et la révolution ! Ainsi, ces méthodes de gouvernance ont permis auxdits dirigeants d'être obsédés par le pouvoir sans partage et, de plus, n'hésitent nullement à diminuer les profondes aspirations des jeunes et, qu'a ce propos justement, dénaturent les profondes causes et les multiples impacts des révolutions arabes en cours reléguées au rang de simples événements alors que ces soulèvements sont en train de changer le cours de l'Histoire ainsi que le destin du monde arabe. Donc, partisan de l'embrouille et de la démotivation, ce genre de gouvernance ne rate aucune occasion pour encourager les retours en arrière du peuple Algérien, entre autres, qui avait maintes fois paye au prix fort les conséquences de ces comportements régressifs Il serait utile de remarquer que les systèmes de gouvernance, dans le monde arabe, ressemblent en quelque sorte a un ballet d'ombres difficiles a discerner celles qui dansent et celles orchestrant la musique. Nous pensons que seule la lumière, de la Démocratie, pourrait distinguer les différents acteurs de la scène. LA LUMINOSITE DE LA DEMOCRATIE EST APPRECIEE CHEZ LES PEUPLES REVEILLES A ce sujet, espérons que les projets annoncés, en début de semaine, par le président de la République visiblement ému, seraient conformes aux désirs de la jeunesse et non a ceux de ces fameux «équilibres» des forces imposées et placées au devant de la scène ci-dessus décrite. En tout cas, ces projets, relançant la bonne gouvernance démocratique, seraient prochainement en face à l'épreuve du terrain et donc à celle de la vérité symbolisant la transparence. Pour le moment, des médias, ainsi que des groupes pivotants habituellement autour du pouvoir en place, ont diversement commenté et apprécié les grandes lignes de cette intervention. D'après des sources d'informations opposées, ce discours se décline en les principaux points conjoncturels, liés a l'actualité dans le voisinage, et structurels, au plan interne, dont nous décrivons les quelques points : remodelage des lois constitutionnelles, d'avantage de droits civiques et liberté de la presse ainsi que de la dépénalisation de son délit, justice sociale, du contrôle populaire des élections, innovations dans la lutte anticorruption, etc. En un mot, un solide système politique voire un régime, instauré sur des bases pertinentes démocratiques, dans toutes ses dimensions. Il serai utile de noter, que cette œuvre-la, si elle serait accomplie, rehausserait a jamais le prestige de son architecte. Plus que toutes autres réalisations, depuis 1962, qu'elles soient morales ou physiques. Cependant, la question qui demeure posée et mérite réponse a court terme, à plus d'un titre, pour son importance, serait : L'actuel mandat présidentiel, aurait-il le temps et les moyens pour au moins réaliser les importants changements en projet ? En attendant ce sursaut salutaire, notre pays demeure miné par tant d'anormalités, en tous genres, générant la mauvaise gestion des ressources humaines et naturelles à tous les niveaux de gouvernance. Entre-temps, d'autres énergumènes, juchés en haut lieu et peu soucieux de l'intérêt général et de l'avenir du pays, esquivent les vrais problèmes et mettent sciemment les faux au devant, de la scène politico médiatique nationale, afin de dérouter citoyens et citoyennes. A l'image des débats biaisés sur la hausse ou rester a l'actuel prix de la baguette du pain au lieu de s'en soucier des problèmes de fond tels ceux liés a la politique du développement des céréales en relation avec les données du climat et ses variations en pluies et longues périodes du?«beau temps». DE LA PLUIE ET DU BEAU TEMPS Chez-nous, au cours des précédentes semaines, la température était tellement élevée qu'elle avait accélérer le développement de la végétation notamment les céréales à la merci des fortes évapotranspirations dés la fin avril devançant celui du sirocco et les risques du mitadinage (rabougrissement des grains) et ses conséquences sur la qualité boulangère du pain. Aussi, ces touffeurs vont anormalement hâter l'apparition des organes d'autres plantes cultivées en plein champ et sous serre. A l'échelle mondiale, la production des blés de cette année s'annonce mitigée. D'ors et déjà, les cours flambent dans les principales places boursières. De 150 dollars la tonne au deuxième semestre de l'année dernière, l'on est passé a plus 250 dollars au début de cette année soit prés de 70% d'augmentation. En ce qui concerne le lait, l'huile, le sucre et le café, globalement la hausse dépasse les 35%. Et la tendance est à l'élévation a moins d'une embellie. Plusieurs causes seraient derrière cette flambée des prix dont principalement les fluctuations de l'économie mondiale et les intérêts des spéculateurs, en amont et en aval du circuit, ainsi que celles du climat caractérisé, cette année, par peu de pluie et trop de? beau temps du moins chez nous. Dans le cas où ce «contretemps» perdure, cela provoquerait aussi des désagréments au niveau du stockage et la conservation des fruits et légumes de saison. A cet effet, depuis au moins 3 ans, des projets ont été conçus afin de réaliser les grands marchés, des denrées, équipés en magasins frigorifiés. Cette semaine, le ministère du commerce a relancé? l'idée sans que celle-ci touche à l'essentiel : la politique agricole, dans son ensemble, et celles des prix a la production, avec ses sous-ensembles, dont sa régulation commerciale. Au Maroc, les coûts de production des fruits et légumes sont relativement peu élevés. Cala est obtenu en premier lieu aux nombreuses réserves d'eau superficielles, dont les sources d'oueds, mobilisées grâce a des équipements et structures hydro agricoles, notamment les petits ouvrages judicieusement conçus et bâtis en matériaux locaux, rationnellement réparties dans les zones propices au recueillement des eaux de pluie. Malgré ces efforts imaginatifs technico-économiques et financiers, sans qu'ils aient des revenus issus de la rente éphémère comme les hydrocarbures, le Maroc d'abord et relativement la Tunisie en face aux enjeux et défis engendrés par sa révolution, cela n'a pas empêché aux deux peuples frères d'entamer leurs secondes mues postcoloniales. L'un, le peuple marocain et ses élites, compte instaurer un régime parlementaire dans une monarchie rénovée. L'autre, la Tunisie dans son ensemble, exige un mode de gouvernance démocratique de tout le système. Le nidham : «l'ordre» Une sacrée histoire ! LE NIDHAM : UNE LONGUE HISTOIRE Au Maroc et surtout en Tunisie, ce n'est donc nullement le confort matériel affiché par une minorité, donnant envie certes, ni d'ailleurs le chômage difficile a supporter, qui, tous les deux, seraient les principales causes de ces ras-le-bol des jeunes. En notre sens, et d'après les slogans affichés, ce serait plutôt se sentir d'être mal-aimé par la cellule familiale d'abord et la société dans son ensemble. En un mot, le système, l'ordre établi. : le nidham. Avant d'arriver au nidham, les peuples maghrébins lui ont attribué, au cours de leur Histoire, successivement des qualificatifs, dans leur subconscient, définis a l'ailleurs, l'étranger. Durant le temps des fatimides : ki ouakt el fatmi considéré comme discipliné et prospéré. Puis il s'est mué en Âhd - la période - Hammad, rebelle et guerrière, puis almoravide, ascète et mystique, et celle des mouahidines, rationnelle et réformiste? (1), d'émirs et de cheikhs tribalistes, jusqu'au Hokm - la gouvernance - du temps des turcs puis les français. Des colonisables aimaient dire : Hokm tork ouala Hokm frança. Ce comportement a duré jusqu'au déclenchement des révolutions libératrices du joug colonial. Et enfin, le nidham. (2) A l'orée du troisième millénaire, les jeunes gens des pays arabes, enclins au savoir, adoptent un nouveau langage, nullement pompeux, lié à leur vision des choses de la vie. Pour eux, le nidham c'est qui ? Ils veulent comprendre. Ainsi, sans attendre ni hésiter, ils ont de nouvelles approches de gouvernance et scandent : Peuple veut la disparition du nidham. Cette présente décennie est en train d'ouvrir la voie au pouvoir des peuples : La Démocratie. Le coup d'envoi, a été donné, en Tunisie, coïncidant avec le début de l'année 2011 En juillet 2012, l'Algérie fêtera son cinquantenaire d'indépendance. Peut-être bien qu'en 2020, la fin de cette décennie, d'autre jeunes du monde arabe, Templiers de la révolution permanente, scanderont le slogan: «Les peuples arabes sont définitivement libres et qu'ils vivent tous dans le temps des démocraties acquises grâce aux révolutions». Enfin ! NOTES : 1- À voir les belles images télévisées de Tlemcen, antan haut lieu stratégique et culturel des mouahiddines et siége des Zianiyines, sacrée cette année capitale du monde musulman, beaucoup de gens ont été submergés par tant de réalisations et aspects gracieux de la ville et de ses habitants. Le discours du président de la République, en verve, a merveilleusement symbolisé, de par son intervention, la majesté de cet événement 2- Durant la période du cessez-le-feu, au mois d'Avril 1962, beaucoup de jeunes volontaires faisaient le guet pendant la nuit. Une fois, un jeune zélé de la vigilance, en cette période d'euphorie et d'indépendance, caché dans l'ombre d'une porte cochère interpellât subitement un passant qui ne s'y attendait nullement a une telle situation : Vite, kallimet nidham? Le mot de passe Complètement bouleversé, le citoyen tombât dans les pommes. Il croyait avoir affaire à un Djinn ! |
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