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Les
chefs d'Etat et de gouvernement participant à l'Assemblée générale de l'ONU ont
approuvé un document de synthèse dans lequel est réitérée la détermination de
la communauté internationale à faire aboutir le plan du Millenium adopté en
2000. Par la mise en œuvre de ce plan, il est ambitionné, outre la réduction de
la moitié de la pauvreté extrême dans le monde d'ici à 2015, d'assurer
l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes, réduire la
mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le sida, le
paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement et mettre en place un
partenariat mondial pour le développement.
Le bilan de ce plan du Millenium depuis son lancement n'a pas été dans son résultat à la hauteur des attentes, au constat des maigres progrès enregistrés suite aux opérations engagées. Au point que les chefs d'Etat et de gouvernement ont déclaré dans leur document de synthèse regretter «profondément de devoir constater que le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté ou touchées par la faim dépasse le milliard et que les inégalités entre pays comme à l'intérieur des pays restent un problème majeur. Ils ont certes «promis» de tout faire pour atteindre les objectifs du Millenium d'ici à 2015. Les experts sont eux plus circonspects et doutent que ces objectifs puissent être atteints d'ici cinq ans. La cause de leur pessimisme a pour origine la difficulté qui s'est fait jour à trouver les financements nécessaires au parachèvement de ce plan. Généreux en promesses au moment où ils ont approuvé celui-ci, les pays riches l'ont moins été pratiquement. Les uns tergiversent à honorer leurs engagements, d'autres ont trouvé prétextes pour revoir à la baisse leurs contributions promises. Les contraintes budgétaires que la crise mondiale financière et économique a générées pour ces pays n'augurent pas qu'ils sont disposés à l'effort financier indispensable pour rattraper les retards enregistrés dans la mise en œuvre du plan du Millenium et à parachever ses objectifs. Effort que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a chiffré à plus de 100 milliards de dollars. Pourtant, c'est là une somme «dérisoire» en regard de l'enjeu qui est au centre de ce plan du Millenium. Dérisoire par rapport à celles colossales que ces mêmes Etats riches ont trouvées sans grande peine pour financer les plans de sauvetage de leurs systèmes financiers et de leurs économies nationales. Elle l'est encore plus au regard de celles que certains de ces Etats ont consacrées à faire des guerres injustes, à financer les occupations qui ont résulté de ces guerres et à entretenir un incroyable arsenal militaire. Cent milliards de dollars ne sont nullement un fardeau impossible à supporter pour les pays riches. Ils sont en capacité de réunir cette enveloppe financière. Seul l'égoïsme de certains y fait obstacle. D'où leur inclination à proposer la recherche du financement du plan par des apports qui viendraient d'autres sources que l'aide directe des Etats. Sous la forme de taxes touchant certaines activités économiques ou de service ainsi que les transactions financières. Propositions qui ne font nullement unanimité quant à leur application et rendent ainsi illusoire la possibilité du financement à la hauteur voulue du parachèvement du plan du Millenium et de ses objectifs. L'Assemblée générale de l'ONU a certes vibré aux discours humanistes et généreux qui y ont été dispensés. Elle a «accouché» de résolutions pétries de bonnes intentions. Dans la réalité, il en ira tout autrement et les objectifs visés par le plan du Millenium attendront au-delà de 2015 leur concrétisation. |
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