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La plus grande tâche à laquelle nous nous
devons tous, citoyens et autorités, de nous atteler aujourd'hui, est de mettre
la mosquée à l'abri de tous les intrus, les illuminés, les opportunistes qui
font de la religion un fonds de commerce pour des intérêts personnels...
Afin de lui redonner sa véritable place et ses missions sacrées et éviter un autre dérapage similaire à celui des années 90, qui avait fait reculer le pays de plusieurs... décennies. C'est ce qui ressort de plus important de l'étude du dossier des Affaires religieuses, faite dimanche dernier à l'ouverture de la troisième session ordinaire de l'APW de Médéa pour cette année 2009. Un dossier, stratégique et sensible à la fois, à l'étude et aux débats duquel toute la composante de l'APW, tout l'exécutif de la wilaya ainsi que les dix-neuf chefs de daïra étaient présents. Un dossier dont l'étude et les débats ont pris toute l'après-midi de cette journée de dimanche dernier. Présenté par le directeur de ce secteur, M. Ahmed Diabi, les présents ont eu droit à un tableau détaillé et exhaustif qui n'a pratiquement rien oublié et qui a permis aux membres de la commission de l'APW chargée de l'Education, la formation et les affaires sportives de prendre pleinement connaissance des acquis réalisés dans le secteur tout autant que des insuffisances et des carences auxquelles le secteur fait face aujourd'hui. Avec un total de 234 mosquées opérationnelles et 85 autres en voie de réalisation, pour une population totale qui dépasse aujourd'hui les 833.000 habitants, la wilaya de Médéa constitue l'une des plus importantes régions où la mosquée a valeur de centre de rayonnement religieux, culturel, éducatif... Une mosquée qui se caractérise par différentes activités dont l'apprentissage du Saint Coran, en pleine expansion vu le nombre de 166 classes opérationnelles, éparpillées à travers le territoire de la wilaya de Médéa, auxquelles s'ajoutent les Zaouïas... A l'apprentissage du coran s'ajoute la lutte contre l'analphabétisme qui est prise en charge par pas moins de 500 enseignants. Enfin, les prêches et les «dourouss» sont pris en charge par 15 imams-professeurs, 05 «mourchidate», 75 imams «moudarrissine», 85 imams enseignants, 166 enseignants du Coran, 78 «mouadhinine», 122 imams «kayimine» et 342 commissions religieuses agréées. Mais ceci ne doit en aucun cas occulter les nombreuses difficultés, insuffisances et autres carences auxquelles font face aujourd'hui les mosquées à travers la wilaya de Médéa. A commencer par ces 30 mosquées qui sont encore fermées pour différentes raisons ou encore ce déficit en postes budgétaires qui ne permet pas de faire appel à des encadreurs de qualité dans le corps des imams - professeurs et les imams «moudarrissine». Comme il est à noter également le manque d'entretien auquel font face un grand nombre de mosquées, d'où leur détérioration continue pouvant constituer un danger certain pour les fidèles. Ou encore, cette difficulté pour les responsables de ce secteur à recenser toutes ces petites mosquées éparpillées à travers les douars et dechras de la wilaya, et qui peuvent constituer un danger aussi bien pour les fidèles, la plupart analphabètes, qui s'y rendent, que pour la sécurité, il faut le dire, du pays. A ces insuffisances s'ajoute une remarque faite par une des deux femmes membres de l'APW de Médéa et qui a trait «au choix de mouadhinine, ceux qui sont chargés d'appeler les fidèles à la prière, dont le premier critère de désignation doit être la possession d'une belle voix, sensible, douce et attirante. Comme ils doivent remplir cette tâche d'appeler les fidèles à la prière dans les règles de l'art». Des insuffisances et des carences qui ont amené les membres de cette commission de l'APW à formuler une dizaine de recommandations, dont la plus importante est sans conteste celle qui consiste à «prendre en charge, de la meilleure façon possible, la mosquée dans ses aspects sacro-saints et sécuritaire pour faire barrage à toute idée déviationniste et malintentionnée». |
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