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L'ancien volcan

par Ali Brahimi

« On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan... »
Extrait de la célèbre chanson : « Ne me quitte pas », de Jacques Brel, 1929-1978.

Le célèbre homme politique américain, M. Henry Alfred Kissinger (né en 1923), détenteur du prix Nobel de la paix de 1973, et non moins tonitruant secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, issu d'une génération de diplomates mondiaux exceptionnels, mais également blindés en perversités en tous genres des années 1960/70, avait une certaine idée de la politique exercée dans un tout autre contexte et conduite « morale », si l'on peut la définir ainsi, tout à fait à l'opposé de celle d'aujourd'hui.

En effet, non seulement, cette génération post-Deuxième Guerre planétaire vivait difficilement ce soi-disant monde bipolaire chancelant, aujourd'hui consumé du moins pâmé - paumé -, car bâti sur les séquelles d'une guerre dépassant toutes les horreurs connues à travers l'Histoire de l'humanité, mais qu'elle s'était conduite, et avec elle d'autres générations s'entrechoquant et s'orientant fatalement vers une rupture radicale avec tous les anciens équilibres existentiels touchant tous les domaines de la vie et des modes de pensées d'une certaine époque dont, notamment, les religiosités respectives des nations du monde du 20ème siècle.

Cependant, l'on note aujourd'hui leur rejaillissement touchant bon nombre de comportements influencés, dans ce sens, par des vicissitudes et travers de la vie, et de pensées s'entrelaçant des fois, se repoussant souvent violemment au gré des coups fourrés issus d'une culture politique inédite, au creuset des « certitudes » insuffisamment bâties et, donc, soumises aux doutes lancinants ainsi que de leurs répercussions multiformes intergénérationnelles non encore totalement mises en évidence, car influencés, continuellement, par un tas de facteurs notamment d'ordre culturel multivalent!

Donc, pour ce diplomate de premier plan définissant le côté excitant de diriger une entreprise, une oeuvre, c'est que, d'après lui : « le plaisir d'exercer le pouvoir sous toutes ses formes, notamment celui de diriger les peuples, les gens, c'est-à-dire de la politique entre autres, cela ressemble à bien des égards à de l'aphrodisiaque ». C'est vraiment excitant, ce qui explique certaines perversités dénaturant souvent le simple bon sens, voire un aveuglement platonique. Cependant, plus on use de ce plaisir et plus on est abusé. Tout un cycle infernal. L'important est de savoir de quelle manière et jusqu'à quel niveau cela va aller, consumer temps et énergies... ! Dans tous les cas de figures, rares sont ceux sortant indemnes de cet envoûtement infaillible. Rares ! A ce titre, et bien que cette troisième mandature, pour le Président candidat, se joue à « guichets fermés » voire à plate couture comme annoncé lors de l'élection de 2004 par un membre dirigeant du staff de sa campagne électorale, il n'en demeure pas moins qu'en réalité le spectre du faible taux de participation électorale est en train de planer avec insistance bien qu'on n'y fit que peu d'attention. Par habitude ! Effectivement, cette nouvelle « culture » aux multiples causes et effets est en voie de passer, en ligne directe, dans nos « coutumes démocratiques » ainsi établies depuis peu de temps et favorisées en cette ligne de conduite ainsi incrustée dans les esprits dominants et dominés par, principalement, l'effet de la nécessité du changement dans la continuité, pour ceux qui aiment les doux euphémismes, avec cependant une réelle et sincère volonté, pour le président candidat semblant préparer sa retraite après 2013 - un chiffre suggestif pour les superstitieux -, afin de parachever les multiples chantiers ouverts, aussi bien menacés par la dite crise financière mondiale que de ceux difficiles à concrétiser, car exigeants d'efforts physiques et financiers, justement, et surtout du... temps !

Comme ce dernier est, comme on le dit souvent à juste titre d'ailleurs, une lame à double tranchant, il se pourrait bien qu'il n'ait pas encore bien montré l'efficacité et imprévisions de ses « rasoirs ». Cependant, cette troisième mandature présidentielle pourrait bien cibler les projets essentiels générateurs d'impacts aux multiples ricochets bénéfiques. Le développement humain, mieux réfléchi que par le passé en termes de démocratisation des idées et expressions des volontés avant-gardistes, également conçu et appliqué rigoureusement qu'avant, est un réel atout générateur d'autres acquis dans le sens souhaité. L'essentiel est que cette mandature tienne toutes ses promesses. C'est-à-dire de faire relever les enjeux et défis majeurs se pointant aux horizons. Dans le cas contraire, bien d'anciens et nouveaux volcans se remettraient à faire jaillirent d'autres baves et de toutes les couleurs !!