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Le drame ghazaoui continue et se prolonge, les bombardements contre
le Yémen se multiplient et du côté de l'Union européenne il est annoncé qu'ils
se préparent à s'étendre. On fait dire aux Yéménites qu'ils ont mis les deux
pieds dans la guerre et que par conséquent le grand bouclier dévastateur devra
être levé. Après s'être évertué dans l'éclatement de son unité, le Soudan
s'embrase pour ne plus exister et à quelques vols d'oiseau à proximité, le
Sahel se consume par le feu d'un terrorisme et les coups d'Etat qui se
propagent pour laisser craindre que toute l'Afrique risque
d'éclater. L'errance n'est plus une exclusivité animale et elle touche tous les
continents.
La Turquie, elle aussi, s'y met pour dit-elle se défendre en incrustant ses avions militaires dans le ciel irakien. La Syrie quant à elle n'arrête pas le breuvage de son eau amère et ne se départit pas du spectre de son extinction. Plus loin, l'immense contrée asiatique se laisse bercer par des odeurs de poudre et le miroitement de l'arme nucléaire se pavane en délaissant son ancienne discrétion et son mutisme d'avant. Les revendications des territoires se multiplient et des frontières se prêtent aux incendies. La nouvelle année n'augure rien de bon. Elle commence comme le dernier an avait fini, avec son lot de décrépitudes, de désolations et de malheurs que l'esprit ne pourra jamais effacer. L'Onu pour sa part, pour faire bonne figure, poursuit la versée des inopérantes recommandations, convaincue depuis qu'elle est née que le sort du monde n'a jamais été entre ses mains. Mais le plus drôle dans cette grande histoire est que plus le monde s'avance dans les découvertes et les progrès dans de nombreux domaines et plus il donne et plus l'impression de courir derrière sa fin se fige. Il clone le bien tout en nourrissant le mal. Ce paradoxe poignant rend la paix évanescente dans un monde qui ne sait plus de quoi demain sera fait. |
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