Des dizaines de retraités
de la Sonatrach d'Oran ont organisé, jeudi, un sit-in
de protestation devant le siège Aval, pour revendiquer en premier lieu la
régularisation de la Pension complémentaire de retraite (PCR) à 20%.
Selon les protestataires, les
retraités ont tenu à lancer un appel pressant aux responsables de la Sonatrach pour se pencher sur leurs revendications qui
traînent depuis plusieurs années. «Nous exigeons la régularisation de la PCR à
20% qui a été dévaluée et imposée à 12% par la Mutuelle de l'industrie du
pétrole (MIP)», indique le même retraité. Ce denier évoque en outre un autre
point de discorde, à savoir la régularisation de l'Indemnité d'expérience
professionnelle (IEP) sur les salaires et allocations de fin de carrière.
Concernant la Pension complémentaire de retraite, notre interlocuteur indique
que quelque 5.000 retraités ayant esté la MIP
(Mutuelle de l'industrie du pétrole) par voie de justice ont pu avoir gain de
cause et ont pu être payés par des huissiers alors que ceux qui n'ont pas les moyens
d'aller vers les tribunaux attendent toujours leur régularisation. A ce titre,
indique un autre retraité, plusieurs correspondances ont été transmises aux
autorités de l'Etat (président de la République, chef du gouvernement, ministre
de la Justice, médiateurs et à la Direction générale de Sonatrach
par certains de nos délégués d'Alger et des collègues retraités, sans suite à
ce jour. «Des démarches nécessaires ont été faites auprès du PDG de Sonatrach ainsi qu'auprès des responsables de la Mutuelle de
l'industrie du pétrole, rattachée à RH/Sonatrach,
afin de régler les doléances des retraités souffrant depuis plus de huit (08)
années par une dévaluation de leur pension de 20% imposée dans les
circonstances présentes à 12,6%. «En 2018, l'ex-PDG, en l'occurrence
M. Ould Kadour, avait opté
pour une hausse des prélèvements, ce qui a permis à la MIP de disposer d'une
bonne subvention pour le paiement de ses adhérents, mais le taux de 12,6% a été
toujours maintenu, au lieu de 20% qui était payé au départ», indique M. Benarara, un des retraités présent lors de ce sit-in,
assurant que toutes les démarches des retraités SH/Filiales n'ont pas abouti
malgré plusieurs requêtes et sit-in devant le siège de Sonatrach
et la MIP, depuis le début de 2015, excepté ceux au nombre de 5.000 ayant esté la MIP par voie de justice et qui ont pu être payés
par les huissiers. Selon les protestataires, la MIP n'a pas eu la
décence d'élargir la régularisation de leurs 20% à tous les retraités
SH/Filiales, et de ce fait les a obligés à passer à travers les juridictions
algériennes. «Si la Cour suprême a reconnu leurs droits, on se demande pourquoi
la MIP n'a pas eu l'obligeance à entreprendre définitivement la régularisation
de tous les concernés (retraités SH/Filiales), sans les obliger de passer par
la saisine de la justice» ? s'interroge notre
interlocuteur. Ce dernier indique qu'un comité de gestion composé de juristes a
été installé par l'ex-PDG Ould Kadour
afin de résoudre définitivement ce différend, et qui depuis fut limogé, a
permis à la MIP de se désengager de ses responsabilités et de ne pas oser
daigner faire une action de bonne volonté pour honorer ses obligations. «Le
dossier est toujours en souffrance», conclut notre interlocuteur.