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Redire que
le monde marche sur la tête est une lapalissade. Ses pas déglingués obéissent à
tous les battements de tambour amplifiant le son des paradoxes pour que la
morale se délabre. La signification que l'on accorde aux droits de l'homme a
pris une tangente telle que la personnification humaine s'identifie aujourd'hui
à un objet de troc.
De nombreux peuples sont logés à cette enseigne pour qu'ils ne soient plus que des objets de marchandage et le plus terrifiant est que ce sont les organisations internationales investies de la mission de lutter pour leur redonner leur sacralité et leur honneur qui excellent à aider à leur dénier ce dû. Le représentant marocain auprès de l'ONU à Genève vient d'être investi président du Conseil des droits de l'homme. Il est censé renforcer la promotion et la protection de ces droits. Rire ainsi du monde est le summum d'une affligeante plaisanterie. L'inconséquence flagrante du tour de passe-passe est que l'on désigne à la tête de l'une des plus importantes organisations onusiennes un régime qui piétine la dignité humaine. Pas un jour ne passe sans que les rues marocaines ne bouillonnent de manifestations populaires réclamant des droits élémentaires les plus simples. L'immonde est atteint quand une monarchie colonisatrice ne cesse de bafouiller le droit du peuple sahraoui et utilise les procédés des plus condamnables pour développer des roublardises abjectes. La nomenclature des outils utilisés est de notoriété mondiale. Elle va du maniement des logiciels espions à l'achat d'âmes de plusieurs Etats corrompus pour une concupiscence connue du monde entier. L'outrepassement de la gravité dans le conseil onusien a été jusqu'à tourner le dos à la candidature à la présidence du représentant du pays de Mandela, haut symbole de la lutte pour la liberté humaine. Cela suffit amplement à démontrer comment les institutions internationales rament aujourd'hui en laissant échapper des relents de caniveaux. |
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