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MC Oran: Madoui a-t-il démissionné ?

par M. Zeggai

  La dernière défaite du Mouloudia d'Oran au stade du 20 Août à Alger, lui a été fatale. En effet, le promu, l'ES Ben Aknoun, a exploité la venue du MCO pour signer sa première victoire de la saison pour céder sa place de premier potentiel relégable. Grâce à ce succès à domicile, l'ESBA se hisse à la 14e place, avec 7 points, soit avec une longueur d'avance sur le club phare de l'Ouest qui se retrouve à la 15e position. Disons-le tout de suite, personne ne s'attendait à une telle situation dans la mesure où le MCO a bénéficié de la qualification de ses recrues estivales et que l'entraineur Kheir Eddine Madoui a convoqué, pour la première fois cette saison, tous les nouveaux joueurs, au nombre de huit, en prévision de ce match. Malgré ces renforts, les ?Rouge et Blanc' n'ont pas pu éviter la défaite qui risque de lui être préjudiciable pour le reste de la compétition. Cette situation a été mise à profit par de nombreux fans du Mouloudia qui annoncèrent la démission du coach Madoui dans les réseaux sociaux. Alors, ce dernier a-t-il réellement démissionné de son poste ? A en croire une source bien informée, on a appris hier dans la matinée que la direction du club n'a pris aucune décision officielle. Mais, devant l'insistance des uns et des autres, « il n'y pas de fumée sans feu ».

Le public mouloudéen exige le départ du technicien sétifien, accusé, par certaines parties, d'être à l'origine de ce début de saison catastrophique du MCO. Compte tenu de la réalité du terrain et de ce qui se trame au sein du club, le mal est plus profond au vu de l'insuffisance technique de la majorité des joueurs, la marge de manœuvres assez réduite du staff technique. Comment est-on arrivé là ? Qui gère quoi au Mouloudia d'Oran ? A qui profite cette situation ? Comment peut-on interpréter le silence du Conseil d'administration ? Toutes ces questions méritent des réponses sachant que, selon des sources informées, certaines personnes « étrangères » auraient une influence, directe ou indirecte, sur les membres, ou plutôt sur les décideurs au Conseil d'administration.

Cela a débouché sur des erreurs administratives dans la gestion du club comme par exemple l'oubli du surclassement des deux jeunes joueurs convoqués pour le match contre l'ESS. En tout cas, c'est la débandade au sein du grand MCO qui n'arrive pas à sortir de cet engrenage qui risque de lui coûter son maintien parmi l'élite. Ceux qui travaillent dans l'ombre sont à l'origine du mal du Mouloudia d'Oran depuis des années. La venue de la société Hyproc, qui a hérité d'une bombe à retardement, a réussi à débloquer la situation sur le plan financier en régularisant toutes les dettes de la FAF et celles de la FIFA. Mais, cela est-il suffisant pour permettre au MCO de retrouver ses lettres de noblesse ? La gestion du Mouloudia d'Oran dans les réseaux sociaux et la politique du populisme s'avèrent comme les maux qui rongent une équipe qui a atteint la finale de la Ligue des Champions d'Afrique en 1989 sous la présidence de Hadj Ghalem Chaouch. Aujourd'hui, les données ont changé et l'intérêt personnel a pris le dessus sur celui du MCO des Hadefi, Fréha, Ounes, Mehdi, Belkedrouci et les autres sans oublier les grands entraineurs qui se sont succédés à l'image des Said Amara, Carlos Gomez, Amar Rouai, Badou Zaki et la liste est encore longue.

Dommage, car « l'inconscience a parfois des audaces que la sagesse n'a pas le pouvoir de réprimer », dit un proverbe.