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Le groupe
BRICS s'est élargi à cinq nouveaux
membres depuis le 1er janvier 2024, au lieu de six après la défection de
l'Argentine suite à l'élection d'un nouveau président, Javier Milei, qui a pris ses fonctions le 10 décembre dernier. En
août dernier, lors de son sommet à Johannesburg, le groupe des BRICS, constitué
de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et l'Afrique du Sud), avait annoncé
l'intégration dans ses rangs de six nouveaux pays, à savoir l'Egypte, l'Ethiopie,
les Emirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite, l'Iran et l'Argentine. Mais cette
dernière s'est rétractée trois jours avant l'entrée officielle des nouveaux
membres du bloc, soit à la veille du 1er janvier.
Ce n'est pas une surprise quand on connaît la tendance politique du nouveau président argentin, qui a clairement expliqué, à travers une lettre adressée aux membres du groupe BRICS, que sa vision de la politique étrangère diffère à de nombreux égards de celle du gouvernement précédent. Ce retrait de l'Argentine n'a pas été commenté par les membres du bloc, qui ont pris acte de ce refus de l'Argentine d'intégrer les BRICS sans rendre aucun communiqué à ce sujet. Se sentirait-on à l'étroit dans ce bloc qui regroupe désormais dix pays au lieu de onze ? Mais, une réponse indirecte ou un message a été donné à l'opinion au moment où la Russie entame la présidence tournante du groupe, le 1er janvier 2024. Dans ce cadre, le président Poutine a fait part des nouvelles priorités inscrites sur l'agenda des BRICS. Pour le président Poutine, l'autorité des BRICS dans les affaires internationales ne fait aucun doute, soutenant dans un discours à l'occasion du début de la présidence russe du bloc que les BRICS attirent de plus en plus des Etats qui partagent les principes fondamentaux au cœur de ses actions, qui portent sur l'égalité souveraine, le respect du choix de tout pays membre de sa propre voie de développement, la prise en compte mutuelle des intérêts et, surtout, la volonté de bousculer l'ordre mondial établi ou dicté par le monde occidentale, notamment sur le plan financier à travers la dédollarisation. Et, sur le plan du renforcement et de l'expansion des rangs du bloc, le président Poutine a annoncé une nouvelle stratégie, celle d'un nouveau statut d'« Etat partenaire » des BRICS. Pas besoin d'être membre du bloc pour participer à l'exécution de son agenda. Sous la présidence russe, les BRICS travailleront sur ce nouveau statut d'Etat partenaire sous le slogan du renforcement du multilatéralisme pour un développement et une sécurité du monde équitable, selon les termes du président Poutine, qui affirme qu'une bonne trentaine de pays affichent leur adhésion aux BRICS sous une forme ou une autre. Pour dire que la défection de l'Argentine n'influe en rien sur la marche des BRICS. |
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