Le groupe Sonatrach prévoit d'investir 50 milliards de dollars pour
la période 2024-2028, selon les déclarations de son Président-directeur
général, M. Hachichi, soit une révision à la hausse
de son plan d'investissement annoncé en janvier 2023, et fixant le montant de
l'investissement du groupe à hauteur de 40 milliards pour la période allant de
2023 à 2027. Il s'agit de l'injection d'un plus de 10
milliards dans ce nouveau plan d'investissement qui s'étale sur cinq ans, dont
36 milliards USD destinés essentiellement à l'exploration et à la production,
le reste sera consacré par le groupe à la modernisation des infrastructures en
les dotant des technologies de pointe, mais aussi à la réhabilitation des
raffineries et à la poursuite de l'investissement dans la recherche et
développement (R&D) et l'innovation outre l'encouragement à la recherche
scientifique et au développement technologique et la promotion de l'excellence
dans des domaines pertinents. En tant qu'acteur mondial du secteur
énergétique, le groupe Sonatrach a besoin de
perfectionner sa sécurité énergétique intérieure, assurer l'approvisionnement
des marchés extérieurs, augmenter ses réserves à travers l'exploration et la
recherche de nouveaux gisements, ainsi que d'autres domaines qui ne seront pas
en reste dans cet ambitieux plan d'investissement comme le raffinage, la
pétrochimie, sans oublier la part qui sera attribuée aux énergies renouvelables
en tant que contribution de l'entreprise à la transition énergétique. Certains estiment qu'un investissement de 50 milliards de dollars
sur cinq ans, synonyme de 10 milliards par an, n'est pas si important face aux
défis que doit affronter le groupe dans un environnement énergétique mondial
totalement chamboulé par la guerre en Ukraine, qui a conduit à l'arrêt de
l'approvisionnement de l'Europe en gaz russe, et qui, dans ce sens, a donné une
nouvelle dimension à l'Algérie dans ce marché gazier, exigeant le renforcement
de la production gazière et la réduction de la consommation intérieure afin de
répondre à une demande étrangère devenue très forte.
Cela est
vrai, mais l'effort d'un investissement de cette taille reste quand même
exceptionnel pour un pays qui cherche, aussi, à diversifier son économie en
investissant gros également dans d'autres créneaux. Dans ce sens, l'apport de
fonds étrangers dans le cadre de partenariats serait très bénéfique, et ferait
avancer mieux la machine vers la réalisation des objectifs du groupe. La concurrence est très rude sur le marché énergétique mondial, et
d'autres pays font l'impossible pour attirer les investisseurs étrangers, chose
qui a conduit à une certaine stagnation de la coopération avec les grandes
compagnies internationales, mais la loi sur les hydrocarbures de 2019, qui n'a
été opérationnelle que près de deux ans plus tard à la suite de la promulgation
de ses textes d'application, a permis d'attirer des partenaires étrangers,
notamment dans le domaine de l'activité d'exploration et de production.
Ce secteur, qui constitue une manne financière principale pour le pays, exige
d'importants et incessants investissements pour faire face à la concurrence en
produisant à moindre coût, notamment.