Le président Tebboune entame la
quatrième et dernière année de son mandat par l'instauration d'un événement
hautement politique, le discours sur l'état de la nation. Exercice
institutionnel dans plusieurs pays démocratiques, respecté et attendu comme un
événement politique phare de l'année, le discours sur l'état de la nation sera
désormais prononcé annuellement, devant les élus du peuple, et donnera
l'occasion au président de la République de dresser un état des lieux de
l'année qui s'écoule, faire le point sur la situation politique, économique,
financière et sociale ainsi que la politique étrangère du pays, et aussi
présenter un programme pour l'année suivante. Ce discours, le premier du genre,
dénote du respect des règles démocratiques, puisque le discours sera prononcé
devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, soit le pouvoir
législatif. L'événement est suivi par tout le monde, à l'intérieur et à
l'extérieur du pays, vu les aspects abordés, touchant pratiquement à tous les
points d'intérêt du citoyen et des relations étrangères, pour devenir un
véritable indicateur des orientations générales du pays. Bien évidemment,
l'occasion sera donnée au président de la République, lors de ce discours sur
l'état de la nation, annoncée avant la fin de 2023, soit dans moins d'une
petite dizaine de jours, de donner le bilan de ses quatre années à la
présidence, donner des détails sur les réalisations accomplies, notamment ses
54 engagements pris durant la campagne présidentielle, et ce qui reste encore à
accomplir pour l'année prochaine. De toute évidence, l'exercice institutionnel
se présente dans de bonnes perspectives pour le président en exercice. Selon
les échos qui précèdent ce discours sur l'état de la nation, on note une
satisfaction dans le discours des parlementaires, dont ceux des présidents des
deux chambres. A l'occasion du 4e anniversaire de la prestation de serment par
le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune,
le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a écrit sur son compte officiel sur les réseaux
sociaux que c'est « un anniversaire qui se veut une attestation des importants
acquis réalisés au titre d'un projet ambitieux prévu par un programme dont la
plupart des axes et engagements ont été parachevés » et qu'un « avenir
prometteur » attend l'Algérie nouvelle. Par la même occasion, le président du
Conseil de la nation, Salah Goudjil, a salué « les
réalisations accomplies » depuis la prestation de serment du président Tebboune, il y a quatre ans, qui s'est « cristallisé à
travers une relance économique et des réformes profondes couronnées par des
réalisations qui fussent inespérées », a-t-il écrit
dans une publication. Ce premier discours sur l'état de la nation sera,
certainement, une occasion pour « renforcer le front intérieur », une
initiative du président de la République lancée immédiatement après sa
prestation de serment le 19 décembre 2019.