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MC Oran: Et maintenant ?

par M. Zeggai

Les années passent et se ressemblent au Mouloudia d'Oran au grand dam de ses milliers de supporters qui ne savent plus à quel saint se vouer. Un parcours jusque-là qualifié de catastrophique avec à la clé une guère reluisante 14e place au classement général, même si le MCO compte deux matchs en moins à jouer sur les terrains du CRB et de l'USMA. C'est le même parcours réalisé par l'équipe des U21 qui comptent sept points en dix matches joués.

Aujourd'hui, le Mouloudia d'Oran est devenu une équipe quelconque au point de subir la loi des équipes de second plan. Disons-le tout de suite, à cette cadence, le MCO semble bien parti vers la catastrophe, car les deux autres potentiels relégables, l'ESBA et l'USS, n'ont pas encore dit leur dernier mot. Devant ce désastre, le silence des responsables d'Hyproc qui, il faut le reconnaître, a hérité d'une bombe à retardement, et surtout du Directeur général, Lamine Kabir, et le DTS, Abdelkrim Benaouda.

Ces deux derniers, même s'ils ne sont pas responsables de cette situation, sont appelés à trouver les solutions qui s'imposent notamment sur le plan technique. Aussi, la gestion du club ne répond à aucune logique dans la mesure où le conseil d'administration semble dépassé par les évènements. Qui gère quoi au MCO ? Les prérogatives sont-elles respectées ? Les décisions sont-elles prises collégialement ?           Les membres du conseil d'administration ont-ils réfléchi aux solutions pour sortir le club phare de l'Ouest de cette léthargie ? Ces questions méritent bien des réponses. Au fait, est-il concevable de recruter des jeunes alors qu'Oran a été toujours considéré comme un vivier de jeunes talents ? En somme, une prise de conscience est à souhaiter avant qu'il ne soit trop tard, car la philosophie du Mouloudia d'Oran depuis sa création est de jouer les premiers rôles avec de grands joueurs et de grands dirigeants. Face à l'US Biskra, les «Rouge et Blanc» ont montré leurs limites sur tous les plans suscitant l'inquiétude chez le formidable public du Mouloudia.

Aujourd'hui, on se demande sur quels critères s'est-on basé pour enrôler de joueurs limités techniquement sans pour autant oublier de parler de l'indiscipline tactique de certains éléments, considérés comme intouchables. Une première mi-temps anarchique et l'USB a raté l'opportunité de creuser l'écart tant que les «Rouge et Blanc» étaient totalement à côté de la plaque. Après la reprise, on s'attendait à une réaction des Oranais, mais en vain.

Le MCO est devenu incapable d'imposer ni sa présence ni encore moins son jeu. Naâmani a déserté son poste d'arrière central pour se convertir en attaquant de pointe. Un milieu de terrain impuissant à trouver des solutions offensives, Benayed n'est devenu que l'ombre de lui-même et une défense qui s'affole à la moindre incursion de l'adversaire. L'entraîneur du MC Oran, Kheir Eddine Madoui, a tenté de minimiser les dégâts en affirmant avoir essayé «en vain» toutes les solutions possibles pour améliorer les résultats de son équipe. «Les résultats de l'équipe depuis le début de cet exercice traduisent parfaitement l'état critique dans lequel elle se débat», a-t-il déclaré. Ceci dit, le coach du MCO est conscient des limites techniques de ses joueurs, ce qui pourrait entraîner de graves préjudices à la formation mouloudéenne qui est toujours dans l'attente de la qualification de ses nouveaux joueurs. En attendant, le MCO a du mal à s'éloigner de la zone rouge et c'est là où se situe la problématique. Tout le monde connaît les raisons de ce désastre, mais personne ne veut lever le petit doigt. Pourquoi ? Là est toute la question.