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La solution à deux Etats pour garantir la paix entre
Israéliens et Palestiniens, peut-on sérieusement y penser maintenant ou doit-on
tirer un trait dessus?
Le président américain qui, à l'enseigne de ses prédécesseurs, et certainement ceux qui occuperont à l'avenir le fauteuil du bureau ovale de la Maison Blanche, soutient Israël en toute circonstance, a fait de la solution à deux Etats, un leitmotiv ces trois dernières années, sans avoir rien fait de concret, jusque-là, pour que cette perspective prend forme. Depuis 2021, le président américain laisse entendre un même son de cloche, et il est revenu ces derniers jours, dans une tribune publiée par le quotidien Washington Post, pour réaffirmer qu'»une solution à deux Etats est le seul moyen d'assurer la sécurité à long terme du peuple israélien et du peuple palestinien ». Mais cette fois-ce, il formule un semblant de feuille de route pour arriver à cette fin. A travers sa tribune, il estime clairement qu'aujourd'hui cette perspective (ndlr, de la solution à deux Etats) semble plus lointaine que jamais, mais la crise actuelle la rend plus nécessaire que jamais, tout en esquissant les principes qui devront prévaloir sur ce chemin, et qui doivent être respectées aussi bien par les Israéliens que par les Palestiniens. Dans ce sillage, il a balisé la route avec quelques sentences, dont le fait que «Gaza ne doit plus jamais être utilisée comme une base pour le terrorisme », et encore des bornes placés devant les Israéliens, qui préviennent qu' « il ne doit pas y avoir de déplacement forcé des Palestiniens de Gaza, pas de réoccupation, pas de siège ni de blocus, et pas de réduction du territoire». C'est bien beau, mais sera-t-il écouté et suivi par son allié israélien ? A vrai dire, il n'y a pas question à ce propos. La solution à deux Etats est jugée idéale par beaucoup de monde, y compris les pays arabes, et les Palestiniens eux-mêmes, alors que seulement quelques pays s'en détournent. Loin des sorties médiatico-diplomatiques, rappelons dans ce cadre que le projet sur le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, présenté vendredi 10 novembre par l'Egypte, au nom de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), lors d'une plénière de la troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles des Nations unies, a été adopté par 168 voix pour, 5 voix contre (Micronésie, Etats-Unis, Îles Marshall, Israël et Nauru) et 9 abstentions (Guatemala, Kiribati, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, République démocratique du Congo, Togo, Tonga et Vanuatu). La seule donnée qui change aujourd'hui est liée à ce besoin de l'administration américaine de mettre fin « dès que possible » à la guerre menée par Israël contre la population palestinienne. Et, on comprend que cela est lié à l'échéance présidentielle américaine (moins d'une année), ainsi que d'autres fronts qui risquent d'affaiblir la position américaine si le Moyen-Orient s'embrase. |
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