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«Nous sommes en face d'une alliance
machiavélique du Makhzen avec l'entité sioniste qui vise certains Etats, comme
l'Algérie», a mis en garde, le Pr Nazim Sini,
analyste, enseignant agrégé d'économie et spécialiste des questions
internationales.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le spécialiste des questions internationales a dépeint l'esquisse d'une alliance qui est en train de se réaliser via ce qu'il a appelé «la triade émiratie-makhzeno-sioniste», faite, selon lui, pour «déstabiliser la région de l'Afrique du nord et du Sahel, qui est déjà une région instable», a-t-il expliqué. «Le succès diplomatique de l'Algérie sur la scène mondiale dérange certains lobbies, d'où les attaques contre notre pays, sachant qu'on est passé des guerres conventionnelles aux guerres médiatiques via des propagandes mensongères et des fake-news, d'où l'offensive émiratie pour s'adjuger un avantage sur ses concurrents en pénétrant le monde du sport et du cinéma notamment», a-t-il argumenté. «C'est ce qui les pousse à soigner leur image par le soft power, en un mot, ils achètent tout et c'est ainsi qu'ils ont pénétré le Parlement européen, le Congrès américain et les banques huppées», a encore affirmé l'invité de la Radio. «Le Makhzen entre les mains de l'entité sioniste» « Il faut savoir aussi que l'entité sioniste utilise le Makhzen comme plateforme de déstabilisation, tout en impliquant les Emiratis qui sont aujourd'hui enrôlés dans cette alliance qui ne dit pas son nom », a également expliqué le spécialiste des questions internationales, ajoutant que les EAU «devenus, depuis 2012, le troisième plus gros acheteur d'armes auprès des Etats-Unis avec lesquels ils ont tissé des liens et ont combattu en finançant leurs troupes en Afghanistan, en Irak et en Syrie», a-t-il révélé. Toujours selon l'hôte de la Radio, les RAU «achètent notamment du matériel de surveillance et des drones», rappelant qu'ils ont contribué et joué «un rôle très important», d'une manière directe ou indirecte, dans la plupart des conflits qui ont touché l'Afrique et le Moyen-Orient via le financement des conflits. D'ailleurs, ils sont accusés, dit-il, de «soutenir la guerre en cours à Ghaza». Les EAU : «une plateforme de blanchiment d'argent» A la question de savoir d'où ils puisent ce financement, l'analyste algérien a expliqué que c'est « un pays dit «pétrodollar» mais pas seulement, ce pays est une plateforme de blanchiment d'argent, une plateforme de dumping fiscal, une plaque tournante de l'investissement qui attire les principales places boursières avec des banques telles la JP Morgan, Black Roc, Morgan Stanley... etc. », a-t-il révélé. Il faut aussi savoir, poursuit l'analyste, que «les accords d'Abraham ont débouché sur une hausse des échanges commerciaux avec l'entité sioniste», rappelant qu'en 2023, pas moins de 3 milliards de dollars ont été échangés notamment dans les domaines de la santé, de la surveillance, de la défense mais aussi dans d'autres secteurs d'activité, sans parler du soutien sans équivoque des sionistes à ce pays». Cet argent est utilisé, justement, «pour disputer le leadership dans la région du Golfe avec d'autres pays rentiers: aujourd'hui, les Emirats veulent clairement dominer cette région avec l'aide des Etats-Unis et former pour cela une triade émiratie-makhzeno-sioniste dans le but de la déstabiliser», a souligné le Pr Nazim Sini. Selon ce dernier, «étant un petit Etat, le souci des Emiratis est celui d'exister et pour le montrer, ils veulent avoir un leadership dans la zone Mena (Afrique du nord et Moyen-Orient), parce que cette région est très riche en sous-sol, et s'imposer face à la menace d'autres pays qui viendraient lui disputer cette région riche en phosphate, cobalt et uranium, entre autres», a conclu l'expert algérien. |
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