|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Depuis le début
de l'agression contre Ghaza, le 7 octobre dernier, le
personnel médical a été lourdement touché par les massacres sionistes. Dans un
bilan annoncé hier, le Directeur général du ministère de la Santé à Ghaza a fait état de 296 martyrs et plus de 300 blessés
parmi le personnel médical et soignant dans les établissements de santé
publique de l'enclave assiégée. Selon la même source, l'armée israélienne a
également procédé à l'arrestation de «36 cadres de santé» dont le directeur de
l'hôpital Al-Shifa, Mohamed Abu Salmiya,
le 23 novembre dernier.
Au 66e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, qui a déjà fait près de 18.000 martyrs, dont près de 7.900 enfants et plus de 6.130 femmes, ainsi que 49.229 blessés. Dans la matinée de lundi, les quelques hôpitaux encore partiellement fonctionnels à Ghaza ont reçu des dizaines de martyrs et autant de blessés dans les violents bombardements de l'armée sioniste, lancés depuis l'aube sur les villes de Deir Al-Balah, Khan Younes, Rafah et Al-Nusseirat. Des correspondants d'Al Jazeera ont fait état de «6 martyrs et plusieurs blessés dans les bombardements israéliens à Rafah», deux martyrs (une femme et un enfant) lors d'un raid israélien contre une maison à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza, et 22 martyrs dans le bombardement du camp d'Al-Maghazi, dont des enfants et des femmes. La chaîne palestinienne Al-Aqsa a également annoncé le martyre du «prisonnier libéré Nasser Douidar Abu Bakr, de sa femme et de trois de ses enfants lors d'un raid israélien contre sa maison dans la région d'Al-Sawarha, au sud-ouest d'Al-Nuseirat, dans le centre de Ghaza». En outre, une source médicale a déclaré hier à Al Jazeera que «les corps de plus de 40 martyrs sont arrivés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir Al-Balah depuis hier à la suite des bombardements israéliens». La veille, le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé qu'au cours des précédentes heures, «297 martyrs sont arrivés dans les hôpitaux et un grand nombre de victimes se trouvent encore sous les décombres». «L'occupation a commis 21 massacres au cours des dernières heures et a bombardé l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de la bande de Ghaza, entraînant la mort de deux patients», a déclaré la même source. Par ailleurs, l'armée d'occupation a procédé à l'arrestation de 142 femmes, dont des bébés et des femmes âgées, au nord de la bande de Ghaza», selon l'autorité palestinienne chargée des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens. Un communiqué commun de ces deux organisations palestiniennes a précisé que «les prisonnières ont été arrêtées lors de l'invasion terrestre du nord de la bande de Ghaza et transférées dans plusieurs prisons, dont les prisons de Damon et Hasharon». La Cisjordanie envahie par l'armée sioniste Depuis les premières heures de lundi, les forces de l'occupation israélienne ont pris d'assaut plusieurs régions dans la ville de Ramallah et Al-Bireh, selon l'agence Wafa. «Les forces armées israéliennes ont ouvert le feu et le gaz lacrymogène sur les jeunes palestiniens», et «à Jénine, un grand nombre de véhicules de l'occupation ont pris d'assaut la localité de Ya'bad et ont fouillé les maisons des habitants, dévastant les intérieurs», ajoute la même source. D'autres médias palestiniens ont également affirmé que des tireurs d'élite de l'armée sioniste avaient été déployés sur les toits des habitations. En outre, selon le journaliste palestinien Montaser Nassar, dans une déclaration à Al Jazeera, les forces d'occupation ont imposé un siège de la ville d'Awa, au sud de la ville d'Al-Khalil, en Cisjordanie occupée. Toujours en Cisjordanie occupée, un correspondant d'Al Jazeera a fait état, hier, de «violents affrontements entre les combattants de la résistance palestinienne et les forces d'occupation israéliennes au point militaire du «Mont Gerizim», à l'est de Naplouse. Lynn Hastings : Israël viole les droits de l'homme A l'occasion la célébration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Lynn Hastings, la Coordonnatrice résidente des Nations unies et Coordonnatrice humanitaire pour les Territoires palestiniens occupés, a dressé, dimanche dernier, un bilan des massacres de l'entité sioniste à Ghaza depuis plus de deux mois. Mme Hastings, qui a vu son visa d'entrée révoqué par l'entité sioniste, a fini par condamner l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, mais a aussi déclaré que la réponse d'Israël à Ghaza était «disproportionnée». Dans un communiqué publié à cette occasion, la canadienne Lynn Hastings a déclaré que «les frappes aériennes contre des civils et des infrastructures civiles telles que les hôpitaux, les écoles et les installations des Nations unies, ainsi que les déplacements répétés de la population civile ne peuvent être justifiés». «Le siège (de Ghaza), qui prive toute la population de Ghaza de nourriture, d'eau, de soins de santé et d'hygiène, ne le peut pas non plus», dit-elle encore. Ajoutant : «Nous voyons maintenant des rapports faisant état d'hommes et de garçons âgés de 15 ans et plus, arrêtés à Ghaza, déshabillés jusqu'à leurs sous-vêtements, les yeux bandés et emmenés dans un endroit inconnu. L'accès à tous les détenus et prisonniers devrait être accordé pour vérifier leurs conditions». Pour Mme Hastings, «Israël a l'obligation, en tant que puissance occupante, de garantir que des normes suffisantes d'hygiène et de santé publique ainsi que la fourniture de nourriture et de soins médicaux soient accessibles à la population sous occupation. Israël doit permettre à la communauté humanitaire d'acheminer l'aide en toute sécurité à l'intérieur et dans toute la bande de Ghaza». «Cela est particulièrement vrai lorsqu'il n'existe aucune garantie de liberté de mouvement ni aucune possibilité pour la communauté humanitaire d'intervenir partout où cela est nécessaire», ajoute la même responsable qui appelle à un «cessez-le-feu» et rappelle qu'en Cisjordanie, y compris à El Qods-Est, la «violence de l'État israélien et des colons contre les Palestiniens» atteint «un niveau sans précédent». Combats au sol : au moins 7 soldats sionistes tués hier L'armée de l'occupation sioniste a annoncé hier la mort de 7 officiers et soldats dont 5 dans une embuscade près de l'ouverture d'un tunnel à Khan Younes. Auparavant, l'occupation a annoncé la mort de 3 de ses soldats et la blessure grave d'un quatrième lors de combats dans la bande de Ghaza. Dimanche, le quotidien israélien Haaretz, cité par Al Jazeera, a noté qu'«il existe un écart important entre le nombre de soldats blessés annoncé par l'armée et les listes de blessés dans les hôpitaux». Hier, les différentes factions de la résistance palestinienne ont annoncé plusieurs opérations contre les soldats de l'armée d'occupation dans plusieurs villes et quartiers de Ghaza, notamment à Khan Younes (au sud) et Al-Faluja (au nord). Les Brigades Al-Qods, branche militaire du mouvement du Jihad islamique, ont annoncé «des morts et des blessés parmi tous les occupants d'un véhicule militaire d'occupation» qu'ils ont fait exploser dans le quartier Al-Shuja'iyya, à l'est de la ville de Ghaza. Les Brigades Al-Qods avaient annoncé, plus tôt dans la même journée, le bombardement de «groupement de soldats sionistes» avec des «obus de mortier de gros calibre» dans la «région de Juhr al-Dik et l'axe d'avancement de «Netzarim»». De leur côté, les Brigades Azeddine al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas), ont déclaré avoir «réussi à cibler une force spéciale israélienne qui s'était barricadée dans un bâtiment de Beit Lahia, au nord de la bande de Ghaza», notant que l'attaque a fait «des morts et des blessés ». Al-Qassam a également déclaré que ses combattants de l'ouest du camp de Jabaliya étaient engagés dans de «violents affrontements à «distance zéro» avec des forces spéciales et une force blindée». |
|