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Après avoir rendu impossibles les
négociations pour la libération davantage de détenus des deux côté, l'entité
sioniste a rompu, hier peu avant 7h du matin (heure de Ghaza),
la trêve qui a duré 7 jours, en reprenant ses violents bombardements sur des
zones d'habitations dans plusieurs endroits du nord et du sud de Ghaza.
Après plus de sept heures de bombardements de l'aviation de l'occupation, selon un décompte provisoire d'Al Jazeera citant des sources médicales sur le terrain, le nombre de victimes s'élevait à plus d'une centaine de martyrs et des dizaines de blessés ce vendredi. L'aviation militaire de l'occupation a bombardé plusieurs maisons à Rafah, au sud de Ghaza, faisant au moins 11 martyrs et un «grand nombre» de blessés, selon le ministère de la Santé à Ghaza. «Les blessés gisent par terre dans les services d'urgence et devant les salles d'opération en raison de leur grand nombre», a-t-il déclaré à Al Jazeera. Le nord de Ghaza, déjà complètement défiguré par les bombardements des 45 premiers jours de l'agression sioniste (plus de 50.000 familles ayant perdu totalement leurs maisons), a été également la cible hier de l'aviation et des chars de l'occupation faisant plus de 32 martyrs en plusieurs endroits y compris aux alentours des hôpitaux. Par ailleurs, dans un bombardement sioniste sur des maisons du quartier de Shujaiya, au nord-est de Ghaza, 15 autres Palestiniens sont tombés en martyrs, et faisant aussi des blessés. A noter que la reprise des bombardements par l'armée d'occupation a fait cesser l'entrée des camions d'aides humanitaires à Ghaza à partir du terminal de Rafah (Égypte). Une aide qui déjà en période de trêve était «loin de répondre aux besoins» ni aux termes de l'accord de trêve (200 camions par jour). Selon le Croissant-Rouge palestinien, au total 310 camions d'aides (y compris des citernes de carburants) ont été introduits à Ghaza pendant les 7 jours de trêve. Les raisons de l'échec des négociations Jeudi 7e jour de la trêve, alors que les négociations sur d'éventuels autres échanges de détenus et d'une prolongation du cessez-le-feu provisoire étaient en cours, et au moment où les deux côtés préparaient les opérations de libération des détenus prévus lors de cette journée, les déclarations de plusieurs responsables civils et militaires de l'entité sioniste faisaient déjà état de «l'inévitable reprise des opérations militaires». Il semblait, aux dernières heures de la trêve, que l'entité sioniste voulait à tout prix revenir à l'action militaire, et particulièrement aux opérations de bombardements aériens pour faire davantage de victimes civiles. Sa démarche était de pousser le côté palestinien (via les intermédiaires) à refuser une «offre» que l'occupation savait pertinemment inacceptable, à travers la demande de libération d'une dizaine de «femmes soldats». Ainsi, selon Khalil Al-Hayya, membre du Bureau politique du Hamas, à Al-Jazeera, la partie palestinienne a présenté «plusieurs propositions d'échange de prisonniers avec Israël». Al-Hayya est persuadé que «l'occupation se préparait à reprendre ses crimes contre Ghaza», mais il lui fallait pousser à une impasse. «Nous avons libéré 85 femmes et enfants pendant la trêve temporaire. Nous avons dit aux médiateurs que nous étions disposés à échanger des détenus civils jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu (total, ndlr) soit conclu. Nous étions prêts à discuter trois propositions d'échange, mais l'occupation les a rejetées. L'occupation de discuter la libération des prisonniers palestiniens âgés, en échange des personnes âgées israéliennes détenues par la résistance. L'occupation a transmis par malveillance aux médiateurs une liste de noms, tous des femmes soldats», indique le responsable du Hamas. Hier aussi, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré qu'il «regrette profondément» la reprise des opérations militaires dans la bande de Gaza. Guterres a exprimé, sur son compte «X», son espoir d'un retour à une trêve humanitaire et a déclaré : «La reprise des hostilités ne fait que montrer à quel point il est important de parvenir à un véritable cessez-le-feu humanitaire». Al-Hayya : l'ennemi sioniste accentuera ses pertes Pour Khalil Al-Hayya, en reprenant les bombardements, y compris au sud de Ghaza, «l'occupation cherche à pousser une partie du peuple palestinien vers l'Egypte». «L'objectif principal de l'entité d'occupation dans son agression contre Ghaza est de tuer, détruire et déplacer le peuple palestinien. La prochaine phase sera de pousser une partie du peuple palestinien vers l'Égypte». Cependant, rappelle le même intervenant, «l'ennemi sioniste a subi des milliers de morts et de blessés parmi ses soldats et des centaines de véhicules militaires ont été détruits en raison de la fermeté de la résistance palestinienne». Hier, quelques heures après le début des opérations militaires, la radio militaire israélienne a annoncé à plusieurs reprises les bilans de ses blessés sur le terrain. De 5 soldats «blessés à la suite d'un obus de mortier tombé vendredi matin dans la bande de Ghaza», annoncé vers 11h (GMT), le nombre de blessés parmi les soldats de l'occupation s'est élevé à 9 moins de deux heures plus tard, qualifiant les blessures de 3 d'entre eux de modérées. Rappelons qu'avant la précédente trêve, il a fallu plus de trois semaines après l'incursion terrestre pour que l'armée sioniste avoue plus d'un millier de blessés parmi ses soldats dont plus de 200 dans un état grave, et plus de 300 morts (total depuis le 7 octobre) dans les affrontements avec les combattants de la résistance. Les combats ont fait rage, hier, au premier jour de l'arrêt de la trêve. Vers 15h, un correspondant de la chaîne Al Jazeera a fait état de «violents affrontements» entre les hommes de la résistance palestinienne et les soldats de l'occupation «dans les quartiers d'Al-Nasr et de Sheikh Radwan, dans la ville de Ghaza». Entre 11h et 15h (GMT), les Brigades Al-Qassam (la branche armée du Hamas) ont annoncé plusieurs opérations contre les troupes sionistes. Outre le bombardement de la base militaire israélienne «Ra'im» et d'intenses attaques de missiles contre les villes et villages israéliens, les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir ciblé «un char de l'armée sioniste avec un engin «Showad» au nord de la ville de Ghaza, ainsi qu'un véhicule de transport de troupes sionistes avec à son bord un certain nombre de soldats avec un obus à charge «Tandem» (destiné à traverser les blindages réactifs, ndlr)» et ont «détruit les concentrations des forces ennemies au nord et au sud de la ville de Ghaza avec des dizaines d'obus de mortier de gros calibre». Par ailleurs, «un groupe de soldats stationné à l'intérieur d'un bâtiment à Beit Hanoun a été ciblé par 4 obus antipersonnel et anti-fortification», a déclaré aussi Al-Qassam. Les Brigades Al-Quds, branche armée du Jihad Islamique, ont également annoncé hier après-midi que leurs combattants étaient «engagés dans de violents affrontements avec les soldats de l'occupation israélienne à proximité de l'hôpital Al-Rantisi, dans le quartier d'Al-Nasr, dans la ville de Ghaza». Les Brigades Al-Quds avaient annoncé précédemment qu'elles avaient bombardé les colonies de Nirim, Nahal Oz et Allomim avec des salves de missiles. La journée d'hier a vu également l'entrée du Hezbollah qui a visé un regroupement de soldats israéliens au nord de la Palestine occupée près de la frontière libanaise. Vendredi aussi un autre journaliste, le 72e depuis le 7 octobre dernier, est tombé en martyr dans un bombardement sioniste. Il s'agit, selon Al Jazeera, de Montassar Essawaf, le correspondant à Ghaza de l'agence turque Anadul. A l'heure où nous rédigeons ces lignes, le ministère des Affaire étrangères du Qatar a annoncé que «les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens se poursuivent» et que les intermédiaires (Qatar, Egypte et Etats-Unis) allaient faire «tout ce qui est en leur pouvoir pour revenir à la trêve». |
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