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Ô hommes de loi, Ghaza nous appelle : quel est notre rôle ?

par Khaled Chebli *

Ghaza en appelle à notre conscience, nous, hommes de loi. L'Histoire, contrairement aux idées préconçues développées par les idéalistes, que ce sont les guerres et les hostilités qui sont à la base des relations internationales, et non lors de la paix et de l'amnistie.

Les boucheries sionistes contre les populations de la Palestine nous interpellent, nous hommes de loi et militants du droit dans les pays arabes et musulmans, pour que nous intervenions en notre âme et conscience afin de dénoncer les dépassements barbares et soutenir, encore une fois et pour toujours, la cause palestinienne. Pour cela, il est impératif que nous, hommes de loi, agissions en concertation dans les événements internationaux et les espaces dédiés à cela, notamment la Cour pénale internationale.

Tout d'abord, les porteurs de l'étendard réglementaire, des questions cruciales à formuler et des réponses impératives à donner ;

1-Quel est le rôle des hommes de loi, arabes et musulmans, en cette période d'extrémisme ?

2-Doit-on délaisser ou dénigrer le droit international humanitaire pour son non-respect dans la région de Ghaza ? Ou s'opposer à l'Occident et dévoiler son génocide à Ghaza qu'il couvre ?

Premièrement : le recours au droit international humanitaire et le droit international pénal avantagent la cause palestinienne, et dévoilent les fausses déclarations de l'occupant sioniste et les chrétiens sionistes.

On doit, en l'espèce, mettre en place les assises juridiques pour entamer les poursuites judiciaires de criminels de guerre dans tous les pays (ex : Suisse et Espagne) dotés de la compétence internationale, et aussi faire pression sur tous ceux qui sollicitent la Cour pénale internationale afin qu'elle se saisisse de l'affaire du génocide à Ghaza.

Pour sa part, l'Algérie, par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune, en appelle à la volonté des hommes libres et intègres, hommes de loi, d'agir dans ce cadre légal. L'Algérie a été, pour cette initiative, appuyée par la Colombie. La finalité étant de dénoncer les crimes de guerre sionistes et non se draper de faux-fuyants.

Deuxièmement : le droit international humanitaire et le droit pénal international condamnent les dépassements criants et les actes criminels de l'occupation sioniste. Est-il donc judicieux de se placer contre cette légalité internationale et de ne pas la reconnaître?

Donc, la problématique n'est pas dans la loi, mais dans son application et les modalités de sa mise en œuvre. Le droit international humanitaire s'adresse à la conscience humaine, réaliste, née du cumul des drames humains, et non une loi idéale.

Enfin, on doit être fort pour recouvrer nos droits, car le droit sans la force et la force sans le droit, tous les deux sont les piliers ou les prétextes à l'arbitraire.

*Chercheur universitaire en droit, Membre du Laboratoire de recherche en droit, urbanisme et environnement à la Faculté de droit, université Badji-Mokhtar, Annaba.