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La fin de
la crise entre Alger et Madrid est actée avec la nomination du nouvel
ambassadeur d'Algérie en Espagne, en la personne de M. Abdelfetah
Daghmoum. Il y a quelques jours déjà, les médias
avaient annoncé une décrispation des relations entre les deux pays.
Le journal espagnol ?El Confidencial', dans son édition du dimanche 5 novembre, avait annoncé la décision des Autorités algériennes de l'envoi prochain d'un nouvel ambassadeur à Madrid, et qui a fait dire à l'auteur qu'un pas sera ainsi franchi vers la fin de la crise avec l'Espagne, née il y 19 mois, suite au revirement de la position du gouvernement espagnol au sujet de la question du Sahara occidental. En tout cas, la nouvelle a été reprise par la presse locale et étrangère, notamment chez le voisin de l'Ouest, où la réconciliation entre Alger et Madrid semble faire grincer des dents. Et, on comprend pourquoi un retour à la normale des relations diplomatiques entre les deux pays ne doit pas plaire au makhzen. Dans ce sens, on tente d'expliquer ou d'exhumer les craintes, jusqu'à tourner en rond, pour dire que l'Espagne n'a pas changé de position sur le dossier du Sahara occidental, et que l'Algérie n'avait pas donc à se réconcilier avec l'Espagne tant que l'origine du problème reste inchangé, laisse-t-on croire. Alors, qu'en vérité, il y a un grand changement dans la position espagnole, telle que relevée par les médias, notamment dans les termes du discours de Pedro Sanchez, le 22 septembre dernier, lors de la tenue de la 78e AG des Nations unies, où il a défendu la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental «dans le cadre de la Charte des Nations unies et des résolutions du Conseil de sécurité», et plaidé dans ce sillage en faveur d'une «solution politique et acceptable pour les deux parties», sans se référer au plan marocain. Ce qui constitue une évolution positive fort remarquable sur cette question du Sahara occidental, et à laquelle le makhzen ne veut pas croire. Et, ce n'est pas tout ce qui motive la nomination d'un nouvel ambassadeur à Madrid. L'Espagne a été l'un des rares pays au sein du bloc occidental à défendre la Cause palestinienne, en soutenant par la voix de Pedro Sanchez devant les dirigeants européens, le 16 octobre dernier, la reconnaissance de la solution des deux États comme « l'unique façon » de résoudre le conflit israélo-palestinien d'une manière « définitive», et cela a été apprécié à sa juste mesure par l'Algérie. Une chose est sûre, si le retour à la normale des relations diplomatiques entre l'Algérie et l'Espagne ne plaît pas au makhzen, c'est que c'est la bonne voie à suivre. |
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