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32e jour de l'agression sioniste: Les massacres continuent à Ghaza

par Mohamed Mehdi

Au 32e jour de l'agression sioniste, les bombardements intensifs de l'armée d'occupation se sont poursuivis sur la bande de Ghaza. L'aviation israélienne a commis de nouveaux massacres dans les camps d'Al-Maghazi et d'Al-Shati et dans le quartier d'Al-Zaytoun dès les premières heures de la journée de mardi. Un bâtiment à proximité de l'hôpital indonésien, au nord de la bande de Ghaza, a été également visé par les bombardements.

Ces bombardements ont fait des dizaines de victimes civiles, hier, à Ghaza, notamment dans le quartier de Dzir Al-Balah, principalement des enfants et des femmes, portant à 10.328 le nombre total de martyrs, selon le ministère de la Santé à Ghaza. La même source a indiqué que 2.800 victimes des bombardements sont encore sous les décombres.

En Cisjordanie, dix martyrs sont tombés, hier, portant à 163 le nombre total de victimes des crimes sionistes dans cette partie de la Palestine, commis depuis le début de l'agression. Selon un correspondant d'Al Jazeera, une jeune fille a été abattue, hier, par les forces d'occupation au poste de contrôle militaire de Qalandia, au nord d'Al-Quds. Plus tôt dans la journée, un Palestinien est mort des suites de ses blessures par les balles de l'occupation dans le village de Beit Anan, au nord d'Al-Quds. Par ailleurs, la police et l'armée d'occupation sioniste ont arrêté 2.200 Palestiniens en Cisjordanie, selon le Club des prisonniers palestiniens dont au moins 55 citoyens dans la nuit de lundi. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Israël a mené 229 attaques contre des hôpitaux et des centres de santé depuis le début de l'agression dans la bande de Ghaza. Selon les données publiées sur le site Internet de l'organisation jusqu'au 6 novembre, ces attaques ont entraîné la mort de 509 Palestiniens, des citoyens, des patients et du personnel médical, en plus des blessures de 447 autres. Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza a déclaré à Al Jazeera que «la vie d'environ 70 enfants de l'hôpital Al-Rantisi est en danger après qu'Israël a menacé de le bombarder». «Israël demande à l'administration de l'hôpital pour enfants Al-Rantissi de l'évacuer en prévision de son bombardement», a-t-il déclaré, ajoutant que «la communauté internationale porte l'entière responsabilité de la protection du personnel médical et des blessés». A noter que depuis le début de l'agression sioniste, 48 journalistes ont trouvé la mort dans les bombardements, selon Salama Marouf, le responsable du bureau des médias à Ghaza. La même source a indiqué que «le nombre de mosquées endommagées par les bombardements barbares de l'armée sioniste s'élevait à 192, dont 56 ont été complètement détruites, en plus de 3 églises visées par les bombardements».

Aide humanitaire insignifiante

Les camions qui sont entrés dans Ghaza via Rafah en un mois «sont équivalents à ceux qui entraient dans la bande en une seule journée», a indiqué Suhair Zaqout, porte-parole de la Croix-Rouge à Ghaza. «Le monde ne doit pas tolérer qu'on ne puisse pas accorder aux équipes humanitaires un passage sûr. Rien ne justifie de bombarder des hôpitaux. Les civils, les blessés et le personnel médical doivent être protégés», a-t-elle ajouté. Par ailleurs, le porte-parole de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) a déclaré à Al Jazeera que «70% de la population de la bande de Ghaza a été déplacée», soit plus de 900.000 personnes, réclamant ainsi un «cessez-le-feu pour limiter l'ampleur des dégâts et les énormes besoins de la population».

De son côté, un porte-parole de Médecins sans frontières a déclaré que «les autorités israéliennes empêchent l'entrée de certains matériels médicaux dans la bande de Ghaza», estimant lui aussi qu'un «cessez-le-feu est le seul moyen d'assurer une amélioration de la réponse humanitaire à la crise».

Le porte-parole de la Croix-Rouge internationale a déclaré que les «aides humanitaires arrivent très doucement» et que «de toutes façons elles n'arrivent pas au nord de Ghaza» où les bombardements sont les plus intenses.

Sur Al Jazeera, une représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué que l'absence de carburant, d'électricité et d'eau potable «pose un problème pour les boulangeries à Ghaza». «Nous travaillons avec 23 boulangeries, alors que maintenant il n'en reste qu'une seule», a-t-elle déclaré.

A noter que le Kremlin qui a appelé mardi à des « trêves humanitaires » a qualifié la situation humanitaire de « catastrophique ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lors d'une conférence de presse que la Russie poursuivrait ses contacts avec Israël, l'Égypte et les Palestiniens pour garantir que les fournitures humanitaires puissent atteindre Ghaza. Le ministre norvégien des Affaires étrangères a lui aussi appelé à un cessez-le-feu à Ghaza et la protection des civils, des infrastructures et des travailleurs humanitaires.

Destruction de chars et de véhicules de l'armée sioniste

Hier, au nord-ouest de Ghaza, les combats ont fait rage lors des incursions terrestres de l'armée sioniste. Les combattants de la résistance palestinienne ont réussi à détruire plusieurs chars et bulldozer dans plusieurs quartiers de cette région de la bande de Ghaza.

Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement de résistance islamique Hamas, ont annoncé «la destruction de 3 chars, deux au nord de Beit Hanoun et un troisième dans le camp Al-Shati, ainsi qu'un véhicule de transport de troupes et d'un bulldozer appartenant aux forces d'occupation israéliennes, lors d'affrontements à la périphérie du camp d'Al-Shati, au cours desquels des roquettes Al-Yassin 105 ont été utilisées».

La branche armée du Hamas a publié, via Telegram, une vidéo datée de lundi, montrant des combattants affrontant les forces d'occupation pénétrant au nord-ouest de Beit Lahia et la destruction d'un certain nombre de véhicules militaires.

Lundi soir, le porte-parole des Brigades Al-Qassam, Abu Oubeida, avait précisé que les combattants ont «détruit 27 véhicules militaires israéliens en 48 heures».

Par ailleurs, les Brigades Al-Qassam ont déclaré qu'elles étaient sur le point de «libérer 12 détenus de nationalité étrangère, mais l'occupation a fait obstacle à cette opération».