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«L'occupation sioniste a
commis 19 massacres au cours des dernières heures, coûtant la vie à 292 martyrs
à Ghaza, et portant ainsi à 10.022 le nombre total de
martyrs depuis le début de l'agression sioniste le 7 octobre dernier», a
déclaré hier le porte-parole du ministère de la Santé palestinien à Ghaza, Ashraf Al-Qudra.
«L'occupation a directement visé le seul hôpital psychiatrique de la bande de Ghaza», a ajouté M. Al-Qudra précisant qu'il s'agit de «l'hôpital spécialisé pour enfants Al-Rantisi». Dans ce bombardement, «4 personnes déplacées (du nord de la bande, ndlr) ont été tuées et 70 personnes déplacées et patients ont été blessés au centre d'oncologie», a-t-il ajouté. Pour le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, «l'occupation mène une guerre effrénée contre les hôpitaux et les ambulances dans la bande de Ghaza», a-t-il déclaré vers 14h (GMT+1). Moins d'une heure plus tard, l'armée d'occupation sioniste a bombardé l'hôpital Al-Shifa, le plus important établissement sanitaire de la bande assiégée depuis plus de 15 ans. Les images de cette énième agression ont été diffusées en direct sur Al Jazeera. Selon un des correspondants de la chaîne qatarie, les environs de l'hôpital Al-Shifa abritent également plus de 40.000 réfugiés. D'autres images en direct d'Al Jazeera montrent les dégâts causés par le bombardement sur un des bâtiments qui composent l'hôpital Al-Shifa. «L'occupation continue de mentir sur l'existence de couloirs sécurisés pour les personnes déplacées (du nord vers le sud de Ghaza, ndlr), ainsi que le personnel médical. Les couloirs de sécurité dont parle l'occupant sioniste ne sont rien d'autres que des couloirs de mort», affirme encore M. Al Qudra. Evoquant un «système de santé complètement incapable d'assurer le minimum pour les blessés, après plus d'un mois de l'agression sioniste», Al Qudra a appelé «toutes les parties à œuvrer pour fournir un couloir humanitaire sécurisé afin d'assurer le passage de l'aide humanitaire et le transfert des blessés» vers le Rafah en Egypte. Le même intervenant a expliqué aussi que le «ciblage direct des boulangeries a conduit à une crise majeure dans l'approvisionnement alimentaire de la population à Ghaza» devant «le silence international» qui ne peut être traduit que par un «feu vert» afin de «poursuivre ses massacres», a-t-il ajouté. Pour rappel, l'armée sioniste a effectué, dans la nuit de dimanche à lundi, «d'intenses bombardements» autour de plusieurs hôpitaux dans le nord de la bande de Ghaza. Juste avant ces frappes, les lignes téléphoniques et d'internet dans la bande de Ghaza ont été coupées par l'entité sioniste, pour la troisième fois depuis le début de l'agression sioniste. Les Agences de l'ONU réclament un cessez-le-feu immédiat Hier, les directeurs des principales Agences de l'ONU ont publié dimanche un rare communiqué commun pour exprimer leur indignation face au bilan des victimes civiles à Ghaza et réclamer un «cessez-le-feu humanitaire immédiat' dans l'agression sioniste contre les Palestiniens. «Depuis presque un mois, le monde observe la situation qui se déroule dans le Territoire palestinien occupé avec choc et horreur face au nombre grandissant de vies perdues et ravagées», ont écrit les chefs des Agences onusiennes. Les dirigeants de 18 organisations dont l'Unicef, le Programme alimentaire mondial et l'Organisation mondiale de la Santé ont déploré le bilan des victimes de l'agression sioniste depuis le 7 octobre. A Ghaza, «une population entière est assiégée et attaquée, interdite d'accès aux éléments essentiels à la survie, les habitants sont bombardés à leur domicile, dans les abris, les hôpitaux et les lieux de culte. Cela est inacceptable», est-il écrit dans le communiqué. Davantage de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant doivent être autorisés à entrer dans la bande de Ghaza pour venir en aide à la population, ont-ils réclamé. Ajoutant : «Nous avons besoin d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Cela fait 30 jours. Trop c'est trop. Ceci doit cesser maintenant». Par ailleurs, selon l'UNRWA, depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste «a bombardé 50 écoles et installations de l'Agence qui abritaient quelque 700.000 déplacés». Hamas : Il n'y aura pas de gouvernement Vichy à Ghaza A noter que dans une conférence de presse organisée hier 15h (GMT+1) à Beyrouth, un des dirigeants du Hamas, Ouassama Hamdane, a invité l'ONU à venir visiter les hôpitaux à Ghaza pour «se rendre compte des mensonges de l'entité sioniste qui prétend que les établissements de santé sont utilisés par les combattants de la résistance pour lancer des missiles». Le même intervenant, a déclaré que «35.000 tonnes d'explosifs ont été utilisées dans les bombardements sionistes, soit 1.000 tonnes par jour», rappelant la «complicité de l'Administration américaine dans les crimes sionistes et son refus d'appeler à un cessez-le-feu». En réponse à ceux qui préconisent d'éliminer le Hamas, dans le cadre de la «stratégie de sortie» après l'opération militaire sioniste, le dirigeant du Hamas a déclaré «qu'il n'y aura pas de gouvernement Vichy à Ghaza», dans une allusion claire au régime de collaboration instauré en France par l'occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ramallah : Ahed Tamimi arrêtée par l'armée sioniste Comme si les massacres contre la population de Ghaza ne suffisaient pas, ni les martyrs en Cisjordanie, les forces d'occupation sionistes ont arrêté, hier à l'aube, Ahed Tamimi (23 ans) dans la ville de Nabi Saleh, à l'ouest de Ramallah, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. Nariman Tamimi, la mère d'Ahed, a déclaré que des soldats de l'armée d'occupation sioniste ont fait une descente au domicile d'Ahed, lauréate du prix Handala du Courage, et l'ont arrêtée après avoir fouillé et vandalisé la maison de sa famille et confisqué les téléphones portables. Les soldats d'occupation sioniste avaient arrêté Tamimi en 2017 et l'avaient emprisonnée pendant 8 mois. Les forces d'occupation sioniste avaient déjà arrêté le père d'Ahed il y a quelques jours dans son domicile. De même que le père, la mère et les frères et sœurs de la jeune fille ont été arrêtés et blessés à plusieurs reprises par l'armée d'occupation. Par ailleurs, diverses zones de Cisjordanie et d'El Qods sont le théâtre, quotidiennement, de raids et d'incursions de l'armée d'occupation sioniste dans les villes et les villages, qui provoquent des affrontements, des arrestations, des tirs à balles réelles et en caoutchouc et des bombes lacrymogènes contre la population palestinienne. Crimes sionistes : Une plainte devant la CPI L'avocat Gilles Devers a indiqué, dimanche, que le but de la plainte qui sera déposée jeudi devant la Cour pénale internationale (CPI) contre les crimes de l'entité sioniste à Ghaza par un panel de barreaux de plusieurs pays, dont l'Algérie, des représentants de la société civile et des ONG, est «de pousser la CPI à appliquer le droit international face à la puissance des armes et de l'argent». «Cette plainte a pour but de demander, d'une part, au procureur de la CPI d'user des prérogatives de son instance, afin d'imposer le droit international et celui des minorités face à la puissance des armes et de l'argent qui est en train de commettre un véritable génocide contre les Palestiniens, et d'autre part, de dire aux Palestiniens qu'ils ne sont pas seuls face à la barbarie» des Sionistes, a précisé l'avocat dans une déclaration à l'APS, notant que de telles démarches ont déjà fait bouger la CPI concernant d'autres conflits dans d'autres régions. Selon Me Devers, «les initiateurs de cette démarche ont tenu compte de plusieurs paramètres pour rédiger cette plainte, dont les définitions légales du concept de «génocide» et de «jurisprudence». Précisant que dans le cas de la population de Ghaza, il s'agit d'un génocide celui qui consiste à briser les conditions de vie des personnes avec un discours deshumanisant. «C'est un génocide qui vise à placer les populations en dehors de l'humanité et de leur faire comprendre qu'ils n'ont plus leur destin entre leurs mains et ça s'accompagne d'un discours déshumanisant», et d'une «privation de soins, des aliments, et d'énergie, et la destruction de maisons, les déplacements forcés des populations, les bombardements contre des civils, le transfert des populations». |
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