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La
restauration de la confiance des citoyens en la justice et l'amélioration de la
qualité du service public judiciaire qui leur est offert figurent en pole
position des objectifs fixés par le ministère de la Justice.
Dans ce sens, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a réitéré, samedi dernier, lors d'une réunion annuelle avec les présidents des cours de justice et les procureurs généraux, les présidents des tribunaux administratifs d'appel et les commissaires d'Etat auprès de ces tribunaux, ainsi que les cadres de l'administration centrale, son souci de faire mieux pour atteindre ces objectifs. «Il reste encore beaucoup à faire pour restaurer la confiance des citoyens en la justice et garantir la sécurité judiciaire à la société», a-t-il lancé devant l'assistance, soulignant que cela reposait sur «le fait de prêter une attention particulière à la moralisation de l'action judiciaire, garantir la qualité des jugements et des arrêtés rendus par les tribunaux et les cours, et veiller à l'application des jugements et l'amélioration de la qualité du service public judiciaire rendu aux citoyens». Non sans relever que les nombreux objectifs et ateliers prévus il y a plus de deux ans portaient sur «les thèmes qui concernent directement le citoyen dans sa relation avec la justice», et que «la mise en œuvre de ces objectifs et la manière d'en prendre soin constituent un critère majeur pour l'évaluation de la performance des responsables des juridictions». Dans ce contexte, il a, également, mis en évidence le «rôle central» du Conseil supérieur de la magistrature, dont le renouvellement «donnera un nouvel élan à l'amélioration de la performance judiciaire à travers l'orientation, l'accompagnement et la lutte ferme contre les diverses violations et pratiques qui nuisent à la réputation de la justice», a-t-il soutenu. Soulignant dans ce sillage «la corrélation» entre le Conseil supérieur de la magistrature, le Syndicat national des magistrats et l'inspection générale au ministère de la Justice en tant qu'organe administratif en vue d'affiner les pratiques et de respecter les obligations imposées par la place du magistrat dans la société, tout en s'en tenant au devoir de réserve et assurant le respect de l'éthique professionnelle». Quant au menu de la réunion annuelle, il a précisé qu'il porte sur l'évaluation de «ce qui a été accompli au cours de l'année écoulée en ce qui concerne l'action judiciaire et s'enquérir du degré de la mise en œuvre des grands axes des réformes de la justice, et de définir les objectifs souhaités pour la nouvelle année judiciaire, de manière à répondre aux aspirations des citoyens». Concrétisation des procédures de promotion Concernant l'action judiciaire, l'accent sera mis sur «l'évaluation des résultats réalisés en matière de résorption des cautions en suspens depuis des années et de gestion des saisies, outre le nettoyage des bases de données relatives aux décisions de justice, au recouvrement des amendes, aux dépenses du secteur de la justice, à la rationalisation de la gestion de l'action publique et des dépenses de la justice pénale», auxquels s'ajoutent «l'évaluation de l'action de la justice administrative, notamment après la reprise du travail des tribunaux administratifs d'appel avec présentation du bilan d'action des tribunaux commerciaux spécialisés, installés en janvier dernier». Alors que sur le plan du traitement des dossiers relevant des affaires dangereuses en lien avec l'ordre public, le ministre a insisté sur «l'application de la politique pénale nationale dans la continuité des efforts fournis pour faire face à toute forme de criminalité, et veiller au bon traitement des affaires dangereuses avec l'efficacité attendue, en conformité avec le strict respect des droits de l'homme et la garantie des conditions d'un procès équitable». Et, en matière de numérisation du secteur, Monsieur Tabi a indiqué que cette opération «revêt des dimensions stratégiques dans le programme du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune qui l'a placée au centre de la politique de l'Etat, la considérant parmi les leviers permettant de s'affranchir du spectre de la bureaucratie». Soulignant à ce propos que «la promotion de l'appareil judiciaire et sa modernisation passe obligatoirement par la modernisation de l'action judiciaire et sa numérisation» , et que la modernisation de l'institution judiciaire «doit reposer sur l'amélioration des conditions de travail des juges, des fonctionnaires et des auxiliaires de justice, ainsi que des services offerts aux citoyens». Concernant la politique de l'Etat dans le domaine de la réinsertion sociale, M. Tabi a rappelé «l'importance cruciale» qu'accorde l'Etat aux programmes de réinsertion sociale des prisonniers, en œuvrant à «hisser leur niveau d'instruction et développer leurs compétences et leurs qualifications». Par ailleurs, le ministre a également insisté sur l'impératif d'»étendre les canaux de dialogue avec les partenaires sociaux et d'encourager les compétences», mais aussi d'engager «la concrétisation des procédures de promotion, selon un programme annuel, suite à la décision du Gouvernement prévoyant le dégel des promotions des employés dans les différents corps». |
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