C'est une bonne nouvelle pour les malades du cancer : les pharmacies
hospitalières à travers le pays seront dotées de l'immunothérapie. La
présidente de l'Association algérienne de pharmacie hospitalière et oncologique
(SAPHO), Pr. El-Mansouria Nebchi,
qui en a fait l'annonce, a relevé qu'il s'agit de «traitements innovants qui
contribueront à améliorer considérablement l'état de santé des patients». En
effet, selon sa définition scientifique, le terme générique «immunothérapie»
englobe tous les traitements qui encouragent les défenses immunitaires du
patient à attaquer le cancer, et contrairement à la chimiothérapie et à la
radiothérapie, l'immunothérapie ne cible pas directement les cellules
cancéreuses mais collabore avec le système immunitaire afin de les éliminer. Dans une intervention, vendredi dernier, en marge du 7e Congrès
international de Pharmacie hospitalière et oncologique, placé sous le thème «La
pharmacie hospitalière à l'ère de la médecine de précision», un événement
scientifique auquel participe près de 500 pharmaciens hospitaliers de
différentes régions du pays, Pr. Nebchi a fait état
de l'acquisition de l'immunothérapie dans le cadre de la médecine de précision,
destinée à la prise en charge thérapeutique des patients atteints du cancer, de
l'hémophilie et de la Sclérose en plaques. Précisant que ces médicaments
innovants et efficaces ont été enregistrés par le ministère de la Santé en
2017, puis acquis par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) en octobre 2023.
Les médicaments en question ne sont pas pris en charge par le Fonds national de
lutte contre le cancer, «mais ce sont des traitements supplémentaires dont
bénéficieront tous les patients souffrant de maladies qui étaient, il n'y a pas
si longtemps, difficiles à traiter», a-t-elle encore souligné à ce propos. Mme Nebchi, également chef de service à la Pharmacie de
l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) ?Ait Idir'
(Alger), a qualifié ces traitements innovants de «saut qualitatif» dans le
domaine de la Santé en Algérie, soulignant la nécessité pour le pharmacien de
s'adapter à ces nouveaux progrès.
Concernant les effets secondaires de ces médicaments, Pr. Nebchi a indiqué que le pharmacien joue «un rôle actif»
dans le suivi de ces effets sur le patient, outre la nécessité de faire des
analyses spéciales avant de prescrire ces médicaments qui sont destinés au
traitement, cas par cas, afin de procéder à un diagnostic précis de la maladie.
S'agissant des dispositifs médicaux accompagnant ces traitements, la
spécialiste a rappelé que le ministère de la Santé avait mis en place une
commission ad hoc pour le recours à ces dispositifs. Dans une allocution lue en
son nom par le Pr. Mohamed El Hadj, conseiller au ministère de la Santé, le
ministre du secteur, Abdelhak Saihi
a affirmé «l'importance» que revêtent les produits pharmaceutiques et les
pratiques pharmacologiques en matière d'élaboration d'un plan d'action visant à
s'adapter à tous les progrès enregistrés imposant la révision du système de
santé.