Au 28e jour de l'agression sioniste, le nombre de martyrs à Ghaza a atteint 9.227 dont 3.826 enfants et 2.405 femmes, et plus de 24.000 blessés.

Ces chiffres ont été établis hier vendredi à 12h GMT. La barre des 10.000 martyrs risque donc d'être atteinte ce samedi, au moment où l'Occident, Etats-Unis et Europe, reste indifférent à ces massacres et s'abstient à appeler à un cessez-le-feu. Selon le ministère palestinien de la Santé, 73% des martyrs étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées. Le ministère a ajouté dans son rapport quotidien, repris par l'agence palestinienne de presse Wafa, qu'en Cisjordanie occupée, le nombre de martyrs s'est élevé à 134 et celui des blessés à plus de 2.100, depuis le 7 octobre dernier. Un précédent bilan officiel faisait état d'au moins 8.850 martyrs et plus de 24.000 blessés. Jusqu'au 1er novembre, plus de 2.000 Palestiniens étaient portés disparus à Ghaza, dont au moins 1.050 enfants, qui pourraient être piégés ou tombés en martyrs sous les décombres.

Dans la seule journée de vendredi, le nombre de martyrs s'est élevé à près de 200. Hier, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions et quartiers de Ghaza notamment à Khan Younes, et lors du massacre survenu sur la route côtière « Ar-Rasheed », une zone que l'occupant prétendait être « sûre ».

Effondrement des hôpitaux

La gestion des blessés est encore plus problématique compte tenu de leur nombre important et de l'état des hôpitaux à Ghaza. A noter aussi que l'armée sioniste continue de bombarder les alentours immédiats des hôpitaux. Hier, l'hôpital Al Qods dans le quartier « Tell Al Hawa » à Ghaza.

Selon Médecins Sans Frontières (MSF), dans un bilan établi jeudi, plus de 20.000 blessés se trouvent toujours dans la bande de Ghaza, malgré les premières évacuations mercredi vers l'Egypte de patients palestiniens et d'étrangers ou de binationaux. «Plus de 20.000 blessés restent à Ghaza, avec un accès limité aux soins de santé en raison du siège et des bombardements constants» de l'armée sioniste, a indiqué mercredi MSF qui a précisé que les 22 employés de son personnel international avaient pu quitter Ghaza via le poste-frontière de Rafah, a demandé à ce qu'un nombre plus important d'habitants du territoire palestinien puissent être évacués.

L'ONU et plusieurs ONG alertent sur la situation humanitaire catastrophique dans le petit territoire palestinien qui compte plus de 2,3 millions d'habitants. «L'ampleur du drame est sans précédent», a déclaré mercredi le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini lors de sa première visite à Ghaza depuis le début d'agression sioniste. Selon Al Jazeera, les Nations Unies estiment que les besoins humanitaires à Ghaza et en Cisjordanie sont estimés à 1,2 milliard de dollars.

Combats terrestres: les sionistes comptent leurs morts

Au 28e jour de la guerre sioniste contre Ghaza, le seul exploit de l'armée sioniste est de continuer à bombarder les civils. Car, sur le terrain, ses troupes encaissent des pertes énormes dans les combats au sol, compte tenu du déséquilibre abyssal entre une « armée » hyper entraînée et équipée, face à des combattants de la résistance palestinienne aux moyens rudimentaires mais qui arrivent à détruire des chars à « distance zéro ».

Les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir lancé une série d'opérations contre les forces d'occupation qui ont tenté des incursions limitées dans la bande de Ghaza.

Au même moment, l'armée d'occupation reconnaissait hier la mort de 4 officiers et d'un commandant de char lors d'affrontements avec les hommes de la résistance, portant à 24 le nombre de soldats morts depuis le début de l'incursion terrestre. Un chiffre que les Brigades Al-Qassam estiment qu'il est « bien plus important » que ce qu'annoncent les autorités militaires et civiles sionistes.

Responsabilité d'un Occident complice

Les massacres de l'armée d'occupation à Ghaza se déroulent dans un silence « biblique » des Etats-Unis et des pays de l'Europe, devant les corps de civils, d'enfants et de femmes, dans les bombardements de l'armée d'occupation, décrétée par ses amis et sponsors comme « la plus morale du monde ». Les Etats-Unis comme l'Europe refusent toujours d'appeler à un cessez-le-feu.

Par ailleurs, selon CNN, citée par Al Jazeera, « l'administration Biden a informé Israël de la difficulté d'atteindre ses objectifs militaires ». « CNN a rapporté, citant des sources, que le président américain Joe Biden et ses principaux conseillers ont averti Israël de la difficulté d'atteindre ses objectifs militaires, alors que la colère mondiale s'intensifie face à ce qui se passe à Ghaza », ajoute Al Jazeera.

Pour sa part, la chaine NBC, citant des « responsables américains » fait état des craintes que « Washington ne soit isolée à l'échelle mondiale en raison de l'alliance étroite de Biden avec Israël ». « L'administration Biden s'inquiète de sa capacité à maîtriser Israël alors que la crise humanitaire à Ghaza s'aggrave », selon NBC, citée par Al Jazeera.

Rappelons que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé à un cessez-le-feu immédiat et d'acheminer de l'aide humanitaire aux civils de Ghaza.