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La 26e journée de l'agression
sioniste a été marquée par le deuxième bombardement de Djabalia
(après celui de la veille) le plus grand camp de réfugiés de la bande de Ghaza où se tassent environ 115.000 habitants dans une
superficie de l'ordre de 1 km2. A plus de 400 Ghazaouis
touchés, entre martyrs et blessés, lors du premier bombardement, il faut
ajouter plusieurs dizaines de martyrs et autant de blessés dans le second
bombardement de Djabalia.
Commentant ces massacres, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (OHCHR) a estimé hier que «les attaques israéliennes violent les principes du droit international». La porte-parole de cette institution onusienne, Elizabeth Trussell, dans une déclaration à Al Jazeera, a exprimé ses «vives préoccupations par le nombre de civils tués à Ghaza». «Nous sommes préoccupés par le fait que les opérations israéliennes ne sont pas conformes au droit international. Nous avons documenté ces crimes contre l'humanité, et nous continuerons à documenter les violations d'Israël qui utilise des explosifs à fort impact dans la bande de Ghaza, où la plupart des victimes sont des enfants». Mme Trussell a également déclaré que l'OHCHR «exige la libération des otages détenus chez le Hamas» et a exhorté «toutes les parties au conflit à respecter le droit de la guerre». L'armée sioniste enregistre d'importantes pertes au sol Depuis le 7 octobre dernier, l'armée d'occupation préfère continuer à bombarder, grâce à la supériorité aérienne que lui accordent les «avions de combat» livrés par les Etats-Unis, au lieu d'aller au sol affronter les combattants de la résistance palestinienne, car cet exercice à haut risque lui a coûté déjà de très nombreuses pertes parmi ses soldats mais aussi des équipements. Ainsi en une seule journée, les soldats sionistes ont enregistré au moins 14 tués dans leurs rangs. C'est la chaîne israélienne 13, citée par Al Jazeera, qui a rapporté que le nombre de morts parmi les soldats sionistes lors des affrontements au sol qui ont eu lieu mardi avec la résistance palestinienne s'élevait à 14. Un chiffre qui est «loin de correspondre à la réalité», selon la résistance. Toujours selon Al Jazeera, citant un «commandant de terrain des Brigades Al-Qassam», le nombre de morts parmi les soldats d'occupation «est supérieur à ce qui est annoncé». Ce dernier a rappelé que la résistance a ciblé plusieurs véhicules blindés israéliens lors des affrontements au sol sur plusieurs axes au nord de Ghaza. Rien que pour la journée de mercredi, les Brigades Al-Qassam ont annoncé avoir détruit 4 véhicules militaires et tué les membres d'une force d'infanterie stationnée à l'intérieur d'un bâtiment à Beit Hanoun dans le nord-est de la bande de Ghaza. Hamas : un mouvement de libération nationale Dans un communiqué rendu public hier par le Hamas, signé par Izzat Al-Rishq, membre du bureau politique, le mouvement de résistance palestinienne affirme suivre avec «beaucoup d'intérêt et apprécie les positions et déclarations officielles qui refusent de qualifier le Hamas, les Brigades Al-Qassam et la résistance palestinienne de «terroristes»». «Nous exprimons notre gratitude pour ces déclarations faites par les présidents turc et algérien, le Premier ministre malaisien et aujourd'hui par le ministre omanais des Affaires étrangères, qui ont clairement exprimé que le mouvement Hamas est un mouvement de libération nationale qui défend sa terre, son peuple et ses lieux sacrés, jusqu'à la création d'un État palestinien, doté d'une pleine souveraineté, avec Jérusalem pour capitale». Dans ce contexte, le communiqué appelle «tous les pays arabes et islamiques et les peuples libres du monde à imiter ces positions honorables, qui soutiennent les droits de notre peuple et ses aspirations à la liberté et à l'autodétermination, et qui expriment la vérité de la justice de notre cause nationale et notre résistance légitime, face à une brutale occupation terroriste nazie, qui constitue la plus dangereuse et la plus longue occupation de remplacement au monde». Sur le même registre, plusieurs pays d'Amérique latine ont annoncé mardi le rappel de leurs ambassadeurs au sein de l'entité sioniste en riposte aux crimes commis à Ghaza. Il s'agit de la Bolivie, du Chili et de la Colombie. Pour le ministère des Affaires étrangères chilien, Jorge Carvajal, «les violations du droit humanitaire d'Israël dans la bande de Ghaza sont inacceptables». Sur X (ex-Twitter) le président colombien Gustavo Petro a déclaré que «si Israël ne cesse pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pouvons pas rester dans ce pays». La Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec l'entité sioniste «en signe de rejet et de condamnation de l'offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Ghaza». |
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