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Pour
le 21e jour consécutif, l'armée d'occupation israélienne continue de cibler la
bande de Ghaza avec d'intenses frappes aériennes qui
ont détruit des quartiers entiers. Bilan, hier 12h GMT : 7326 martyres
palestiniens, dont 2913 enfants, 1.709 femmes et 397 personnes âgées, en plus
de 1950 personnes portées disparues sous les décombres. Selon ce bilan
provisoire du ministère Palestinien de la Santé, « environ 70 % des victimes
sont des enfants, des femmes et des personnes âgées ». A ces martyrs et disparus,
il faut ajouter 19.000 personnes blessées, dont 17.000 à Ghaza
et 1.900 en Cisjordanie occupée. Le ministère de la Santé, à Ghaza, a ajouté que 34% des hôpitaux ne fonctionnent pas et
65 % des centres de soins de santé primaires sont fermés en raison de la
coupure d'électricité et de carburant depuis le 7 octobre, précisant que plus
de 37.000 personnes déplacées souffrent de maladies non transmissibles, dont
4.600 femmes enceintes, et 15 % d'entre elles souffrent de diverses maladies.
Le ministère a indiqué que 149 familles palestiniennes ont perdu au moins 10
membres dans l'agression sioniste contre Ghaza,
tandis que 123 familles ont perdu entre 6 et 9 membres et 416 familles ont
perdu entre 2 et 5 de leurs membres. Les bombardements israéliens contre les
civils ont également touché le personnel de la santé. A ce propos, le ministère
a enregistré plus de 260 attaques, 73 personnels de santé sont tombés en
martyrs, plus de 100 blessés et 50 ambulances endommagées, dont 25 sont
complètement hors-service.
Par ailleurs, environ 200.000 logements ont totalement ou partiellement été démolis par les bombardements menés par l'armée d'occupation sioniste contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre, ce qui représente plus de 25% des zones peuplées du secteur, a déclaré jeudi, le ministre palestinien des Travaux publics et du Logement, Muhammad Ziara. Publication de la liste nominative de plus de 6.000 martyrs Le ministère de la Santé à Ghaza a rendu publique jeudi une liste nominative de plus de 6.000 martyrs dans les bombardements de l'armée sioniste. La liste publiée par le ministère de la Santé à Ghaza est contenue dans un document de plus de 220 pages. Elle comporte les noms et prénoms, le matricule des martyrs, ainsi que l'âge et le sexe de chacun. Cette démarche intervient après la mise en doute, par l'Administration américaine, de la crédibilité des chiffres publiés, chaque jour, à Ghaza, par la voix de Joe Biden qui a affirmé n'avoir « aucune confiance» dans les chiffres communiqués par les Palestiniens. En réaction à ces déclarations de Biden, le Commissaire général de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a exprimé, à partir d'Al Qods, son étonnement que les bilans des morts palestiniens soient contestés. Il a rappelé que les bilans des morts publiés par les autorités de la bande de Ghaza n'avaient « jamais été contestés » lors des conflits précédents. « Dans le passé, les cinq, six cycles de conflit dans la bande de Ghaza, ces chiffres étaient considérés comme crédibles », a-t-il déclaré, précisant que « nous retrouvons plus ou moins le même pourcentage ». M. Lazzari a ajouté : « au moment où nous parlons, des gens à Ghaza meurent, ils ne meurent pas seulement des bombes et des frappes, beaucoup d'autres vont bientôt mourir des conséquences du siège imposé sur la bande de Ghaza ». « Les services de base s'effondrent, les médicaments s'épuisent, la nourriture et l'eau s'épuisent », a-t-il encore déploré. A noter aussi que dans les frappes aériennes sionistes, les journalistes et photographes de presse sont aussi une cible pour l'occupant. Après le bombardement du bâtiment qui abritait plusieurs chaînes de télévision palestiniennes, l'aviation israélienne n'a pas hésité à cibler des journalistes et leurs familles. On compte, depuis le 7 octobre, pas moins de 24 journalistes et photographes de presse tués dans l'exercice de leur métier, sous les bombes israéliennes. L'armée d'occupation cible également des maisons de familles de journalistes. Ainsi, la famille du directeur du bureau de la chaîne qatarie ?Al Jazeera', Wael Al-Dahdouh, a été quasiment décimée, mercredi soir, dans une frappe aérienne. Le journaliste a perdu son épouse, plusieurs de ses enfants et d'autres membres de sa famille dans ce bombardement. Tentatives d'incursions terrestres de troupes israélo-américaines Entre dimanche et vendredi, l'armée israélienne a tenté trois « incursions » à Ghaza. Ces tentatives de faire entrer des troupes spéciales à Ghaza sont menées en « préparation » de « l'invasion terrestre » que l'armée d'occupation promet depuis le premier jour de l'opération « Déluge d'Al Aqsa » menée par les combattants du Hamas et des autres mouvements de la Résistance palestinienne. Selon un ancien colonel américain à la retraite, la première incursion a eu lieu en début de semaine par une équipe formée d'éléments de la «Delta Force» (précise ?Al Jazeera') et d'autres appartenant aux troupes spéciales israéliennes. Lors d'une émission du talk show de Tucker Carlson, diffusée le 23 octobre, le Colonel américain à la retraite Douglas MacGregor, et ancien conseiller au Pentagone, a affirmé qu'au cours des « dernières 24 heures, certaines de nos forces d'opérations spéciales (américaines, ndlr) et des forces d'opérations spéciales israéliennes sont allées à Ghaza pour effectuer une opération de reconnaissance, afin de repérer l'endroit où elles pourraient vouloir aller pour libérer des otages et avoir impact ». Selon lui, parmi ces commandos de troupes spéciales d'élites, certains « ont été abattus et ont subi de lourdes pertes ». Par ailleurs, vendredi, la radio militaire sioniste a déclaré que « les forces d'infanterie, de blindés et du génie ont mené, hier soir, une incursion terrestre dans la bande de Ghaza et attaqué des cibles appartenant au mouvement Hamas ». Selon un des correspondants d' «Al Jazeera» sur place, la fameuse « incursion » s'est déroulée sur une « distance de 150 m au nord de Ghaza » et n'a réalisé aucun objectif. Des sources palestiniennes affirment de leur côté que l'incursion israélienne était « très limitée » dans la « périphérie de la ville de Beit Hanoun, au nord de la bande de Ghaza, et dans le camp de Bureij, au centre de la bande de Ghaza ». En outre, une troisième tentative a été menée vendredi à l'aube via la mer. En effet, selon une communication des Brigades ?Azzedine al-Qassam', la troisième incursion de l'armée d'occupation a été tentée à « l'aube du vendredi 27 octobre 2023 ». Il s'agit d'une « opération de débarquement sur la plage de Rafah, au sud de la bande de Gaza ». « La tentative a été découverte par nos moudjahidines qui ont fait face et se sont affrontés avec l'ennemi, ce qui a nécessité l'intervention de l'armée de l'air sioniste, qui a sauvé ses éléments qui se sont enfuis vers la mer, laissant derrière elle une quantité de munitions », ajoute Al-Qassam. |
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