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C'est,
certainement, le mot le plus usité ces derniers temps par les journalistes, les
«experts-consultants» et les hommes et femmes politiques français, en général
et occidentaux en particulier. Aucune discussion, aucun débat, aucune
information sur l'actualité palestinienne (et ghazaouie)
n'est possible, en Europe, sans que le «procureur» invitant du moment, ne vous
impose d'abord et avant tout de vous définir par rapport à sa compréhension et
définition du «Terrorisme» tout en lui accolant juste après un coupable
«Hamas». Phrase?clé! : «Hamas est une organisation
terroriste».
Hors ce schéma, toute discussion est quasi-impossible et seules des personnalités engagées et rompues au débat public (dont beaucoup de jeunes formés à la contestation publique et militante et quelques vieux routiers de la politique internationale, ayant vu comment les choses se terminaient) arrivaient à tirer leur épingle du «jeu» tout en sachant qu'ils n'allaient plus être ré-invités au débat quand ils ne sont pas purement et simplement désignés à la vindicte publique. En France, les cas des footballeurs Youcef Attal et Karim Benzema (comme par hasard, d'origine algérienne, ce qui, of course, aggrave leurs cas) qui ont «osé» exprimer leur opinion et leur soutien à la Palestine martyre, se sont retrouvés «officiellement» accusés sinon de pro-terroristes et de pro-Hamas, du moins de complices d'on ne sait quels crimes antisémites. «Terrorisme» ! Un mot-prison surtout lorsqu'il est conjugué avec le mouvement de résistance palestinien Hamas et plus pernicieusement à El Qaïda, au Hezbollah, au Jihad islamique. Des mélanges bien douteux avancés allègrement. Une véritable «khalouta». «Terrorisme»! Un mot qui exclut de sa définition actuelle européo-sioniste toutes les innommables et innombrables tueries éradicatrices et génocidaires israélo-sionistes d'hier, depuis des décennies, et d'aujourd'hui en Palestine occupée, en Cisjordanie, au Sud-Liban, au Golan et à Ghaza. «Terrorisme» ! Un mot à l'Histoire chargée certes de connotations péjoratives utilisées, à tort et à travers, (tout particulièrement par ceux qui veulent aliéner l'esprit des autres, éradiquer la vie des autres ou s'approprier la terre et les biens des autres, - à l'image du Gia, de Daesch, des Brigades rouges, de l'OAS, de l'Irgoun, de la Haganah- et non libérer des jougs et des oppresseurs étrangers) mais aussi et surtout, pour nous, les «damnés de la terre», d'heures de gloire. Car, ce mot est synonyme de libération avec, hélas, tous les dégâts collatéraux inévitables et regrettables que l'on connaît. Il a été, «violence de nécessité» pour emprunter à Frantz Fanon, l'arme ultime du colonisé que nous fûmes. Comme elle l'a été pour les Noirs d'Afrique du Sud, les Angolais, les Mozambicains, les Guinéens, les Malgaches, les Congolais, les Américains (contre le pouvoir anglais), les Guyanais, les Togolais? Face aux avions bombardiers et au napalm qui ont fait des centaines de milliers de tués et/ou de réfugiés et/ou de «regroupés» dans des camps, presque tous des civils, face aux exactions de l'Armée coloniale, de ses harkis et des milices pieds-noirs, face aux viols et assassinats commis par les Paras et la Légion étrangère, face aux attentats terroristes de l'OAS et de la «Main Rouge» et ses «escadrons de la mort» , nous n'avions que nos maquisards de l'ALN, nos fidaïs et nos «couffins» à bombes et grenades! Durant longtemps le colonisateur a utilisé le seul terme d'«événements» pour qualifier une guerre de Libération nationale et de «terrorisme» la «Résistance nationale». Une rhétorique du pire qui a amené à sa défaite. Une humiliation que beaucoup de ses «héritiers» et descendants, qu'ils se trouvent en France, en «Israël» ou ailleurs, à l'hubris toujours aussi démesuré, n'ont pas digéré jusqu'à ce jour. |
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