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Seuls les États-Unis d'Amérique sont capables d'arrêter
l'hécatombe. La décision d'un cessez-le-feu est en leur exclusive possession.
Ni le Conseil de sécurité biaisé par le jeu du véto, ni l'Etat hébreu
entrepreneur de la tuerie, ni l'Europe suiveuse aveugle, ni encore ces frileux
pays arabo-musulmans n'ont le moindre pouvoir à le faire. Encore moins cette
Russie qui ne cherche, comme les dernier-cités, qu'à sauver sa peau. Ainsi,
rien ne semble venir planter un infime indice de trêve. Aucune mansuétude n'est
ressentie pour le meurtre d'un peuple sans défense et en éternelle souffrance.
Et ces enfants qui meurent pour rien, qu'en dites-vous ? Ils n'ont pourtant
rien fait de répréhensible pour qu'ils soient arrosés de bombes et persistent
innocemment à jouer avec les étuis d'obus. Ils n'ont pas lancé des roquettes ou
grillé le mur sécuritaire des plus hermétiques dans le monde. Leur tort est
d'être né là, dans cette prison, sous les plombs incessants d'un génocide à
lents pas. Ce n'est pas en pilonnant aveuglément des cités que l'on croit
pouvoir détruire la détermination de Hamas. Hamas, avant tout est une volonté,
une foi, bonne ou mauvaise, une identité que l'on ne peut extirper d'un homme
convaincu, en éliminant son corps. La détermination est ainsi transmissible tel
un patronyme. Il faut autre chose. Lui rendre ses droits. Ce n'est pas en tuant
un enfant palestinien qu'on va, toutefois, sauver un autre israélien.
Justement, cette barbarie n'ira qu'en radicalisant, chez ces p'tits enfants martyrisés,
la haine de l'entité sioniste et de tous ceux qui la protègent. Car l'on est en
train de creuser, dans chaque enfant, le terrain propice pour préparer le lit
d'un futur Hamas ou autre. Plus déterminé et plus irréductible.
Comment ne pas être offusqué de cette scène épouvantable où l'on voit un gosse de Ghaza, répondre à une question sur que fera t-il comme métier quand il sera grand, de répondre tout souriant: Rien ! Puisque je ne vais pas grandir. Je vais mourir. Et cette autre, où un autre à peine quatre tiges, sanglote et gémit pour crier, tout en pleurs: je veux ma mère ! Je veux ma mère ! Cette dépouille inerte qui se trouve sous les décombres, à ses côtés. Que faut-il faire donc? Manifester son désarroi, ruminer son incapacité et regarder la télévision ? Ou bien arrêter les hostilités, réinventer son humanité et refaire l'histoire ? C'est difficile, diriez-vous. Il n'y a cependant que Washington, le maître incontesté du monde, l'artisan de toutes les guerres, le concepteur des fausses paix qui puisse être en mesure de faire le nécessaire. Les autres, entre peuples ou États, puissances mondiales ou régionales, pro-palestiniens ou ennemis jurés d'Israël, pontifes ou oulémas n'ont aucune marge de manœuvre. Tous, sans exception sont neutralisés, s'ils ne sont pas souscripteurs ou alignés. |
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