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L'armée
d'occupation israélienne a signé, mardi en début de soirée, son énième crime de
guerre en bombardant un hôpital situé dans le quartier d'Al Zaytoun
au centre de Ghaza, faisant des centaines de morts et
autant de blessés.
Hier, vers 13h GMT, et selon le ministère de la Santé de la bande de Ghaza, le nombre de morts de cet acte barbare avait atteint 471 et 314 blessés, dans le bombardement de cet hôpital où s'étaient réfugiées des familles palestiniennes. L'attaque sioniste a suscité une très large condamnation internationale, exprimée dès mardi en début de soirée, par plusieurs capitales ainsi que d'organisations continentales et des Nations unies. Une attaque qualifiée d'»actes barbares». Dans sa réaction, l'Algérie a condamné «dans les termes les plus forts, cette frappe délibérée contre un hôpital dans la bande de Ghaza par les forces d'occupation sionistes, faisant des centaines de victimes et plusieurs blessés parmi les enfants du peuple palestinien frère», indique un communiqué de la présidence de la République. L'Algérie a appelé «la communauté internationale, les organisations humanitaires et la conscience mondiale à intervenir immédiatement pour faire cesser ces actes barbares qui violent, de manière éhontée, le droit humanitaire international et les valeurs humaines les plus élémentaires». Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé à «l'arrêt de cette violence sans précédent à Ghaza» et «invité toute l'humanité à agir pour mettre fin à cette brutalité sans précédent à Ghaza». Le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué sur le réseau social «X» (ex-Twitter) que «l'OMS condamne fermement l'attaque sur l'hôpital». Le ministère qatari des Affaires étrangères a condamné le tir meurtrier sur un hôpital de Ghaza, et a dénoncé un «massacre» contre des «civils sans défense». C'est «un massacre (...), un crime haineux contre des civils sans défense, et une violation grave (...) du droit international», indique le ministère dans un communiqué. La Jordanie et la Ligue arabe ont également condamné cette frappe meurtrière contre un hôpital de Ghaza, faisant porter à «la force occupante, la responsabilité de ce grave acte». Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a affirmé que l'entité sioniste a commis un crime de guerre. «Aucun mot ne peut exprimer pleinement notre condamnation du bombardement (...) qui a tué des centaines de personnes», a déclaré M. Faki, appelant la communauté internationale à agir. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a dénoncé une attaque» totalement inacceptable», alors que Charles Michel, président du Conseil européen, a souligné qu'une attaque contre une infrastructure civile était contraire au «droit international». Le SG de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné «avec force» le bombardement de l'aviation sioniste d'un hôpital de Ghaza et s'est dit mardi soir «horrifié» par les «centaines de Palestiniens tués», qui a rappelé que les «hôpitaux et le personnel médical sont sous la protection du droit humanitaire international». A noter que la Jordanie a annoncé mardi soir, en réaction au bombardement d'un hôpital, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, que le sommet quadripartite qui devait se tenir hier à Amman entre les dirigeants jordanien, égyptien, palestinien et américain a été reporté «sine die». Le sommet se tiendra «lorsque la décision de mettre fin à ces massacres sera prise», a ajouté M. Safadi. Crimes israéliens : avec la bénédiction des Etats-Unis Sentant une vive dénonciation internationale qui défie toutes les conventions internationales en cas de conflits militaires, un «porte-parole» de l'armée sioniste, cité par des médias français, a nié mardi la responsabilité d'Israël, allant jusqu'à attribuer ce bombardement à une «roquette lancée» lancée par le Jihad islamique, un des mouvements de la résistance palestinienne. La version israélienne a été rapidement adoptée par les médias occidentaux affirmant que l'«origine reste à confirmer» concernant ce bombardement. Quant au président des Etats-Unis d'Amérique, Joe Biden, en visite hier en territoires de Palestine occupée, pour rencontrer le Premier ministre de l'entité sioniste, Benjamin Netanyahu, et après avoir donné du crédit aux fakenews sur les «40 bébés décapités par le Hamas», a adopté encore une fois la version israélienne concernant le bombardement de l'hôpital à Ghaza. «J'ai été profondément attristé et choqué par l'explosion dans l'hôpital à Ghaza hier (mardi). Et sur la base de ce que j'ai vu, il apparaît que cela a été mené par la partie adverse», a déclaré le président américain, aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Tel-Aviv. A noter que le jour même de cette action barbare, la page en arabe de l'armée israélienne (IDF) sur Facebook avait publié un commentaire nauséabond annonçant clairement le crime. «En raison du manque de médicaments et de médecins, il a été décidé de bombarder l'hôpital Al Ahli Arabi à Ghaza et leur offrir une mort douce», lit-on dans cette abjecte publication que Facebook n'a pas osé censurer. Rappelons aussi que la veille de cet énième acte barbare, la BBC s'interrogeait sur son site web : «Le Hamas a-t-il construit des tunnels sous les hôpitaux et les écoles ?». Ce qui explique clairement les «précautions» prises dans l'attribution du bombardement à Israël malgré l'évidence de l'implication des sionistes. Un deuil de 3 jours et une grève générale en Cisjordanie occupée Une grève générale a été observée mercredi dans toutes les villes de la Cisjordanie occupée pour dénoncer l'agression sioniste qui se poursuivait pour la douzième journée consécutive sur la bande de Ghaza, où l'hôpital Mamadani a été bombardé mardi par l'aviation de l'occupation faisant des centaines de martyrs palestiniens. Selon l'agence de presse palestinienne, Wafa, la grève a paralysé tous les secteurs notamment les universités, les banques. Les transports publics ont également connu une grève sur toutes les lignes, le mouvement des citoyens a diminué et les usines ont fermé leurs portes. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a souligné mardi soir que l'agression contre le peuple palestinien «doit cesser», appelant la communauté internationale à «demander des comptes à l'occupant et à fournir une protection internationale au peuple palestinien», selon Wafa. M. Abbas a également décrété un «deuil de trois jours dans les territoires palestiniens». Algérie : marches aujourd'hui en soutien à la Palestine Plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont appelé, mardi dans un communiqué conjoint, le peuple algérien, toutes obédiences confondues, à sortir aujourd'hui dans le cadre de marches populaires, à travers toutes les wilayas du pays, en soutien et en solidarité avec le peuple palestinien, victime de massacres commis par l'entité sioniste. Plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont signé un «Appel pour la défense de la Palestine», appelant le peuple algérien à sortir dans des marches populaires, ce jeudi, à travers toutes les wilayas du pays, «en soutien et en solidarité avec le peuple palestinien dans sa résistance et sa défense des Lieux saints, en rejet de la guerre d'extermination, d'expulsion et des massacres barbares perpétrés par l'entité sioniste inique, mais aussi en consolidation des positions constantes de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne et en rejet des projets visant sa liquidation», lit-on dans le communiqué rendu public mardi. A Alger, la marche démarrera à 11h00 de la place du 1er Mai jusqu'à la place des Martyrs, précise le document. |
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