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La grande ou la seconde guerre, dite mondiale n'avait en
fait rien d'être mondiale. Le conflit était fondamentalement euro-russo-atlantique. Les causes immédiates de la première
étaient la constitution d'alliances et de revanche de l'assassinat d'un seul
homme, l'héritier du trône d'Autriche. Celles de la seconde, la terreur d'un
seul homme Hitler.
C'est maintenant que commence, à vrai dire, la première guerre mondiale. Tous les ingrédients sont disponibles. Le théâtre d'action est tout désigné. Le Proche-Orient. L'apparition de plusieurs puissances, la persuasion nucléaire, l'inefficacité du machin onusien, le choc des religions et des civilisations, la haine raciale, la transhumance humaine et la forte immigration, le déclic africain en plus des intérêts économiques hyper géostratégiques font que la poudre est au bout du canon. Les belligérants dans cette guerre seront de toute région. Chacun a ses propres desseins, ses propres coalitions. Tout est presque clair. Les BRICS, le G7, l'UE n'auront pas uniquement à chercher le confort dans la domination économique du monde. Ce sera une guerre de repositionnement dans l'échelle du nouvel ordre international qui tend à éclipser celui imposé à Yalta. Il y a dedans des capsules explosives venues éclater cet équilibre anéanti au fil des révolutions de couleur, des effets de la perestroïka and glasnost et des chimères de la mondialisation. Sinon que fait la flotte américaine dans le bassin maritime est-méditerranéen, juste à côté du noyau central de la tension ? L'Etat hébreu. Le foyer est localisé et les différends entre plusieurs Etats sont au niveau de l'exacerbation. L'un est l'ennemi de l'autre, comme l'un est l'allié de l'autre. Pire, les ennemis des uns se comptent en quantité. Israël est au podium de l'ennemi juré par tous les pays qui lui sont limitrophes. Et un peu plus loin. L'Iran. Ainsi la «guerre» déclarée par l'entité sioniste est en passe de devenir la mèche qui déclencherait la vraie guerre. Les bisbilles entre différemment la Turquie, la Syrie, la Jordanie, le Liban, l'Egypte, les royaumes du golfe Persique, la Libye, le Sahel, la République sahraouie et celles de la Chine, Taïwan, la Russie, l'Ukraine, la Crimée ou du Mexique/USA, ainsi que les tensions latino-américaines. Qui n'a pas un territoire à protéger a un autre à préserver. Qui n'a pas de territoire en ligne de mire a autre chose à conquérir, ou un trône à garder, ou une mainmise, ou une quête d'action indépendante, ou une influence à imposer. C'est dire que cette guerre n'aura pas pour seul facteur le pétrole ou la lutte antiterroriste classique. Ce ne sera ni «la tempête du désert», ni «l'opération Harmattan», ni «Serval», ni « Barkhane». Elle dépasserait toutes les opérations sporadiques pour se voir nourrie par de multiples conflits régionaux dans chaque espace continental. En plus de ces causes axiales, il y en a d'autres qui ont beaucoup plus d'épaisseur. L'intolérance des religions, les confrontations cultuelles internes, la profusion des factions armées, la haine des peuples les uns les autres, les significations inégales de la paix. La raison est toujours aux plus forts et les pauvres ont toujours tort. |
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