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Plus d'un million de
personnes ont fui dans la panique le nord de la bande de Ghaza,
pendant qu'Israël continue lundi à masser des troupes aux abords du territoire
palestinien en vue d'une offensive terrestre imminente. Les représailles de
l'armée sioniste ont tué au moins 2.750 personnes à Ghaza,
en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d'enfants, selon les
autorités locales. Alors que la perspective d'une offensive terrestre et le
risque d'une extension du conflit inquiètent la communauté internationale, le
secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est
retourné en Israël lundi, pour la deuxième fois en une semaine, après une
tournée dans plusieurs pays arabes. «Personne ne doit jeter de l'huile sur le
feu ailleurs», avait-il averti dimanche. L'armée sioniste a indiqué qu'elle
s'»abstiendrait» de frapper lundi matin les couloirs d'évacuation reliant le
nord au sud de la bande de Ghaza. Dimanche, elle
avait bombardé sans relâche des cibles sur le territoire, alors que les
combattants du Hamas ont continué de tirer des roquettes vers Israël. Au
dixième jour de guerre, le bureau de Netanyahu, a cependant affirmé lundi qu'il
n'y avait «pas de cessez-le-feu» à ce stade, après des informations faisant
état d'une trêve. La tension est très vive aussi à la frontière nord avec le
Liban, où Israël a commencé lundi à évacuer des milliers d'habitants dans 28
localités après des accrochages meurtriers ces derniers jours. Plus d'un
million de personnes ont déjà quitté leur foyer dans ce territoire palestinien
de 362 kilomètres carrés, placé en état de siège. Emportant quelques affaires emballées
à la hâte, à moto, en voiture, dans des remorques ou à dos d'âne, des flots de
Palestiniens ont pris la direction du sud.
La présence de ces otages sur le sol de Ghaza rend plus compliquée encore toute offensive terrestre, une perspective terrifiante de combats au cœur d'une ville l'extrême densité de population, au sous-sol parsemé de souterrains. En riposte à l'attaque, la plus meurtrière contre son territoire depuis la création d'Israël en 1948, des dizaines de milliers de soldats israéliens ont été massés autour de la bande de Ghaza, pilonnée depuis sans répit. Le président américain Joe Biden a encore une fois fois appelé au calme, et averti qu'une nouvelle occupation par Israël de la bande de Ghaza serait une «grave erreur». A Ghaza, une «catastrophe humanitaire inédite» est en cours, a affirmé l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). La coordonnatrice humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, a regretté qu'Israël «associe l'aide humanitaire à Ghaza à la libération des otages». «Ils ont dit qu'ils voulaient détruire le Hamas, mais leur approche actuelle va détruire Ghaza», s'est-elle alarmée. «Regardez les destructions massives. Ils prétendent qu'il y a du terrorisme ici», crie Alaa al-Hams en montrant les décombres d'une habitation bombardée dimanche à Rafah. «Où est l'humanité dont ils parlent? Ici, tous sont des civils, sans lien avec aucun groupe, mais ils sont tous morts». Au poste-frontière de Rafah, entre l'Egypte et Ghaza, l'aide humanitaire afflue de plusieurs capitales, mais ne passe pas. |
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