Telle une
vie dans l'irréel, si le timonier en chef semble bien tenir en main le
gigantesque paquebot qui a pour nom l'Algérie, tout le monde n'est pas ravi par
le changement salutaire en cours dans le pays. Sans faire la fine bouche, de
bonnes choses sont en train de se faire dans le pays, mais la résistance au
changement est une seconde nature chez l'homme, quels que soient son niveau, sa
nationalité ou même sa religion. Histoire tristement vraie : un père de
famille, après avoir remué ciel et terre pendant longtemps, trouve enfin un job
pour son fils qui lui répond du tic au tac : « vas travailler toi qui n'a pas
de père, moi j'ai le mien !».
Ceux qui
résistent farouchement au vent du changement qui souffle sur le pays, ne
comptent pas abandonner la partie de sitôt. Mais contre vents et marées, de
belles perspectives s'offrent à l'Algérie qui n'a pas encore exploré son
formidable potentiel de développement tous azimuts. Sans faire dans la «méthode
Coué», une bonne partie du chemin est en train d'être déblayée pour laisser
place à l'Algérie des Chouhada, façonnée dans le
moule des principes fondateurs du 1er Novembre 1954. L'Algérie donne la preuve
qu'elle a bien des choses à entreprendre. Et pour cela il faut quitter les
sentiers du «trabendisme mental». Quel beau challenge
que de rendre à l'Algérien sa fierté, sa liberté et à l'Etat et ses
institutions leur dignité, leur autorité et leur prestige. Il suffit de bien
ouvrir l'œil pour constater que parmi nous, il existe des gens qui ont cette manie
de nettoyer leurs maisons en cachant la poussière sous le tapis du salon. Mais
cela ne trompe personne. Peut-être parce que l'Algérien vit au-dessus de ses
moyens grâce à la main généreuse de l'Etat, tout le monde n'ahane pas à la
tâche pour gagner son pain. Au moment où le monde est en proie à des
bouleversements imprévisibles et des périls qui sont loin d'être une vue de
l'esprit, l'Algérie fait preuve de raison et de sagesse, pour ne pas trop
bousculer les choses. Débusquer les forces du mal, là où elles se trouvent,
reste assurément la première mission pour sauver le pays, qui a failli être
«mangé cru» par les mains baladeuses.