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La participation hier à New-York, du chef
de la diplomatie à une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité
(CPS) de l'Union africaine(UA), vient confirmer que l'action diplomatique de
l'Algérie en marge de la 78è session de l'Assemblée générale des Nations-Unies,
s'est notamment focalisée sur les graves situations en Afrique, un continent
qu'elle s'engage à défendre davantage dès son adhésion, le 1er janvier
prochain, au Conseil de Sécurité en tant que membre non permanent.
C'est d'ailleurs, au titre de son adhésion en tant que tel pour l'année 2024-2025, que l'Algérie a été conviée hier par le Conseil de sécurité de l'UA pour examiner le thème «garantir un financement permanent et durable aux opérations de soutien de la paix relevant de l'organisation continentale ». Ce qui a laissé dire à Ahmed Attaf que « c'est très bénéfique pour nous qui nous préparons à assumer la responsabilité de servir l'Afrique et d'honorer le mandat que nous avons aimablement reçu de notre organisation continentale, l'Union africaine, nous nous engageons à être à la hauteur de la confiance qui nous a été accordée ». Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé encore que «nous serons plus qu'honoré de le faire, en comptant sur les efforts sincères et les progrès remarquables accomplis par nos chers frères et sœurs du Ghana, du Gabon et du Mozambique, les membres africains actuels du Conseil de sécurité qui ont si bien défendu nos causes communes ». Notons que ce sont ces questions clés sur la paix, la sécurité et le développement durable en Afrique que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger (MAECNE), a examiné et débattu avec ses paires africains, arabes et autres contrées du monde, tout au long de sa participation aux travaux du segment ministériel de la session annuelle de l'AG de l'ONU dont les travaux ont débuté le 19 septembre passé et prendront fin le mardi 26 du même mois. Le communiqué du MAECNE rendu public hier, a rapporté dans cet ordre d'idées, que « la tenue de cette réunion ministérielle du CPS africain, s'inscrit dans le cadre des démarches entreprises de façon collective par les pays africains pour la promulgation d'une décision du Conseil de sécurité onusien permettant le financement des opérations de soutien de la paix menées sous l'égide de l'organisation continentale à partir des contributions fixées par l'ONU ». Les revendications africaines «urgentes» de l'Algérie Ahmed Attaf a ainsi noté, «l'engagement ferme pris par le président de la république, que l'Algérie ne ménagera aucun effort pour œuvrer au renforcement de la voix africaine au sein du Conseil et défendre, en toute sincérité et loyauté, les préoccupations et les aspirations des Etats et des peuples du continent au sein de cette institution onusienne centrale ». A cet effet, il a mis en avant «le besoin urgent de faire entendre la voix africaine, sage et engagée, dans le contexte mondial actuel pour apaiser outre les divisions et surmonter l'état de polarisation qui altère l'efficacité du Conseil de sécurité onusien dans le traitement des menaces croissantes sur la paix et la sécurité internationales, et aussi offre une alternative au modèle de paix actuel des Nations-Unies qui a atteint les limites de ce qu'il peut ou ne peut pas faire». L'Algérie estime par la voix de son ministre que « l'Afrique a tout à fait le droit de bénéficier des ressources de l'ONU pour financer ses opérations de paix ». Attaf a ajouté que « nous pensons également que le système de sécurité collective gagnera en efficacité et en efficience en adoptant ce changement fondamental attendu depuis longtemps, et nous pensons que la communauté internationale a tout intérêt à cet objectif susceptible d'alléger la pression croissante qui pèse sur les opérations de paix des Nations-Unies tout en apportant des réponses plus efficaces aux défis complexes qui se posent». Le MAECNE n'a pas manqué de souhaiter aux pays membres africains du Conseil de sécurité « beaucoup de succès alors qu'ils s'engagent dans des négociations de fond pour faire avancer ce dossier (...) ». Une entreprise qu'il a qualifiée de «novatrice, créative et enrichissante». Entretiens Attaf-Moussa Faki Le ministre a fait savoir de la même tribune newyorkaise que « l'Algérie demeure constamment attachée au principe : aux problèmes africains, une solution africaine, qui reflète l'essence même du débat autour du financement des opérations de soutien de la paix, conduites par l'UA». Toujours dans le cadre du dialogue et de la concertation interafricains, Attaf s'est entretenu hier avec Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'UA ainsi qu'avec Bankole Adeoye, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'organisation continentale. Durant ces entretiens, ont été passées en revue «les relations bilatérales entre l'Algérie et l'UA dans divers domaines ainsi que l'échange de points de vue sur les développements de la situation politique et sécuritaire dans le continent notamment dans la région du Sahel », rapporte le communiqué du MAECNE. C'est probablement la dernière rencontre de Attaf en marge de sa participation aux travaux du segment ministériel de la 78è session de l'AG annuelle de l'ONU. Non sans avoir un peu avant, eu des rencontres bilatérales avec ses homologues d'Azerbaidjan, de la Jordanie, de la république sahraouie et de la Namibie, et aussi reçu le ministre d'Etat britannique Lord Tarik Mahmood Ahmad. L'ensemble de ces entretiens ont porté sur «les relations bilatérales et les perspectives de leur développement et sur un ensemble de questions inscrites à l'ordre du jour de la session actuelle des Nations-Unies », a fait savoir le communiqué du MAECNE. |
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