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Experts et industriels
américains s'emballent en faveur d'un partenariat avec l'Algérie, dans le
secteur de l'énergie et de discussions sur les domaines minier et agricole,
suivies, plus tard, de visites de part et d'autres, «de sites américains de la
construction automobile et de l'industrie pharmaceutique» et d'instituts
algériens «pour la production de fertilisants agricoles».
C'est le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Smail Chikhoune, qui en a donné les détails, jeudi dernier, en annonçant en premier, la tenue du 7 au 9 novembre prochain, à Washington, du Forum algéro-américain de l'énergie «où seront présents des cadres des compagnies nationales Sonatrach, Sonelgaz, l'Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures), des filiales du secteur ainsi que des représentants du ministère de l'Energie et des Mines». Face aux compagnies nationales, s'assiéront, selon lui, «les grandes compagnies américaines du secteur de l'Energie «à l'exemple de Chevron, Exxon Mobil et l'Occidental Petroleum, pour engager des discussions sur les énergies conventionnelles et la transition énergétique ainsi que sur des projets d'énergies renouvelables, notamment l'hydrogène vert». Les mines ne seront pas du reste dans ces discussions algéro-américaines. Chikhoune a assuré que «c'est le moment d'explorer ce secteur puisque l'Algérie recèle énormément de ressources naturelles particulièrement dans le domaine minier et que la partie américaine a toute l'expertise et l'expérience requise dans ce domaine (?), et avait déjà manifesté son intérêt à investir dans l'exploration minière». Le président du Conseil d'affaires algéro-américain a annoncé en même temps, la participation aux travaux de ce forum, «d'experts américains qui vont parler de tous types de minéraux recherchés dans le monde, tels que les métaux rares, le zinc, le phosphate et l'or», ce qui, promet-il, «va enclencher la valeur ajoutée et la création d'emplois ». Il sera, aussi, question, a-t-il fait savoir, « d'aborder la coopération dans le domaine de la formation pour permettre à la partie algérienne de bénéficier de cette expérience américaine». «Développer les échanges commerciaux avec l'Algeérie» L'autre «intérêt» des Américains, selon Chikhoune, «investir en Algérie dans le secteur agricole». Il a précisé alors qu'à cet effet, «un consortium a été mis en place, aux Etats-Unis, avec une douzaine d'experts, chacun dans sa spécialité» et a annoncé que «des membres de ce consortium seront en visite prochaine en Algérie pour rencontrer leurs homologues algériens en vue de développer un partenariat dans le domaine de l'Agriculture». D'autres discussions, a-t-il dit «ont été entamées avec les responsables de l'Etat de Maryland notamment les services du ministère du Commerce américain pour réaliser des projets dans le domaine agricole (puisque ndlr) cet Etat qui est proche de Washington, dispose d'un port pouvant contribuer au développement des échanges commerciaux avec l'Algérie». Il est prévu, selon lui, d' «inviter des hommes d'affaires américains, dans le domaine de l'Agriculture nouvelle et des représentants d'instituts agricoles et des universités à effectuer une visite en Algérie dans les prochains mois en vue de discuter avec leurs homologues des instituts algériens sur la production, sur place des fertilisants organiques et de ramener les dernières technologies exploitées dans les surfaces des grandes cultures américaines». Dernière annonce faite par Chikhoune, «une visite d'hommes d'affaires algériens durant le 1er trimestre 2024, dans les Etats de Michigan, de Chicago et de Boston en vue de visiter des sites de l'industrie automobile, des nouvelles technologies de construction et de l'industrie pharmaceutique». L'on rappelle que dans leur rapport portant «déclarations sur le climat d'investissement 2023 en Algérie», les Américains ont noté en préambule que «l'économie algérienne dominée par les entreprises d'État est un défi pour les entreprises américaines, mais plusieurs secteurs offrent des opportunités de croissance à long terme». Ils ont constaté que «les représentants du gouvernement encouragent fréquemment les entreprises américaines à investir en Algérie, en mettant particulièrement l'accent sur l'Agriculture, les technologies de l'Information et des Communications, l'Exploitation minière, les hydrocarbures (en amont et en aval), les Energies renouvelables et la Santé». Le constat des Etats-Unis Les Etats-Unis affirment, cependant que si «la guerre en Ukraine a conduit les pays européens à se tourner vers l'Algérie, comme source de gaz, l'augmentation de la consommation intérieure d'énergie et le sous-investissement dans la production pourraient rendre difficile pour le pays d'augmenter de manière significative ses exportations». Autre constat américain, «le gouvernement algérien, historiquement peu endetté résiste au financement étranger, préférant attirer les investissements directs étrangers (IDE) pour stimuler l'emploi et remplacer les importations par la production locale». Mais, écrivent-ils dans leur rapport, «l'Algérie continue de mener des politiques protectionnistes pour encourager le développement des industries locales. Les politiques de substitution des importations qu'elle emploie ont tendance à générer une incertitude réglementaire, des pénuries d'approvisionnement, une augmentation des prix et une sélection limitée de biens de consommation». Le rapport US fait état de «la série de défis à laquelle sont confrontés les opérateurs économiques notamment des procédures douanières compliquées, une bureaucratie lourde, des difficultés dans les transferts monétaires et la concurrence des prix des rivaux internationaux (?), un climat des affaires difficile, un environnement réglementaire incohérent et des politiques gouvernementales, parfois contradictoires (qui) compliquent les investissements étrangers». En plus, affirment les Américains, «les entreprises internationales opérant en Algérie se plaignent que les lois et réglementations évoluent constamment, ce qui augmente le risque commercial pour les investisseurs étrangers. Parmi les autres inconvénients, citons l'intégration régionale limitée et les restrictions à l'importation, qui entravent les possibilités de s'appuyer sur les chaînes d'approvisionnement internationales». |
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