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Une vague
nouvelle s'étend et s'élargit dans la voisine société française. Les grandes
surfaces commerciales tablent de plus en plus sur la vente à crédit. La
nouveauté est que la vente par facilité de paiement touche dorénavant
l'écoulement des produits alimentaires de premières nécessités et ne concerne
plus uniquement que les coutumières grosses acquisitions.
Le vieux carnet de crédit chez l'épicier reprend du poil de la bête pour annoncer que la culture de la consommation subit une évidente transformation. Plus loin aux Etats-Unis, les supérettes lancent une forte alerte contre les vols à l'étalage qui dérèglent grandement leurs calculs et leurs comptabilités. On feint cependant d'ignorer qu'à l'origine des larcins qui se multiplient et des particulières cleptomanies, c'est le besoin, la misère et souvent la faim qui imposent leurs lois. En ce temps, il est remarquable de constater partout que la mendicité n'est plus une tare et qu'elle est le signe du déclassement de l'espèce humaine. Bien sûr, dans un élan primaire, on met en cause la dévastatrice empreinte de la nature, les mortifères entailles que provoquent les inflations, les guerres et les conflits, mais la crise a certainement une autre plus large dimension. C'est de la crise de l'homme qu'il s'agit. Les violences dans toutes les variétés et formes n'épargnent aucun lieu. De par le monde entier, tous les pays se targuent de mettre en avant l'impérative nécessité de sécuriser leurs ressortissants. Tous les moyens sont utilisés, y compris les plus contestés. Mais quelle sécurisation peut-on garantir quand l'homme est entrainé à faire violence contre lui-même et quand sont perçus des us désopilants à la limite du suicidaire dans les comportements individuels. L'un dans l'autre, ces signes sociétaux récents qui ne sont d'ailleurs pas isolés à travers le monde sont d'évidents signes d'une magistrale confusion entre le vivre et le savoir-vivre pour que la perception finale ne se résume plus qu'à la survie. |
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